ASSE : "Même les croque-morts ont arrêté de nous suivre" | OneFootball

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·5 mai 2025

ASSE : "Même les croque-morts ont arrêté de nous suivre"

Image de l'article :ASSE : "Même les croque-morts ont arrêté de nous suivre"

"QUAND T’AS UNE 2CV, TU DÉFIES PAS UNE FORMULE 1 (Coucou Roland !)" - ASSE

« Quand tu touches le fond, évite de creuser. » Proverbe des Mines de Sainté, édition 2025


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The Final Countdown de Micheline (de la compta) : MAINTIEN – 6 POINTS, (comme nos espérances…) Les gars, je viens d’avoir Micheline au combiné (toujours son vieux Gigaset Siemens, qui craque quand elle pleure). Elle m’a dit, la voix tremblotante et le tricot suspendu : "Joss, j’ai mis à jour le tableau Excel du maintien... mais j’crois qu’il est corrompu. Comme notre défense." Et elle a raison, Micheline. Parce que samedi, ce qu’on a vu à GG, ce n’était pas un match de la survie. C’était une séance de tirs au pigeon. Où c’est le pigeon qui porte un maillot vert.

Salut les Groupies,

Votre cowboy est de retour pour sa 310ème Chronique après cet ASSE-ASM (1-3) du 3 mai. Ce samedi, à Geoffroy-Guichard, ce n’était pas du football, c’était un colloque sur l’humilité. ASSE-Monaco. Ou plutôt ASSE contre la réalité. Et croyez-moi, cette réalité nous a mis une tarte façon vieille concierge du 5e étage. Une tarte avec l’anneau de mariage encore au doigt, pour que ça marque bien. Monaco ? Une armada bien huilée, qui a joué tranquille, sans forcer, comme un notaire à vélo dans une rue en pente. L’ASSE ? Une équipe qui court partout avec l’énergie d’un moineau dans une laverie automatique. La différence technique ? À ce niveau, ça n’est plus un écart technique, c’est un coup de pied occulte.

CHAPITRE 1 : L’ASSE JOUE À LA BALLE, MONACO JOUE AU FOOT

L’ASSE, notre chère ASSE, a tenté d’exister. Elle a même essayé de jouer. Mais Monaco a marqué quand ils voulaient, comme s’ils avaient le bouton pause sur notre défense. Sérieusement, ça ressemblait moins à un match durant lequel l’ASSE jouait sa survie qu’à une séance d’entraînement déguisée pour les Monégasques. Quelques passes lasers, des décalages au cordeau, et nous on regardait ça comme des mômes devant Fort Boyard. Fascinés mais impuissants. La vérité ? Il n’y avait pas photo. Même pas un Polaroïd flou. Les gars du Rocher nous ont donné une leçon de maîtrise technique, de sang-froid, et d’efficacité chirurgicale. Une équipe qui maîtrise, qui choisit ses temps forts, qui pique quand elle veut. Et nous, on a répondu avec de l’enthousiasme en plastique et des passes en bois.

Dans ce marasme collectif, ils sont bien peu à avoir mis les rangers dans la gadoue, à avoir sorti le bleu de chauffe et le cerveau avec : le seul à avoir fait tout ça, c’est MAXIME_BECKEN_BERNAUER. Le gars a même essayé de compenser les errances de tout le monde autour. Bon, OK, il se loupe un peu sur le troisième but encaissé, mais à ce niveau-là, ce n’est pas une faute, c’est un appel au secours. Un des rares samedi à avoir fait le plein d’aisance (de térébenthine, ce qui lui donne un air détaché, par rapport aux autres, quoi ! 😉). Bref, Un des rares à avoir mis le cerveau avec les crampons. Taille patron, sans le bureau. Et puis aussi MOUEFFEK_LA_POLICE. Le seul à courir comme s’il avait trois cœurs et deux poumons, mais malheureusement pendant seulement une petite heure. Malgré tout un vrai moustique dans une église : petit, pénible, bruyant. De l’envie et des courses vers l’avant. Un des rares, avec BERNAUER semble-t-il, à ne pas vouloir mourir idiot, ni en silence. PS : vous aurez remarqué que je passe sous silence le superbe but de ZURIKO_DAVID_EST_CHEVELU. C’est volontaire. J’ai horreur des joueurs qu’on ne voit que 30 secondes dans un match, quel que soit la beauté de l’éclair. Il est l’exact opposé du foot que j’aime, qui s’écrit d’abord collectivement.

