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·17 décembre 2024
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Patrick Guillou s'est longuement exprimé dans le Sainté Night Club. L'occasion de commenter le départ d'Olivier Dall'Oglio et le virage pris par l'ASSE. Extraits.
Patrick Guillou (ex-ASSE) : "Le départ d'Olivier Dall'Oglio s'inscrit dans une logique qui est propre aux dirigeants canadiens de l'ASSE. À partir du moment où il n'avait pas prolongé, chaque jour où Olivier Dall'Oglio allait à l'entraînement, c'était un jour qu'il avait gagné avant de se faire virer. C'est dans la continuité. Le bilan ne parle pas pour lui. Il faut être honnête intellectuellement. Il est responsable des compositions d'équipe, c'est lui qui est responsable de l'équipe. Par contre, ce n'est pas lui qui a été responsable du recrutement. On lui fait porter le chapeau et c'est tout à fait logique.
L'éviction se fait avant le match de Coupe de France et ça laisse le temps aux dirigeants de trouver un nouvel entraîneur puisque c'est Laurent Huard qui va faire l'intérim. Mais c'est surtout pour enlever toute possibilité à Olivier Dall'Oglio de continuer son parcours à l'ASSE en 2025. Si jamais, je dis bien si jamais, il avait battu l'OM en 32ᵉ de finale en Coupe de France dimanche prochain ça aurait été bien plus difficile."
Patrick Guillou (ex-ASSE) : "Toulouse - ASSE ? Par rapport aux circonstances de la rencontre, c'était plus consistant. Il y avait une meilleure maîtrise face à de pâles toulousains. Sauf que dans les moments clés de la rencontre, tu perds deux fois le ballon faute de concentration. Tu te fais punir dans les moments chauds de cette rencontre. Quand tu ne sais pas gagner un match, essaye au moins de prendre un point. Ce qui n'a même pas été le cas. Tu fragilises ton coach avec tout ce qui s'est passé derrière."
Ces dernières semaines, avec les absences dans un effectif qui n'est pas pléthorique et surtout qui n'est pas bâti pour avoir un rôle intéressant en Ligue 1, l'ensemble du staff technique a essayé de trouver des solutions. C'est le rôle d'un staff de trouver cette solution. Tous tes schémas tactiques, tous tes circuits préférentiels, chaque semaine, tu dois les reconstruire. On peut lui jeter la pierre, on peut dire que je suis l'ami d'Olivier Dall'Oglio. Mais le constat est qu'avec ces absents, avec ces joueurs qui n'ont pas le niveau, tu fais Monsieur bricolage.
À l'heure où on se parle, Toulouse est combien au classement ? Neuvième ! Un petit Toulouse est dans cette Ligue 1 neuvième. Tu as la possession du ballon face à une équipe qui est neuvième du classement. C'est dire, le niveau de cette Ligue 1 et surtout que la différence n'est pas aussi conséquente. Le top 5, nous en sommes à des années-lumière."
Patrick Guillou (ex-ASSE) : "Sincèrement, les derniers matchs de notre club à la télévision, c'est un calvaire. Les joueurs ont une autre responsabilité que de nous montrer ce qu'ils nous ont montré. Je ne reste pas 90 minutes devant ma télé pour voir les purges qu'on a pu voir. Tu peux pointer du doigt ODO, mais la première responsabilité des joueurs, c'est de se battre et d'aller au charbon. Aujourd'hui, il n'y a plus ces joueurs-là, cette personnalité, cette motivation collective. Tu n'as plus des cadres comme tu pouvais les avoir la saison dernière. Cardona, Larsonneur, Briançon, c'étaient niveau Ligue 2, mais c'étaient des cadres. Sur quel cadre repose cette équipe ? Si vous me citez deux joueurs, vous êtes des génies.
Nadé ? La marche est encore trop haute pour qu'il soit un leader aujourd'hui à l'ASSE. Ça ne veut pas dire qu'il n'a pas été intéressant. C'était le meilleur défenseur en L2. Il a fait des matchs intéressants, c'est une certitude, mais il n'a pas encore le niveau pour être un cadre de cette équipe. C'est certes un patron parce qu'il est présent dans les duels, mais ce n'est pas un patron de la défense. Il n'y a aucun joueur. Au milieu de terrain, il manque un patron, il manque quelqu'un qui casse le rythme, il manque quelqu'un qui est capable de mettre la semelle, qui est capable aussi d'orienter le jeu. Un vrai patron, on ne l'a pas.
Les points positifs, c'est qu'on n'est pas décroché. Dans ce championnat, on n'est pas largué dans l'objectif qui est le maintien. C'est ce qui fait en sorte que les dirigeants ne sont absolument pas tremblotants ou nerveux. En tout cas ceux qui décident, pas ceux qui décidaient avant."