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·11 mars 2023

Auxerre - Stade rennais : Et soudain, le néant

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Après une première période calamiteuse, le Stade rennais a légèrement relevé la barre en seconde, mais a sans doute bouclé l'une de ses pires prestations de la saison. Un naufrage (...)

Bruno Genesio en était désolé. Au moment de quitter l’Abbé Deschamps, ce n’est pas la nostalgie propre à cette enceinte si particulière qui habitait l’entraîneur, mais bel et bien la déception. Déçu « de tout le monde », comme tout le monde. Déçu pour celles et ceux qui étaient venus à Auxerre pour voir le Stade rennais reprendre confiance face à un promu après une défaite à domicile, et qui ont fini par se demander qui était le promu sur la pelouse.


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Le coach n’avait « pas de regrets vu ce qu’on a montré et le visage qu’on a affiché », allant même jusqu’à « estimer qu’on s’en sort pas trop mal parce que ça aurait pu être pire. » Une manière de lever un premier doute : la prise de conscience du niveau en baisse de l’équipe est bien réelle chez l’entraîneur, comme à tous les niveaux au sein du club rennais. Après la rencontre, aucun point positif n’a été soulevé par aucun des acteurs, ce qui n’est pas si fréquent, et l’excuse du virus ayant circulé cette semaine à la Piverdière, et touché une dizaine de joueurs, n’a pas été brandie.

Sans fond

Si Rennes n’a pas été puni comme à Toulouse, le club breton a sans nul doute livré l’une des pires premières périodes de sa saison. Sans mouvement, sans engagement, sans efforts, sans conviction. Sans rien. « C’est un naufrage collectif en première mi-temps, à tous les niveaux. Techniquement, athlétiquement, mentalement. » déplorait Genesio après la rencontre. L’avantage avec le vide, c’est qu’on peut le combler. En deuxième période, Bruno Genesio a donc opté pour un retour au 4-3-3 en faisant entrer Flavien Tait, et Birger Meling pour qu’il y ait réellement un défenseur côté droit pour la seconde période.

« On n’a pas la bonne attitude, la bonne mentalité pour faire mal à l’adversaire. » analysait le numéro 1 du poste Hamari Traoré, de retour après plus d’un mois d’absence. Serait-ce un manque de confiance, ou un manque d’envie ? « Pour faire des courses vous n’avez pas besoin de confiance. » tranche Genesio. « C’est le mental, l’envie, la volonté de se transcender, d’aller au-delà de ses limites, se mettre dans le rouge. » Dans le rouge, Rennes n’y est pas encore, ayant sécurisé une journée de plus sa 5e place. Mais côté fond de jeu, le SRFC est passé dans un trou noir samedi.

La trêve, vite

Malgré les absences, l’élimination en coupe d’Europe, et les mauvais résultats post-coupe du Monde, comment le SRFC a t-il pu autant passer à côté d’un match ? « Je n’arrive pas comprendre le changement entre entraînement et match. » s’interrogeait Hamari Traoré. Rares seront les personnes à pouvoir répondre au capitaine, les séances d’entraînement se déroulant à huis clos depuis la dernière ouverte au public le 25 août 2022.

« Il faut digérer, revoir le match, parler avec eux, avoir leur ressenti. » poursuit Bruno Genesio, plaidant pour « afficher un peu d’humilité et ne pas se prendre pour ce qu’on n’est pas. », peinant à trouver une explication à chaud. Personne ne comprend, mais tout le monde en arrive à la même conclusion que Traoré. « Ce n’est pas assez pour prétendre à jouer l’Europe. »

Les U18 donneront peut-être quelques idées aux pros demain au moment d’affronter Auxerre également, en quart de finale de coupe Gambardella. Les jeunes rennais peuvent en tout cas aborder sereinement leur match, avec la certitude qu’ils ne pourront pas faire pire que leurs ainés. La trêve internationale se profile et ce ne sera pas de trop pour remettre sur pied un Stade rennais qui vacille de match en match, et qui se présentera au Parc des Princes dimanche pour une ultime rencontre. D’ici là, Bruno Genesio a une semaine pour trouver les ingrédients, actionner les leviers, dire les choses, ou utiliser n’importe quel poncif pour inverser la tendance. « Car sinon on va prendre une bonne fessée. »

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