Australie – A-League Men 2022 : Guide de la saison | OneFootball

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Lucarne Opposée

·18 novembre 2021

Australie – A-League Men 2022 : Guide de la saison

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Dix-septième saison de A-League Men avec l’annonce d’une lutte acharnée pour le titre. Si Melbourne City et Sydney FC font office de favoris, le reste de la meute semble extrêmement proche. Présentation de la saison.

La Ligue de football professionnelle australienne (APL) est désormais libre comme l’air et maîtresse de ses compétitions. Les propriétaires des diverses franchises engagées ont toujours souhaité piloter leur championnat dans l’idée qu’ils savaient mieux gérer sportivement et commercialement la marque A-League que la fédération. L’intronisation de James Johnson à la tête de la fédération australienne (FA) a poussé ce divorce, l’APL est créée avant que la A-Leagues voit le jour pour réunir sous une même bannière les championnats masculin, féminin et des jeunes sous la direction de Greg O’Rourke. Il fallait ensuite trouver de nouveaux sponsors et diffuseurs. La fin du partenariat de quinze ans avec Hyundai, l’arrivée du constructeur japonais Isuzu comme nouveau partenaire, la fin de la collaboration avec Fox Sports, remplacé par 10 Network (dans le domaine public) et Paramount+ (du groupe ViacomCBS) qui a mis en place un service de streaming. C’est donc presque une toute nouvelle compétition sur le plan marketing et commercial que les douze franchises vont devoir animer. Une édition 2021/22 qui apporte son lot d’espoirs. Les recrutements sont prometteurs aux quatre coins du pays et la nouvelle génération, celle des 2000 se prépare à prendre le relai. La ligue n’aa jamais été aussi jeune en moyenne passant de près de vingt-huit ans à tout juste vingt-cinq. L’avenir de l’Australie se prépare donc dès cette saison, alors que les candidats aux play-offs sont encore très nombreux.


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Les exilés de la COVID-19

On ne sait pas vraiment comment seront leurs débuts, loin de tout. Perth Glory et Wellington Phoenix vont devoir débuter à l’extérieur de façon continue jusqu’à ce que les frontières permettent la venue sur leurs terres des équipes rivales. Une fois Adelaïde accueilli en ouverture, les violets d’Australie-Occidentale vont donc devoir enchainer une série de huit matchs à l’extérieur avant de revenir à la maison aux alentours du 15 janvier 2022. Pour l’ouverture, la nouvelle super star du championnat, Daniel Sturridge, sera présente. La signature de l’ancien attaquant de Liverpool envoie un message fort : pour le vingt-cinquième anniversaire du club, qui arbore son premier logo pour l’occasion, les ambitions sont réelles. En termes d’aura, Sturridge devrait compenser le départ du légendaire Diego Castro et son association avec Bruno Fornaroli annonce un duo excitant, alors qu’au milieu, le retour en Australie Brandon O’Neill, champion avec Sydney, cherchera à faire oublier Neil Kilkenny. L’exil, les Néo-zélandais le connaissent à merveille. La saison dernière, les ‘Nix l’avaient passé dans le stade des Wollongong Wolves au sud de Sydney. Revenus tels des héros au pays, à Auckland, en fin de saison, avec plus de vingt mille supporters les attendant, les voici de nouveau condamnés à l’exil jusqu’au 29 janvier 2022 si tout va bien. La franchise n’a pas été épargnée sa présaison ayant été perturbée par les quarantaines obligatoire, débutant avec seulement six joueurs et sans Ufuk Talay, qui avait a décidé de rester au pays. Si le technicien australien a refusé les offres du Melbourne Victory et du Western United, la tâche sera rude chez les ‘Nix : Ulises Dávila, Tomer Hemed, Steven Taylor et Cameron Devlin ne sont plus là et c'est tout une ossature qu’il faut reconstruire. Pour cela, Talay va devoir s’appuyer sur une équipe très jeune, encadrée par un Oliver Sail toujours au poste. Le gardien de but international néo-zélandais pourrait être le joueur à suivre et un candidat au titre de meilleur joueur à son poste. Le chantier semble important pour Talay, mais son Wellington sait faire preuve de résilience, Talay en faisant un candidat à la qualification en phase finale du championnat depuis deux campagnes. Une prouesse sportive tant Wellington est plutôt habitué à être un club du ventre mou voire du bas de classement.

