Benoît Trémoulinas : “Après les matchs, je ne pouvais pas monter les escaliers, je ne pouvais pas les descendre. Je m’entraînais avec le genou qui gonflait” | OneFootball

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·20 mai 2025

Benoît Trémoulinas : “Après les matchs, je ne pouvais pas monter les escaliers, je ne pouvais pas les descendre. Je m’entraînais avec le genou qui gonflait”

Image de l'article :Benoît Trémoulinas : “Après les matchs, je ne pouvais pas monter les escaliers, je ne pouvais pas les descendre. Je m’entraînais avec le genou qui gonflait”

Dans le reportage “A corps perdu” du journaliste Sébastien Tarrago, Benoît Trémoulinas, ancien joueur des Girondins de Bordeaux et maintenant consultant, s’est exprimé sur la blessure qui a précipité la fin de sa carrière, alors qu’il n’avait que trente ans. Son dernier match de foot remonte au 5 Mai 2016. Il a subi une rupture du ménisque externe du genou gauche. Il a été préservé au niveau des entraînements par ses différents coachs, jusqu’à son arrivée au FC Séville.

“Unai Emery voulait qu’on s’entraîne tous les jours, tout le temps, tout le temps, tout le temps. Les entraînements étaient plus longs, plus difficiles. Je me souviens qu’avant l’entraînement on avait quasiment une heure de salle, plus quasiment une heure et demi voire deux heures d’entraînement. On poussait vraiment le corps au maximum. Pourquoi ? Parce qu’on était quasiment 21 ou 22 joueurs potentiellement titulaires. A l’entraînement, tous les jours c’était la guerre. Si je sentais la pression ? Ouais. Plusieurs fois j’ai demandé si je pouvais ne pas m’entraîner mais il me disait ‘Non, il faut y aller, il faut s’entraîner, c’est important’. Tu ne peux rien dire. Puis j’étais un gentil, je n’étais pas une grande gueule. Je pense que si j’avais peut-être eu un peu plus de caractère sur ce coup-là, peut-être qu’on m’aurait un peu plus écouté. Donc forcément, la douleur a commencé à se réveiller et c’est à partir de la deuxième année où là, ça a vraiment commencé à être très dur. C’est-à-dire que je rentrais, je boitais. Après les matchs, je ne pouvais pas monter les escaliers, je ne pouvais pas les descendre. Je m’entraînais avec le genou qui gonflait, des fois on m’a enlevé de l’eau. Il y avait des mouvements de passes que je ne pouvais plus faire donc j’étais obligé d’essayer de trouver une parade. Par exemple, une passe intérieure bien claquée, je ne pouvais plus la faire. Ma qualité première, ma force première c’étaient les centres, à la fin je n’arrivais quasiment plus à centrer. Si ça paraît fou ? Oui ça paraît fou parce que je pense que j’étais au summum de ma carrière, mais j’étais dans une souffrance terrible. C’était… […] La deuxième année on m’a fait beaucoup d’infiltrations aussi de corticoïdes parce qu’il y avait des matchs à enjeux. On ne m’a pas obligé à le faire. On m’a dit ‘Si tu veux jouer, il faut faire ça’. Moi j’avais envie de jouer, je savais que derrière ça poussait énormément donc j’ai dit ‘Allez, on essaie’. En un an, j’ai peut-être dû en faire six ou sept. Les infiltrations aux corticoïdes ça te grignote le cartilage, ça te grignote les tendons, c’est la merde. Si c’était un calvaire au quotidien ? C’était un calvaire parce que ce sont des anti-inflammatoires tous les jours. J’ai commencé à avoir une tâche au foie parce que, pour lutter contre la douleur, ce sont des anti-inflammatoires mais on sait que ce n’est pas bon.”

Retranscription Girondins4Ever

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