Boulogne, une attente qui met à mal toute une ville | OneFootball

L’US Boulogne CO, repêchée en Ligue 2, est toujours dans l’attente de l’officialisation de sa montée. L’AC Ajaccio doit prendre sa place en National, sous réserve de son passage devant la DNCG.

Une situation qui commence à tendre tous les acteurs concernés. Alors que l’AC Ajaccio n’avait que jusqu’à ce jeudi 31 juillet pour saisir le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) - et ne l’a pas fait - afin de tenter de faire infirmer sa rétrogradation administrative en National, la Ligue de Football Professionnel (LFP) n’a toujours pas acté le repêchage de Boulogne en Ligue 2. À une semaine de la reprise des deux championnats, tout est plus que flou.

La première journée de Bastia reportée

Ce samedi 9 août (20h), la première journée de Ligue 2 devait initialement nous offrir un derby corse d’entrée de jeu. L’AC Ajaccio devait effectivement recevoir le SC Bastia dans le cadre de la première journée de la deuxième division française. Ce vendredi 1er août, soit à huit jours du coup d’envoi de l’exercice 2025-2026, le Conseil d’Administration de la LFP a décidé de fixer cette dernière à une date ultérieure. « Il reviendra à la Commission des Compétitions de fixer cette date, une fois la composition définitive de la Ligue 2 établie » conclut le communiqué de l’instance, qui ne semble donc pas encore avoir pris de décision. L’US Boulogne CO devait, logiquement, remplacer Ajaccio en Ligue 2 et donc recevoir le SCB dès le week-end prochain. Les trois formations devront encore attendre un peu avant d’en savoir plus.

Boulogne avait fait le choix de la jouer soft

Depuis le 15 juillet dernier et l’officialisation de la rétrogradation d’Ajaccio, Boulogne a joué la carte du calme. Dans la foulée de la décision de la Commission d’Appel de la DNCG, le dernier troisième de National avait souligné que cette dernière restait « soumise à une éventuelle procédure d'appel de l'AC Ajaccio devant le CNOSF. » Le club entraîné par Fabien Dagneaux annonçait alors vouloir adopter une « position de retenue et de respect total du processus en cours » lors de cette « période aussi incertaine qu’exigeante. » La formation basée dans la Côte d’Opale ne croyait pas si bien dire, puisqu’à sept jours du coup d’envoi du championnat de National, tout est encore plus flou. « La direction du club et le staff, on a toujours tenu le même discours : on n’y est pas. Au quotidien, on se prépare à jouer un match ce week-end-là. On avait décidé de bâtir un groupe pour bien figurer en National : pour l’instant, on continue à se préparer pour l’un ou l’autre Championnat qui nous sera proposé. On ne peut pas se projeter, se dire que ça va le faire ou pas. En amont, le club se prépare, mais nous, en tant que sportifs, on peut juste dire qu’il faut être prêts le 8 août » indiquait notamment l’entraîneur boulonnais dans les colonnes de nos confrères de L’Équipe.

Le maire de Boulogne-sur-Mer s’emporte

Une situation qui a fait exploser le maire de la ville de Boulogne-sur-Mer ces dernières heures. Sur ses réseaux sociaux, Frédéric Cuvillier a en effet publié une lettre ouverte afin de fustiger les instances du football français, au lendemain de la date limite fixée à l’ACA. « J’appelle les instances nationales du football à faire preuve de respect et de courage. La situation rocambolesque dans laquelle se trouve plongé notre valeureux club de l’USBCO, ni promu ni maintenu, est tout à la fois inadmissible et irresponsable » a fait savoir le politique, avant de se montrer plus incisif à l’égard des décisionnaires. « Face à l’irrespect dont est l’objet notre club de la part des instances nationales, je demande aux responsables des instances footballistiques de cesser de se réfugier, comme elles le font depuis maintenant plusieurs semaines, derrière des arguties procédurales qui, outre leur caractère ubuesque et grotesque, manquent de fondement et créent  des préjudices moraux et sportifs pour l’ensemble du club. Nous ne pouvons que légitimement nous interroger sur les réelles raisons de ces hésitations et tergiversations qui se traduisent en une passivité complice. »

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