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Photo : 2021 Getty Images

L’impasse mexicaine

Avec toutes les cuillères de bois récoltées (titre virtuel décerné au dernier de la saison régulière), on n’espérait vraiment pas grand-chose des Mariners jusqu’à l’arrivée de Alen Stajčić. En deux saisons, il a sorti le club des tréfonds du classement pour le placer comme candidat au titre à l’issue de la dernière campagne. Problème, Stajčić n’est plus à la tête du club, s’en allant prendre les rênes de la sélection féminine des Philippines à la fin de son contrat. Dans ses pas Daniel De Silva et Alou Kuol sont aussi partis. Légende du club, champion en 2013, et assistant de Stajčić, Nick Montgomery se retrouve donc à devoir maintenir les maris à flot cette saison. Au sein de son effectif, le public français surveillera le nouveau tricolore de A-League, Béni Nkololo qui a déjà pris ses marques, inscrivant le premier but de la saison du club en coupe. L’ancien joueur de Concarneau sera soutenu par Oliver Bozanić, le talentueux milieu de terrain des Mariners qui avait tant manqué contre les Bulls durant la phase finale du championnat dernier, et sera accompagné par l’ancien attaquant des Wanderers, Nicolai Müller à la recherche d’un autre défi après son maigre bilan de sept buts en trente-sept matchs avec l’équipe de Sydney.

En Australie-Méridionale, Adelaïde United a vu les projecteurs se braquer sur lui après que l’un de ses joueurs, Josh Cavallo, a annoncé son homosexualité. Reste que sur le terrain, le jeune joueur de vingt-deux ans sera parmi les joueurs les plus attendus du côté des Reds avec même l’objectif de disputer la Coupe du Monde avec l’Australie en cas de qualification. Adelaïde se présente avec une équipe rajeunie après les départs de ses anciens comme Michael Marrone (trente-quatre ans), Jordan Elsey (vingt-sept ans) ou Tomi Jurić (trente ans), et avec quatorze joueurs ayant moins de vingt-quatre ans. On suivra avec attention Kusini Yengi, qui aura une saison complète, alors que Mohamed Touré devrait jouer plus de minutes, mais devra faire sans son frère, Al Hassan, parti rejoindre les Bulls de Macarthur. Le tout encadré tout de même par des joueurs d’expérience tels que la légende Isaías Sánchez, légende écrite entre 2013 et 2019, et qui est revenu « à la maison ». Adelaïde United reste une place importante de A-League et son objectif reste toujours de viser le wagon des séries finales. Craig Goodwin est resté auprès du Cooper Stadium, donnant l’assurance à Carl Veart d’avoir un ailier buteur et passeur décisif fiable. Reste à savoir si ce sera suffisant.

Autre place forte du paysage australien : Brisbane. De retour sur les devants de la scène avec une demi-finale la saison dernière, le Brisbane Roar doit confirmer. Warren Moon sait comment mener un groupe vers le haut et de s’en sortir avec le précieux ticket de qualification en phase finale du championnat. Si elle avaient été à la ramasse en début de 2020, la défense a été exemplaire toute au long de la saison, devenant la deuxième meilleure du pays à cinq longueurs du Sydney FC. La ligne arrière avait l’expérience et la puissance grâce à une bonne défense à trois, mais Macaulay Gillesphey n’est pas resté, laissant Tom Aldred aux côtés de Corey Brown et Kei Trewin en progression. Le seul hic de cette équipe du Queensland résidait dans sa capacité à transformer les actions en but. Dylan Wenzel-Hall ou Riku Danzaki ont été à la hauteur, sans avoir été plus aidés par leurs coéquipiers. Problème, les deux sont allés voir ailleurs, le premier au Western United et le second étant alors prêt. Afin de retrouver de la superbe dans ce secteur de jeu, l’État du Queensland comptera sur l’Argentin formé en Europe, Juan Lescano et l’associera à Nikola Mileusnic, de retour d’Europe, alors que Luke Ivanovic tentera d’exister un peu plus que sur le banc du Sydney FC où il a tout gagné, sauf une place de titulaire. À vingt-et-un ans, Ivanovic a décidé de prendre sa chance ailleurs dans la volonté de s’imposer en club puis d’espérer gratter une place chez les Socceroos dans un secteur offensif où les opportunités pourraient se présenter.

