Olympique-et-Lyonnais
·25 août 2025
Avec un visage séduisant, l’OL a conquis son public

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·25 août 2025
Tout va très vite dans le football et ce n’est pas l’environnement lyonnais qui dira le contraire. Il y a deux mois, presque jour pour jour, l’OL était au bord du précipice, presque en mort cérébrale. Le 24 juin, la DNCG, d’un simple, mais foudroyant communiqué de quelques mots, avait plongé tout un club, toute une ville dans une paralysie totale. La Ligue 2, à laquelle John Textor assurait ne pas vouloir penser en novembre dernier, attendait le club septuple champion de France s’il ne faisait rien pour arranger sa situation en appel. Avec une vague de contestation devant le Parc OL le 30 juin et un changement de présidence avec la nomination de Michele Kang à la place de Textor, l’OL a finalement assuré son maintien dans l’élite.
Un mois et demi plus tard, voilà la formation rhodanienne leader de la Ligue 1 après deux journées. Un classement anecdotique aussi tôt dans la saison, mais pas tant que ça finalement. Le club est en train de renaitre de ses cendres, toujours un peu chaudes financièrement, et c’est presque un petit miracle. Pourtant, samedi soir, ce ne sont pas avec des mines déconfites, mais bien des sourires que joueurs, staff et dirigeants ont fêté la victoire contre Metz. Ils n’étaient pas les seuls puisque le Parc OL avait, lui aussi, l’ivresse d’une soirée réussie. Malgré les vacances scolaires, le stade de Décines a signé l’une de ses meilleures affluences aoûtiennes depuis son inauguration en janvier 2016, preuve qu’il se passe bien quelque chose dans la capitale des Gaules.
Le succès à Lens en ouverture de cette Ligue 1 avait fini de convaincre les derniers hésitants à prendre leur place pour cet OL - Metz. L’occasion de saluer la mémoire des plus anciens qui ont fait l’histoire de ce club et d’encourager ceux qui perpétuent ce récit vieux de 75 ans désormais. Dans ce scénario estival digne de Hollywood, la préparation estivale n’est pas étrangère à cette excitation qui a pris possession des supporters. On promettait l’enfer, l’été a pourtant été plus que radieux entre Rhône et Saône. "On ne va pas se mentir, les recrues, ce ne sont pas des grands noms et il y a besoin de faire quelques recherches, sourit Matthias sur le parvis du Grand Stade. Mais à travers les réseaux du club, on voit un groupe qui vit bien, qui semble s’éclater ensemble et ça fait plaisir."
On pourrait croire que ces joueurs restent déconnectés de tout ce qu’il se passe autour du club, mais peut-être bien, pour la première fois depuis longtemps, la situation en a interpelé plus d’un. Des questions, des interrogations ont fusé en interne, preuve qu’il existe une vraie implication. C’est d’ailleurs cet état d’esprit que l’on voit depuis deux matchs qui plait dans les travées décinoise. "Quand on voit comment Morton est déjà dans le moule, on se dit qu’il y a un vrai travail de fait en amont sur la mentalité. Ça nous change de ce qu’on a pu connaitre il n’y a pas si longtemps", avance Julien qui avait profité du match de la réserve à 18h pour se faire une double dose d’Olympique lyonnais samedi.
Samedi soir, les quelque 50 000 spectateurs ont donné de la voix pour pousser les joueurs de Paulo Fonseca. Ils ont été récompensés par deux magnifiques buts en première mi-temps au terme de deux actions collectives rondement menées. Le jeu mis en place par le Portugais commence à porter ses fruits, même s’il faudra juger contre une autre adversité, et ce, dès dimanche face à l’OM. Mais comme avec Pierre Sage, les supporters prennent du plaisir à revenir au stade et c’est déjà une victoire. "Les actions sur les deux buts, c’est vraiment fort. Ça fait plaisir de voir l’OL faire ce genre de circuits de passes", s’enthousiasmait Enzo, croisé sur l’un des parkings du stade, deux heures après le coup de sifflet final.
Par son état d’esprit et sa philosophie, cet OL version 2025-2026 a attaqué la saison par le bon bout. Il sera peut-être moins talentueux que ceux des années précédentes, mais les supporters veulent avant tout des joueurs qui mouillent le maillot. Les résultats eux suivront ou pas. Mais comme l’a rappelé Jorge Maciel après la victoire contre Metz, "pour respecter l’héritage du club, on doit tout donner dans le présent. On a des moyens moins importants, mais on doit garder cette union, cette symbiose. C’est comme ça qu’un grand club doit avancer." Tout ne sera pas tout rose cette saison, mais pour le moment, tous les voyants sont au vert. Et c’est bien la rare fois où cette couleur sied parfaitement à l’OL.
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