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·22 mai 2022

BILLET / Lille - Stade rennais : Une tout autre histoire

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Au terme d'une soirée au scénario fou, Rennes a arraché l'égalisation face à Lille (2-2) et rattrapé de justesse Nice pour conserver sa 4e place. Le Stade rennais disputera la Ligue (...)

On n’y croyait plus. Hier, lorsque Timothy Weah profitait d’un énième manque de mobilité du bloc rennais, lorsque l’attaquant crucifiait Rennes sur un énième centre lointain faisant mouche comme trop de fois cette saison, lorsque Pierre Mauroy éteignait le magnifique parcage rennais, on n’y croyait plus. On n’y croyait plus parce que c’était devenu la tradition pour ce Stade rennais, une mauvaise habitude que de voir la cabane tomber sur le chien au dernier moment, trop souvent le plus mauvais. On n’y croyait plus car 15 ans plus tôt, à quelques mètres de là, Nicolas Fauvergue climatisait toute la capitale bretonne, d’une tête lui aussi. L’ancien Lillois oeuvre toujours dans le froid, gérant d’une entreprise de cryothérapie, mais Rennes a retrouvé la chaleur, celle de l’ivresse d’un but marqué à la dernière seconde, favorable cette fois.


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Soyons clair, le SRFC est loin d’avoir fait le match de l’année. En souffrance quasiment toute la partie malgré de bonnes entames de mi-temps, le club breton marque sur deux situations ne concluant pas forcément de bonnes phases. Des buts « venus d’ailleurs », d’abord inscrit par Benjamin Bourigeaud avec mention chambrage devant parcage lillois pour le Lensois pour le premier, puis par Serhou Guirassy d’une tête rageuse mention héroïsme devant parcage rennais pour le second.

Entre le but de Weah et celui du héros rennais, il s’est écoulé environ 5 minutes. 5 minutes de silence absolu ou presque pour des Rennais abasourdis, de Pierre Mauroy jusqu’au Roazhon Park où 4000 d’entre eux s’étaient réunis pour vivre l’inoubliable. 5 minutes de crainte de revoir surgir ces vieux démons, sorte de monstre qu’on pensait ne jamais voir ressortir du placard. 5 minutes durant lesquelles la joie immense manifestée toute l’après-midi sur la Grand Place de Lille par des Rennais conquérants a laissé place à l’inquiétude, l’abattement, le vide. Tout s’est éteint, ou presque .

Tout s’est éteint, sauf la ferveur, celle de 2500 supporters mobilisés pour un déplacement aux airs d’Europe. Sauf cette petite étincelle si propre à ce Stade rennais 2021-2022, déjà historique. Sauf l’envie d’un Adrien Truffert au départ de l’offensive, puis passeur d’une superbe galette du gauche. Sauf la hargne d’un Hamari Traoré venu jusqu’au milieu de terrain pour resservir son latéral gauche, gagnant son duel. Sauf l’instinct d’un Serhou Guirassy buteur magnifique, au bout du bout, du bout d’une saison incroyable. Sauf le sursaut d’orgueil de tout un groupe qui ne pouvait pas terminer la saison sans une coupe d’Europe à la clé.

En arrachant le match nul et en sauvant sa 4e place, le Stade rennais a prouvé que le passé était enterré. Il a démontré que loin de la lose qui lui a tant collé à la peau, les choses pouvaient désormais tourner en sa faveur. Enfin. « C’est idéal, on a inversé les choses. À la 93e minute, vous deviez commencer à écrire que l’histoire se répétait. » a plaisanté Bruno Genesio en conférence de presse. « Puis à la 94e vous avez rangé vos stylos. Merci. » On n’y croyait plus, et on avait tort.

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