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Photo : 2021 Getty Images

Du côté des Bulls, c’en est terminé de l’aventure australienne de Loïc Puyo. Le Français n’est pas resté plus longtemps qu’une saison sur la côte est australienne, emboîtant le pas de Matt Derbyshire, Mark Milligan, Beñat Etxebarria, Markel Susaeta, Adam Federici (qui a mis fin à sa carrière professionnelle après une dernière grave blessure avant la reprise du championnat) et évidemment Denis Genreau. Conséquence, les Bulls doivent repartir de zéro. Quatorze départs, quinze arrivées. Ne devrait rester que l’identité de jeu : Ante Milicic a fait de son club une équipe qui aime poser le pied sur le ballon et afin de trouver les éléments clefs pour monter en puissance, s’appuie sur un recrutement XXL : Craig Noone, le double champion sortant avec Melbourne City, Tomi Jurić rajeunit après un bon passage à Adelaïde, le maestro mexicain et Ulises Dávila, MVP de la saison 2020/21, Daniel De Silva, l’un des protagonistes de la très belle saison des Mariners, Al Hassan Touré, le prometteur attaquant des Reds ou bien encore Filip Kurto, l’un des meilleurs gardiens de la ligue, débauché de Wellington. De quoi permettre à Milicic de se régaler et pourquoi pas permettre aux Bulls d’aller défier City ou Sydney FC.

Le triptyque de champion

Passer de la douzième place à une potentielle place de champion, cela tient du brillant. Le Melbourne Victory a frisé le ridicule en 2020/21 et a donc décidé de faire table rase. Première étape avant le nettoyage de printemps, le club a confié les pleins pouvoirs à un Tony Popovic revanchard d’un autre essai européen raté, en Grèce, sur le banc de Xanthi et dont on connaît sa volonté de tout vouloir gérer et surtout, de placer tous ses clubs en haut de l’affiche. La preuve ? Avec les Wanderers : Premiership dès la première saison inaugurale du club et une AFC Champions League en 2014. Avec Perth Glory :  également couronné de succès en soulevant un autre titre de champion de saison régulière en 2019. Alors pourquoi pas avec ce Melbourne Victory nouvelle version au recrutement intéressant. Joshua Brillante en sera le capitaine. Un temps meneur du Sydney FC, le milieu de terrain va retrouver les jardins australiens après un passage également raté à Xanthi. Il sera accompagné par son gardien d’alors, le Croate Ivan Kelava. Pour reconstruire, Popovic mise sur le secteur défensif : Brendan Hamill, qu’il a coaché aux Wanderers a signé, suivi de Jason Davidson, qu’il a coaché à Perth tout comme Matthew Spiranovic, également vainqueur de l’ACL avec Popovic en 2014. Le tout avec un retour à la maison pour Stefan Nigro, et un autre joueur que Popovic a côtoyé (à Perth) Chris Ikonomidis. Le Victory semble donc de retour au plus grand plaisir des amateurs de football, salivant déjà d’un futur derby de Melbourne.

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Reste que lutter avec le champion en titre s’annonce compliqué. Patrick Kisnorbo a certes laissé partir Craig Noone après deux saisons passées au club, mais son remplaçant se nomme Mathew Leckie. Le joli pied droit de l’ancien joueur de Bundesliga et international australien est déjà très attendu, le duo Jamie Maclaren – Mathew Leckie s’annonçant comme l’un des plus redoutable de la ligue. Leckie est la seule recrue de taille, les arrivées de Jordan Hall et Manuel Pucciarelli semblant plus des ajustements. Défenseur en deuxième division avec Green Gully, Hall a été formé au club tandis que l’attaquant italien, arrive avec une solide expérience des championnats italiens et sera le soutien de JMac. City conserve un groupe expérimenté avec un Florin Bérenguer qui devrait toujours être présent au milieu du onze de départ. L’ancien sochalien fait son trou dans le meilleur club d’Australie et a prolongé l’aventure chez les ambitieux de Melbourne.

