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·15 août 2025
Avec Ligue 1+, une nouvelle ère et plus d’ouverture pour le foot français ?

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·15 août 2025
Ligue 1+ débarque officiellement sur le marché du football français et s’apprête à faire sa grande première ce soir, à l’occasion de Rennes–OM. Le nouveau diffuseur du championnat de France se veut plus attractif et plus abordable. Le début d’une nouvelle ère ?
Si beIN Sports reste toujours dans les parages avec une affiche au programme par week-end, c’est bien Ligue 1+, lancée par la LFP cet été, qui va prendre le flambeau jeté par terre par DAZN. Avec des tarifs nettement plus bas que son prédécesseur et des promesses de contenus supérieurs à ce que l’amateur de football a connu jusque-là, la nouvelle chaîne doit aussi tenter de reconquérir les spectateurs partis rejoindre les services pirates IPTV. La pression économique existe également. À Lens, Adrien Thomasson fait partie des nouveaux abonnés.
« Je pense que c’est un sujet très sensible. À titre personnel, c’est la première fois que je mets la pression à tous mes proches pour qu’ils s’abonnent. Parce que je pense que ce n’est pas seulement supporter une équipe, mais surtout supporter tout un écosystème qui est en place. Et pour nous, les joueurs, c’est très important. Même dans le vestiaire, on est quelques-uns à avoir obligé les joueurs à s’abonner, parce que c’est un enjeu très important pour tous les acteurs du football français. Je suis plutôt positif, j’ai l’impression que la vibe est en train de bien prendre. J’attends de voir ce qu’il va se passer dans les prochaines semaines. »
Pierre Sage précise également que la Ligue a mis des abonnements à disposition des différents clubs de Ligue 1. « Les tarifs sont raisonnables et permettent au commun des mortels de pouvoir suivre la Ligue 1. Je pense qu’il faut qu’on prenne soin maintenant du produit pour fidéliser les gens et faire en sorte qu’il y ait de plus en plus d’abonnements. Et à mon niveau, je n’ai rien à vendre. La seule chose que j’ai à faire avec cette équipe et ce club, c’est faire en sorte qu’on soit attractifs et que les gens aient envie de s’abonner. Après, ce seront les gens de la LFP et les médias qui feront la promotion de ce qu’on fera de bien aussi. »
L’attractivité pourrait également passer par l’arrivée de contenus plus immersifs. « Ça ne me dérange pas, par exemple, qu’il y ait une caméra dans le vestiaire avant le match, pendant la mi-temps ou après le match, reprend Thomasson. Par exemple, j’ai vu pas mal de choses passer, mais d’avoir un micro sur un joueur pendant l’échauffement, je pense que ça peut être quelque chose d’intéressant. Ça a déjà été expérimenté avec des membres du staff technique, mais sur un joueur, ça peut être une nouveauté. Mais voilà, il faut jouer le jeu. Pour moi, les clubs doivent vraiment essayer de favoriser toutes ces choses-là, et ça ne peut que rendre meilleur le spectacle. J’ai cette référence de la NBA, mais on voit qu’il y a même des interviews qui sont réalisées dans le vestiaire à la fin du match. Je ne pense pas qu’on va en arriver là non plus. Je pense qu’on part de vraiment loin. Mais, honnêtement, c’est la bonne année pour offrir de nouvelles choses aux téléspectateurs, parce que je pense que tout le monde est demandeur. »
Pierre Sage partage également son avis. « C’est une grande évolution positive que les portes des vestiaires s’ouvrent, qu’on ne parle pas avec les filtres qu’on s’impose pour préserver quoi que ce soit dans un match. Je considère aujourd’hui que l’immersion est presque devenue une affaire commune, et en tout cas, elle est connue dans beaucoup d’autres disciplines ou dans d’autres domaines, et je pense que ça intéresse réellement les gens. Et ensuite, je pense aussi que c’est une forme d’éducation, c’est-à-dire que si on veut fidéliser les gens, il faut les intéresser à cela et plus ils vont aimer cette chose-là, plus ils vont y revenir. Donc si on arrive à les sensibiliser au jeu, à les intéresser au jeu en défendant ce qu’on essaye de proposer avec les équipes, je pense que c’est un bon engagement qu’on prend vis-à-vis du public, et lui sera en mesure de l’évaluer et, du coup, de voir aussi les évolutions d’un match à l’autre, puisque les critères d’évaluation entre le public et les coachs vont s’aligner. »
Aujourd’hui, le football est l’une des disciplines les plus fermées en termes de communication. Mais comment l’expliquer ? « C’est une bonne question, répond Adrien Thomasson. C’est vrai que moi, j’ai toujours été frustré, parce qu’à chaque fois que j’ai regardé des émissions sur des équipes, c’était vraiment intéressant, on était au cœur de la saison. Pour moi, c’est ça, le sport. Et nous, dans le foot, je pense qu’on manque d’ouverture d’esprit. Je me répète, mais on voit le danger un peu partout. Je trouve ça vraiment dommageable, et j’espère que dès cette saison, ça va changer, et que pour les saisons prochaines, ça sera de mieux en mieux. »
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