Australie – A-League Men 2022 : Melbourne fait le show | OneFootball

Pendant que la COVID-19 frappe de nouveau, les clubs de Melbourne font le spectacle.

Les supporters du Melbourne Victory étaient venus en nombre remplir l’AAMI Park, leurs chants ont longtemps porté les leurs avec en leur sein, Jackson Davidson et ses cheveux bleus. Blessé, le latéral droit n’était pas dans le groupe du Big V, mais aura parfaitement rempli son rôle de douzième homme. Opposé à un Melbourne City décevant lors de ses quatre premiers matchs de championnat, le Victory a mis fin au round d’observation par un coup de génie Jake Brimmer dont le coup franc joué rapidement trouvait Francesco Margiotta qui inscrivait alors son deuxième but de la saison. Les Citizens balbutiaient leur football, ne faisant qu’adresser de longs ballons vers Jamie Maclaren jusqu’à l’heure de jeu où, sur deux actions identiques, ils entrevoyaient de nouveau la lumière. Jamie Maclaren dans un premier temps (60e), Andrew Nabbout dans la foulée (63e), City jouait de nouveau au sol et retournait le match. Connu pour sa capacité à poser des blocs défensifs, Tony Popović a alors lancé toute son armada offensive, faisant entrer Nicolas D’Agostino, Robbie Kruse puis Nishan Velupillay afin de revenir au score. Les deux premiers donnaient des sueurs froides d’entrées avec plusieurs opportunités. D’Agostino se transformait en homme providentiel dans les dix dernières minutes. Un ballon taclé par Ivan Kevala, dans sa surface, transformé en passe en profondeur. D’Agostino, bien aidé par la main molle de Glover, décrochait le point du match nul. On a même cru à un retournement de situation quand cet offensif Victory ne laissait plus respirer son rival. Tom Glover, la tête baissée au coup de sifflet final, a une nouvelle fois déçu sur sa ligne. Ce City-là a encaissé des buts facilement évitables et laisse encore filer des points quand le Victory reste solidement accroché dans la roue de la troisième franchise de Melbourne, Western United qui ne brille pas dans le jeu mais continue d’empiler les victoires 1-0, Adelaide étant la dernière en date.

À Sydney, on passe par tous les états. À l’ouest, le Western Sydney Wanderers a encore perdu et le spectacle a été plus en conférence de presse d’après-match que sur la nouvelle défaite (2-0) des rouge et noir contre les Central Coast Mariners. Carl Robinson a émis des suspicions de problèmes plus profonds au sein du club, sans donner plus de détails. Sur Twitter, Dean Hefferman (entraîneur du WSW de 2019 à 2020) a défendu son collègue : « C'est parce que JT [NDLR : le président John Tsatsimas] et Gavin Costello [NDLR : le directeur général des opérations de football] ont créé l'environnement le plus toxique que j'ai vu en vingt ans de football. Paul Lederer ne serait pas au courant de ce qui se passe. Comment une soixantaine de joueurs et quatre entraîneurs sur cinq ans peuvent-ils se tromper ? J'ai rejeté une troisième année pour cette raison ». Patrick Zwaanswikj, l’ancien entraîneur adjoint, a ensuite validé tous les propos. Ambiance.

À l’ouest, les genoux se déverrouillent. Adam Le Fondre a été à la conclusion d’un joli deuxième but face au Wellington Phoenix (2-1), qui enchaine une troisième défaite en autant de matchs. De son côté, Sydney se relance et obtient une victoire après cinq matchs. Il faudra désormais enchaîner. Quant aux Bulls, tout va pour le mieux. Même à dix contre onze (expulsion du gardien de but, Filip Kurto), menés un à zéro, ils n’ont rien lâchés contre les Jets en allant s’en sortir avec les trois points de la victoire (2-1). Une victoire qui permet aux Bulls de conserver la tête du classement.

Photo : 2021 Getty Images