CHAPITRE 2 : LE NAUFRAGE DES AUTRES – TITANIC EN VERT

Parce que si en face, c’était objectivement trop costaud pour nous, il faut *aussi* dire que beaucoup chez nous ont rendu les armes avant même le premier sifflet. NGUESSAN_FAMILLE, qui pourrait s’appeler REMI, largué comme un stagiaire chez les commandos. Trop tendre, trop léger, trop tout. C’est encore un gamin, qui est apparu complètement perdu dans un foot d’adultes. Un choix perdant, à mettre au débit du VIKING. EKWAH_MA GUEULE_QU'EST_CE_QU'ELLE_A_MA_GUEULE... Lenteur, imprécision… Il a fait un concours de faux contrôles avec nos deux latéraux, et je crois bien qu’il a gagné. Quand il a touché la balle, on entendait un violon triste. La vivacité d’un frigo. Et encore, un frigo, au moins ça refroidit les ardeurs. Quant à nos deux latéraux PÉTROT_N’EN_FAUT et BRICE_DENNIS_APPIAH, que dire qui n’a pas déjà été dit ? On les a testés en technique, ils ont répondu absent. Sur cet aspect-là du foot, ils pourraient se faire piquer leur place par un cône de chantier. Le ballon leur colle aux pieds comme du savon mouillé. Une sorte de sketch de fin d’année, sauf que là on jouait le maintien. Alors en voilà deux qui ont dû suffisamment se trouver en tête à tête avec un miroir pour comprendre qu’ils doivent renoncer à toute forme de jalousie footballistique ! Enfin, un petit mot quand même de deux dont on ne parle pas assez… LARSONNEUR_AUX_VAINCUS, transformé en mannequin vitrine. Trois tirs, trois buts. Il ne pouvait pas faire grand-chose il parait, d’accord. Mais il ne l’a pas fait non plus. Et CARDONA_QUE_L'AMOUUUUR... Quelle déception, mes vieux gars... samedi, même un baby-foot aurait été plus utile devant. Le mec semble devenu l’incarnation de l’anti-buteur. Une silhouette floue qui passe par là, parfois.

CHAPITRE 3 : L’ÉTAT D’ESPRIT D’UN HIBOU EN SOMMEIL - ASSE

Mais le plus grave, mes Groupies, je crois que ce n’est finalement pas le constat sans cesse renouvelé du trop grand nombre de pieds carrés parmi nos Verts, car finalement, nous n’avons pas attendu la 32ème journée pour le faire. Non, le plus grave, c’est la tête. *L’état d’esprit*, ce truc qu’on réclame à chaque conférence de presse comme on demande du pain chez le boulanger. Bah là, il n’y avait pas l’envie et l’intensité d’un club qui lutte pour continuer à respirer. Pas ou peu d’orgueil. On aurait dit qu’ils jouaient une opposition d’entraînement. L’ASSE joue le maintien, ou les barrages. Pas un tournoi de quartier au mois d’août. Un animal blessé et qui lutte pour survivre, ça mord, pendant que nous, on fait des yeux de poisson rouge. Ah qu’il est loin, et finalement bien exceptionnel cette saison, l’état d’esprit conquérant et intense vu dans le Derby !! Et ça me fait mal, parce que j’aime cette ASSE, même avec ses verrues. Je préfèrerais l’aimer pour ses vertus. Mais là, on ne mérite rien. Monaco, ils n’ont pas joué à fond. Ils ont joué à leur rythme, peinard, comme s’ils avaient un mojito à finir en tribune. Et malgré ça, ils nous en collent trois. Les doigts dans le short.

Et dans ce moment de chagrin footballistique, une pensée pour PAPY du 79, supporter passionné et sympa avec qui j’ai eu le plaisir de noyer mon chagrin dans quelques bières au Gang des Binouzes (salut les potes !). Venant du pays des Chamois Niortais, qui tirent leur révérence l’année de leur centenaire. Encore un club qui crève sans bruit, avec dans son histoire des Stéphanois comme Bridonneau, Gauvin ou Moreau. Donc la double-peine pour mon Papy du 79. Si ça peut te consoler un poil, sache que cette chronique est pour toi.

CONCLUSION : PAS MORTS. MAIS PLUS LENTS QUE LA FAUCHEUSE

L’ASSE, c’est devenu une mélodie triste qu’on écoute par habitude. Et cette saison, sauf miracle cosmique, le rideau va tomber. Et pourtant les calculatrices savantes nous disent que notre ASSE est toujours en vie. OK, mais alors comme un type qui ferait du funambulisme en tongs, au-dessus d’un volcan. Chaque match est une prière. Chaque point, une aumône. Entre Gitans, on ne va donc pas se tirer les cartes : si ça continue comme ça, on va faire nos valises pour la Ligue 2. Même un simple barrage s’éloigne à chaque match comme un taxi quand t’as pas de monnaie. Mais les vingt mille personnes présentes dans les Kops samedi nous rappelleront que l’ASSE, quand tu crois qu’elle est morte, elle te cligne encore de l’œil. Et que tant qu’il y aura des MOUEFFEK sur le terrain, des BERNAUER pour tenir debout, et des Papy du 79 dans les tribunes, on ne lâchera pas totalement l’affaire.

Ce ne sera sans doute pas suffisant parce que là, même les croque-morts ont arrêté de nous suivre. Mais le club, lui, survivra. Parce qu’un club comme l’ASSE, ça ne meurt pas sur une mauvaise passe ou une saison ratée. Ça tombe. Puis ça se relève. Et qui sait ? À force de tomber, on apprendra peut-être un jour à voler ?

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