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·24 décembre 2024
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24L’ASSE s’est fait sortir dès les 32es de finale de la Coupe de France, ce dimanche, après une nouvelle lourde défaite face à l’Olympique de Marseille. À Geoffroy-Guichard, comme en Ligue 1, les Verts n’ont pas existé, rapidement plombés par l’expulsion pas très intelligente d’Ibrahim Sissoko. Voici les trois enseignements du week-end.
À peine arrivés, déjà sortis. Pour la première fois depuis deux saisons, les Verts retrouvaient les 32es de finale de la Coupe de France. Après deux ans en Ligue 2 où l’ASSE s’était fait sortir au 7e tour par Rodez (L2) en 2022 (0-0, 3-4 tab) puis au 8e tour par Nîmes (N1) en 2023 (0-1), les Stéphanois n’ont pas fait meilleur impression, surclassés dans tous les domaines par un OM définitivement trop fort (0-4). Malgré la différence de niveau évidente, quelques enseignements ressortent tout de même de ce match.
Ses premiers pas sous le maillot Vert étaient très attendus. Après un début de saison où Gautier Larsonneur, pas aidé pas une défense aux abois, n’a pas rassuré les supporters de l’ASSE, Brice Maubleu, débarqué de Grenoble l’été dernier en tant que n° 2, était de plus en plus plébiscité par les supporters stéphanois. Malheureusement pour le gardien de 34 ans, on ne peut pas dire que sa prestation face à l’OM, sous les yeux d’Eirik Horneland, le nouveau coach, ne puisse venir remettre en question la hiérarchie des gardiens.
Car les deux premières interventions de Brice Maubleu n’ont clairement pas mis en confiance une défense qui en manque déjà. Sur ses deux premières sorties aériennes sur des corners marseillais, le gardien du jour s’est troué, manquant par deux fois le ballon (5’, 13’). S’il s’est rassuré sur ses deux interventions suivantes (17’, 18’), il a concédé l’ouverture du score sur une frappe de Greenwood côté fermé (21’).
S’il semble compliqué de le mettre en cause sur les trois autres buts marseillais, même s’il aurait pu mieux faire sur sa sortie face à Luis Henrique (68’), l’ancien grenoblois a éviter aux Verts une manita en détournant d’une belle manchette la frappe de Rowe (77’). Pas assez pour sauver une prestation mitigée. Malgré tout, impossible d’imputer à Brice Maubleu la faillite, une nouvelle fois, du collectif stéphanois ce dimanche, symbolisée par le carton rouge bêtement récolté par Ibrahim Sissoko (20’).
S’il semble clair que l’attaquant de l’ASSE, malgré ses excuses auprès du groupe, n’a pas marqué des points dans l’esprit d’Eirik Horneland, la jeunesse stéphanoise est, quant à elle, parvenu à s’illustrer plutôt positivement. En effet, le nouveau coach norvégien des Verts a pu apprécier plusieurs jeunes formés à l’Étrat. Titularisé dans le couloir droit pour pallier l’absence de Pierre Cornud, Kévin Pedro (18 ans) n’a pas été ridicule face au côté gauche marseillais composé de Merlin et Rabiot.
S’il va encore devoir s’étoffer techniquement et physiquement, le jeune stéphanois ne s’est pas laissé submerger. À revoir. De son côté, entré après le deuxième but marseillais pour remplacer un Benjamin Bouchouari souffrant du dos (34’), Cheikh Fall (20 ans), dans un poste de milieu droit qu’il ne maîtrise pas forcément, aurait pu donner un peu de baume au coeur des 34 547 supporters présents à Geoffroy-Guichard. Lancé en profondeur par Mathieu Cafaro, le Sénégalais est parvenu à éliminer De Lange avant d’être repris in-extrémis par Balerdi (60’).
Une occasion qui a pu laisser un goût amer à Ayman Aïki, rentré à la pause à la place d’un Zuriko Davitashvili transparent, qui aurait pu être servi par son coéquipier pour conclure dans le but vide. Pas de quoi ternir la belle entrée du joueur de 19 ans, à l’origine de l’autre action stéphanois après la pause, quant il a résisté à Balerdi avant de trouver Cafaro à l’opposée, l’ailier des Verts butant sur le portier de l’OM (58’). Dernière jeune pousse à être apparu dimanche, Jebryl Sahraoui (19 ans). Entré à la pause pour être au côté de Pierre Ekwah au milieu, le jeune algérien a tenu son rang face à l’entre-jeu niveau Ligue des champions adverse. De bon augure pour la suite.
La suite justement, elle va être cruciale pour l’ASSE. En tribunes dimanche et avant de prendre ses fonctions le 29 décembre prochain, Eirik Horneland a pu mesurer l’étendue du chantier qui l’attend pour maintenir les Verts en Ligue 1. Et en l’état actuel des choses, l’effectif n’est clairement pas au niveau. Interviewé par beIN Sports avant le match face à l’OM, Ivan Gazidis a dressé un premier bilan des six premiers mois de Kilmer Sports Ventures à la tête de l’ASSE, n’excluant pas que de nouveaux investissements sont obligatoires cet hiver.
« Bien sûr, nous sommes ouverts à l'idée d'améliorer l'équipe. Après les urgences de l'été, nous comprenons mieux nos besoins aujourd'hui. Nous continuerons à investir intelligemment pour aller de l'avant », a expliqué le président de l’ASSE. S’il réfute des erreurs de casting lors du mercato estival - « je crois en la valeur de nos joueurs » -, les manquements sont tout de même criants et le recrutement d’uun joueur par ligne, à minima, semble obligatoire cet hiver.
Postes prioritaires en défense, les latéraux droits et gauches. Entre un Yvann Maçon blessé et un Pierre Cornud qui n’a pas donné satisfaction, l’ASSE joue en Ligue 1 avec la même paire de latéraux qui évoluaient en Ligue 2 (Pétrot, Appiah). Beaucoup trop juste pour rivaliser dans un championnat bien plus relever. Un patron au milieu de terrain ne serait pas de trop (ex : Santamaria) tandis qu’au moins un créateur offensif pour venir en aide à Zuriko Davitashvili ne ferait clairement pas tâche. Mais la direction stéphanoise et le nouveau coach vont devoir faire vite. La réception de Reims, c’est déjà le 4 janvier !