Bellingham : "Ces derniers mois, mon rôle dans l’équipe a changé" | OneFootball

C'est Jude Bellingham qui a précédé son entraîneur en salle de presse ce mardi pour évoquer le match de Ligue des Champions face à Manchester City.

Comment vous sentez-vous avant le match de demain ? "Bonjour à tous, je suis un peu nerveux à l'idée d’être ici (en conférence) plus que pour le match de demain. J'ai hâte d'y être. Ce sont des matchs faits pour le Real Madrid, j'ai hâte que le coup d'envoi soit donné."

Beaucoup disent que le Real n’est pas favori cette fois : "Il faut comprendre que c’est l’impression qu’il y a depuis l’extérieur. Ils disent qu'ils (City) sont merveilleux, qu’ils ont fait le triplé... mais c'est le sentiment extérieur. Je ne parie pas, donc je ne sais pas qui est le favori, mais je sais que nous sommes le Real Madrid. Et c'est tout. Le reste, c'est du bruit extérieur."

Comment va Tchouaméni après les insultes racistes à Majorque ? "Je n'en avais même pas entendu parler. On est tellement habitué à ce genre de choses que parfois on ne s'en rend même pas compte. Le racisme est un problème énorme et il faut en faire plus. Nous devons réagir sévèrement à tout épisode. Cela ne devrait jamais arriver et nous devrions être plus sévères. Dans le cas de Vinicius, on dit que c’est à cause de sa façon d’être... et ce n'est pas juste. Il faut faire plus pour protéger les gens, personne ne mérite ce genre d'abus. J'appelle tout le monde à s'élever contre le racisme."

Comment vous êtes-vous adapté si rapidement ? "Je suis reconnaissant chaque jour de porter ce maillot, c'est une chose merveilleuse dont je ne me lasserai jamais. J'ai passé quatre ans à Dortmund, ce qui n'était pas normal pour un jeune Anglais. C'est différent, mais j'ai acquis une expérience qui m'a rendu fort. Je remercie également mes parents pour l'éducation qu'ils m'ont donnée et mon entourage. Je recommande aux jeunes Anglais de faire le saut à l’étranger."

Avez-vous envisagé de rejoindre City l'été dernier ? "J’ai parlé à beaucoup de clubs à Dortmund, conseillé par ma famille, parce qu'il est difficile d'assimiler autant d'informations au milieu de la saison. Mais dès que Madrid m'a appelé, je n'ai pas eu à y réfléchir à deux fois. C'est pour ça que je suis venu."

Vous avez déjà marqué 20 buts, quel est votre objectif ? "Je serais inquiet si le fait de ne pas marquer voudrait dire que l'équipe ne gagne pas. Mais tant que je gagne, je serai à l'aise. Mon jeu ne se limite pas à marquer des buts, ce qui se voit dans mes performances. Bien sûr, je veux marquer, j'adore ça, mais je comprends que je peux avoir plus d'effet sur le match d'une autre manière. Je ne m'attendais pas à marquer autant, mais maintenant j'en veux plus. Je ne veux pas non plus me fixer un chiffre. On m'a déjà demandé à l’époque, j’ai dis que je voulais commencer avec un but et j'en ai déjà 20."

L'épisode de Mestalla a-t-il eu un impact sur vos performances ? "J’ai très bien commencé la saison... jusqu'en janvier. Ce qui m'a ralenti, c'est la blessure (entorse contre Girona). J'ai passé beaucoup de matchs sur la touche et j'ai surmonté une énorme gêne. Et quand je suis revenu, à Valence, j'ai marqué un grand but et ils m'ont sanctionné. Je ne sais pas, peut-être que ça a affecté mon rythme de compétition, parce que je jouais tout le temps et, soudainement, vous devez vous arrêtez. En plus, ces derniers mois, j'ai changé de rôle, je travaille davantage pour l'équipe, ce qui ne me dérange pas, je l'accepte. Je vais travailler pour revenir à mon meilleur niveau, les critiques ne me dérangent pas. La clé, c'est la façon dont vous y répondez."

Comment envisagez-vous le match de demain ? "J’espère que l'équipe va gagner, c'est la priorité. Le reste est secondaire. J'espère que l'équipe jouera bien et si je peux briller, c'est génial. Je pense avoir un impact sur l'ensemble de l'équipe, aider offensivement et défensivement. Ce sera très difficile, mais nous sommes une grande équipe, nous sommes prêts et nous devons le montrer."

Il y a onze mois, le Real a perdu 4-0 ici... Ça vous motive encore plus ? "Oui, j'ai parlé à des gens qui étaient ici et ils m'ont dit que ça avait été très dur, bien sûr. J'ai moi-même connu de grosses défaites, donc je comprends la frustration, mais il faut calmer ce sentiment, comprendre que c'est un nouveau match, qu'on ne va pas commencer par être menés 4-0. Nous devons être courageux."

Quelle est la chose la plus dangereuse chez City ? "Ils sont imprévisibles... Vous regardez un joueur et les dix autres vous posent des problèmes. Il ne faut pas penser aux individualités, il faut travailler en équipe. Nous sommes prêts. Nous devrons faire quelques ajustements, mais nous resterons toujours fidèles à ce que nous sommes."

Ancelotti a-t-il demandé de faire quelque chose de différent ? "Avec tant de blessures, nous avons dû nous adapter à différentes situations, en faisant de petits changements qui ont fonctionné. Je peux jouer à plusieurs postes, je l'ai montré. Quand je dis que j'ai dû changer certaines choses, c'est parce qu'on m'a donné de petites instructions, pas vraiment un changement radical de position."

Comment est Ancelotti ? "Je pense que c'est l'entraîneur qui a tiré le meilleur de moi, qui m'a fait croire que j'étais meilleur, qui a le plus nourri ma confiance. C'est quelqu'un de très bien, qui vous met à l'aise. Venir à Madrid a été un grand transfert et j'ai été ravi de m'adapter aussi bien à l'équipe. C'est la première fois que je joue en tant que dix et c'est lui qui a pris cette décision, ce dont je dois le remercier. Il m'a convaincu de mon potentiel."

Avez-vous été surpris par votre propre adaptation ? "C’est grâce à l'équipe. Les coéquipiers, l'entraîneur, le personnel, les supporters. Tout le monde vous met à l'aise, c'est facile. Je vous remercie."

Comment voyez-vous votre synergie avec Vinicius ? "En général, la relation est très bonne. Je partage une zone sur le terrain avec lui et Rodrygo... et quand nous sommes au mieux de notre forme, tout est plus facile. J'espère que ça va continuer comme ça, que ça va durer de nombreuses années. Et qu’on va exploiter ça demain."