Stade Rennais Online
·22 juillet 2022
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Tandis qu'il devrait composer sans recrues en défense pour son 3e match de préparation, Bruno Genesio ne s'affole pas face à la presse, et affiche un discours rassurant. « Ça ne (...)
« Ça ne sert à rien de tomber dans le catastrophisme ou d’être alarmiste. » Au sortir d’une victoire face à Caen (2-1) mercredi soir, Bruno Genesio nous a rappelé au (bon) souvenir du début de saison dernière. Il y a presque exactement 10 mois, le coach passait en conférence de presse au Roazhon Park. Défait à Marseille, le Stade rennais n’en menait pas large pour son début de saison, et le match face à Clermont du 22 septembre apparaissait déjà comme un couperet. « Ne pas tomber dans le catastrophisme » répétait Genesio. Le lendemain, Rennes giflait Clermont 6-0 et amorçait sa plus belle série de la saison.
Le contexte est bien différent aujourd’hui. Avec un effectif à l’avenir incertain pour quelques cadres, Genesio doit surtout composer sans certitudes en charnière centrale. Aguerd parti à West Ham, Omari blessé jusqu’en fin d’année, Badé et Belocian font la paire pour le moment, secondés par Françoise et G.Doué par intermittence. Et le bon match de Loic Badé face à Caen mercredi ne suffira pas à rassurer les supporters qui depuis presque deux mois voient circuler une multitude de noms : Wout Faes, Fabien Centonze, Abdou Diallo, Pape Abou Cissé, Kaan Ayhan, Samuel Umtiti, Marco Senesi, Morato ou encore Tanguy Kouassi, autant de rumeurs plus ou moins fondées (voire pas du tout), pour qu’aucune recrue n’ait pointée le bout de son nez au 22 juillet.
Le plus grand feuilleton de l’été reste évidemment Kim Min-Jae, dont l’arrivée ne cesse d’être annoncée via les réseaux sociaux, tandis que malgré une concurrence accrue de Naples, Genesio reste optimiste. « Je suis toujours confiant oui. » confiait-il il y a deux jours. « C’est un peu embêtant. On a besoin de travailler, on sait que la charnière a besoin d’automatismes. Pour l’instant on ne fait pas ce qu’on aimerait mais ça fait partie des choses qu’on doit gérer. »
En signant finalement une prolongation au 1er juillet, Genesio avait été assuré de certaines garanties, notamment au niveau du projet de la compétitivité du SRFC à l’avenir. Ce même jour, l’entraîneur avait confirmé la volonté de recruter deux défenseurs centraux, la « grosse priorité ». Pas inquiet, le technicien avait ajouté que « si dans 3 semaines, il n’y aucune recrue, je ne vous dirai pas la même chose. » Trois semaines plus tard, il tient pourtant toujours ce discours d’apaisement, en public. « Mon rôle est aussi d’être rassurant, d’envoyer des signaux à ceux qui sont là, de les faire progresser. Ça sera bénéfique de toute façon. »
Car c’est bien là la patte Genesio depuis son arrivée à Rennes. Là où la ferveur et l’inquiétude peuvent mettre en alerte bon nombre de suiveurs du club face à une situation objectivement urgente dans ce secteur de jeu, à deux semaines de la première journée de Ligue 1, le coach choisit la mesure et l’apaisement. « On sait que des joueurs vont arriver. Quand ? Je n’en sais rien. En attendant, ce qui est important c’est de bien travailler. Aujourd’hui, Loic a bien travaillé, les jeunes aussi. Ce sera du temps de gagné pour l’avenir. »