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·2 janvier 2025
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Avant son déplacement à Bordeaux ce samedi en match en retard de la 1ere journée de National 2, l'entraîneur de Saint-Colomban Sportive Locminé répond à WebGirondins. Ambition, état de forme et d'esprit, Jacques Pichard veut croire à l’exploit au Matmut Atlantique. Entretien.
WebGirondins : Que représente le match face à Bordeaux pour vous ?
Jacques Pichard : Ça va au-delà de l’équipe. C’est toute une petite ville qui attend ce moment. Quand on a su que Bordeaux était dans notre groupe, on s’est dit que ce serait une belle fête et une belle réponse après notre montée (Locminé est promu en N2 cette saison après avoir été champion de N3). C’est un match de la première journée que nous n'avons pas pu jouer. Aujourd'hui la saveur est plus intéressante, car nous connaissons mieux le championnat de National 2. Nous y allons avec envie et sans appréhension, même si cela va nous faire drôle de jouer dans un stade de plus de 40 000 places.
Comment est constitué votre effectif ?
Nous travaillons en duo avec Florent Besnard. C’est notre quatrième saison ensemble et les rôles sont bien répartis. On se connait par cœur. C’est la même chose pour les joueurs. C'est le collectif qui domine avant l’individu. On a voulu conserver le gros noyau de l'équipe qui est montée, car il aspirait à jouer en National 2. On a créé un groupe très solide avec un état d’esprit pour le collectif. On n’a pas de contrats fédéraux.
Quel discours vendez-vous aux joueurs pour les engager ?
Tout d’abord, on essaye de recruter des joueurs du cru depuis 4 ans, mais c’est de plus en plus compliqué pour avoir le niveau N3. On est en relation avec des centres de formation, mais quand les joueurs qui ne sont pas retenus de ces centres sont recrutés, on est forcé de constater qu’ils n'ont pas le niveau N3. C’est beaucoup de déception, leur formation n’est pas terminée et mentalement ils ne sont pas préparés à jouer en N3. C’est très difficile. On veut recruter, fidéliser, former nos éducateurs pour faire grandir nos gamins.
Comment procédez-vous ?
On utilise nos réseaux, nos conseillers et agents sur toute la France. On se fait respecter petit à petit. On dit à nos joueurs de travailler à côté, de s’oxygéner. C'est pour cette raison qu'on s'entraîne le soir . La grosse moitié de nos joueurs travaillent, le reste, ce sont des apprentis. Nous sommes sur l’axe Rennes-Lorient, proche de Vannes, on est très bien situé et on attire. On est regardé et on fait des envieux avec une gestion très saine. On est le deuxième club morbihannais après Lorient. On ne va pas dépenser l’argent qu’on n’a pas. Nous avons trois valeurs au club : respect, convivialité et ambition.
Vous n’avez pris qu’un but en 4 matchs, comment l’expliquez-vous ?
On est une équipe de petit gabarit et qui joue. Nous avons été agréablement surpris de notre début de saison. Les joueurs apprennent et acceptent l'intensité, l'impact de la N2, et aussi le turnover. C’est la clé de notre réussite. On est capable de tenir et les 4 derniers matchs le confirment, mais aussi de jouer et d'aller de l’avant.
Que craignez-vous de l’équipe bordelaise ce samedi ?
On a tout à gagner, car nous avons 13 matchs derrière nous, nous avons été à Vannes et Le Mans (en Coupe de France, NDLR) qui sont des grands stades. Il faudra faire abstraction, et ce sera magnifique. Si les joueurs se mettent dans leur bulle et montrent ce que l'on a vu lors des derniers matchs, je pense que l’on peut rivaliser. Mais il ne faudra pas commettre d’erreur, car Bordeaux marque peu de buts, mais elle n’en prend pas. Il ne faudra rien leur donner. Il faut avoir de l'ambition et jouer comme nous savons le faire.
Craignez-vous le jeu aérien des Girondins ?
Non, ça ne me perturbe pas. On a nos défenseurs axiaux pour défendre face à Andy Carroll. Je pense que Bordeaux va mettre de l’intensité. On doit y croire et faire notre jeu. On doit continuer notre série de matchs sans défaite, et pourquoi pas faire l’exploit d’infliger la première défaite de Bordeaux à domicile.
Comment avez-vous géré cette semaine d’entrainement ?
Nous avons repris ce lundi soir, nous nous entraînons mardi et jeudi. Il faut que les joueurs fassent attention à leur réveillon. Nous partons vendredi midi pour loger le soir à l'hôtel à Bordeaux. Nous avons 5h de route. Ce sera l'occasion de se retrouver ensemble pendant deux jours.
Quel est votre parcours personnel ?
J’ai 60 ans, j’ai joué à Vannes dans les années 1987-88-89 en Division 3. Je suis petit fils de paysan et j'ai travaillé dans une coopérative agricole, puis je suis devenu technicien culture, responsable et chef de marché et directeur. J’ai aussi fait du National et de l’international dans le groupe Avril au cours de ma carrière professionnelle. En même temps, j’entrainais des équipes de foot. J’ai entraîné à Pontivy en National 3. Je suis depuis 4 ans à Locminé. On dit à nos joueurs de travailler et de jouer au foot. Je leur conseille de préparer leur avenir. En outre, je suis aussi agent immobilier en plus d'être entraîneur.
N.P et l'équipe du Talk
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