Troisième candidat au titre, le champion 2020 et finaliste 2021 : Sydney FC. Le duo d’attaquants Adam Le Fondre – Bobô a été reconduit tout comme l’ensemble de l’effectif, peu modifié. Seul gros départ, celui de Ryan McGowan, parti rejoindre le Moyen-Orient et qui est remplacé par James Donachie ancien du Brisbane Roar et du Melbourne Victory avec qui il a été champion. Les Sky Blues auront aussi du sang neuf par les arrivées de Elvis Kamsoba, Connor O’Toole des Jets et Max Burgess qui avait tout fait pour rejoindre son club formateur, allant au bras de fer avec le Western United, et qui devrait venir donner de la concurrence à Paulo Retre.

Ne pas couler

Enfin, trois équipes vont chercher à ne pas couler. La saison dernière, les Jets ont terminé onzième, pendant que le Western Sydney Wanderers de Carl Robinson n’a pas fonctionné et que Mark Rudan n’a pas été conservé à United.

Le nom d’Arthur Papas n’est pas inconnu à Newcastle. Il connaît le terrain du McDonald Jones Stadium puisqu’il a été assistant il y a dix ans avant notamment d’accompagner Ange Postecoglou. Au Yokohama F. Marinos. Papas a donc décidé de revenir en Australie, pour s’occuper des Jets et a annoncé en interview aux médias locaux qu’il venait imposer un plan sur plusieurs saisons. Il pourra s’appuyer sur Matthew Jurman, champion avec Brisbane et Sydney FC, Jordan Elsey, qui a passé huit ans en défense à Adelaïde United, Olivier Boumal, passé par les équipes de jeunes de l’AS Saint-Étienne et riche d’une très forte expérience en Grèce, et sur le brésilien Daniel Penha dont le pied a déjà brillé sur coup-franc en coupe nationale contre le Western United. Papas est également parvenu à persuader Kosta Grozos, international U20 australien, à venir utiliser cent pourcent de ses capacités et rappatrie Sam Silvera. Révélation du Central Coast, il n’a pas réussi à s’imposer au Portugal et vient ainsi chercher du temps de jeu. L’opération est donc à la reconstruction à Newcastle avec ces quatorze arrivées et l’objectif est clairement affiché : accéder aux play-offs. Rien de mieux pour débuter qu’un F3 Derby en ouverture face aux Mariners.

Du côté du WSW, Carl Robinson est (déjà !) sur la sellette. S’il pouvait imputer la saison dernière aux joueurs, cette fois, il ne pourra pas se cacher après le recrutement réalisé par le club. Steven Ugarković, Dimitri Petratos, Terry Antonis, Tomer Hemed, Adama Traoré et Keijiro Ogawa, qui va découvrir un club où le souvenir de Shinji Ono est encore dans toutes les têtes, Robinson a tout pour faire bien mieux. À lui de trouver la bonne alchimie autour d’un club trop longtemps resté au milieu du classement général. Enfin, du côté de Western United, John Aloisi s’installe sur le banc avec une bonne nouvelle, Alessandro Diamanti a rempilé pour une troisième saison. À ses côtés, quelques arrivées aux accents français, Rene Krhin ancien du FC Nantes (2017-2020) et Léo Lacroix ancien de l’AS Saint-Étienne (2016-2020) venu redynamiser la pire défense de l’exercice précédent. On suivra avec attention l’attendu Noah Botic, à peine vingt ans, qui va lancer sa carrière sportive professionnelle après une formation au TSG 1899 Hoffenheim et le nouveau duo d’attaque Dylan Wenzel-Hall – Aleksandar Prijović. Ce dernier, ancien du PAOK et d’Al-Ittihad, pourrait venir bousculer le classement des meilleurs buteurs.

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Photo une : 2016 Getty Images

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