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·7 juin 2025
ASSE : Ivan Gazidis sous pression à Saint-Étienne !

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·7 juin 2025
En un an, Ivan Gazidis est passé du statut de visionnaire attendu à celui de dirigeant contesté à l’ASSE. L’architecte du renouveau du Milan AC peine à convaincre dans le Forez. L’Essentiel de l’Eco met en perspective les critiques d’un bilan négatif.
Arrivé à Saint-Étienne en juin 2024 à la tête de Kilmer Sports Ventures, Ivan Gazidis avait promis une modernisation en profondeur de l’ASSE. Doté d’un CV prestigieux – Arsenal, Milan AC, MLS –, le dirigeant sud-africain entendait imposer une gouvernance rationnelle et à long terme. Mais très vite, cette approche méthodique s’est heurtée à la réalité chaotique du football français.
« La saison est marquée par des critiques multiples : absence médiatique, direction procédurière, burn-outs internes. « Une direction en mode SOS Fantômes », titre L’Équipe. Son style, basé sur la rationalité, la distance et l’écrit, est vécu comme une forme d’arrogance technocratique dans un club où l’affect compte autant que la stratégie. »
La relégation de l’ASSE en Ligue 2, officialisée le 17 mai 2025, a cristallisé le désamour chez certain, la méfiance chez d’autre. Le mercato estival 2024, relativement ambitieux avec 23 millions d’euros investis, s’est révélé inefficace. L’effectif jeune, le limogeage de Dall’Oglio, puis l’échec d’Eirik Horneland, n’ont pour l’heure pas eu les effets escomptés. Résultat : 17e place, défense catastrophique, et une prudence grandissante des supporters à l’égard du nouvel actionnaire tant attendu.
« À trop vouloir penser au futur, il a peut-être oublié le présent. »
Loin des projecteurs, Ivan Gazidis dirige dans la discrétion. Une discrétion qui pose parfois question à Saint-Étienne, habitué à voir des dirigeants présents. L’Essentiel de l’Eco s’interroge :
« Ivan Gazidis incarne un certain modèle de dirigeant du XXIe siècle : polyglotte, rationnel, éduqué, délié des ancrages locaux. Mais ce modèle, fondé sur la planification, l’analyse des données et la dépersonnalisation des décisions, trouve à Saint-Étienne un terrain hostile. Les attentes immédiates, la dimension populaire, la passion verte : tout échappe à sa logique. »
Le contraste est brutal. À Milan, son approche avait fonctionné. Réduction des coûts, restructuration du recrutement, retour au sommet avec un Scudetto en 2022. À Arsenal, il avait stabilisé les finances du club après l’ère Wenger. Mais à Sainté, ni le contexte ni la culture ne sont comparables. Pour l’heure, les résultats ne sont pas au rendez-vous. Gazidis demande de la patience.
Malgré les critiques, Gazidis ne s’est pas caché après le verdict de la relégation. Il devra pour autant convaincre.
« Malgré la relégation, Gazidis réaffirme son engagement. Il annonce une refonte du projet, des investissements accrus, et reste convaincu que l’ASSE peut redevenir un club de haut niveau. Il a connu des environnements difficiles. Il a redressé. Mais Saint-Étienne ne ressemble ni à Milan, ni à Londres, ni à New York.
À 60 ans, Ivan Gazidis joue sans doute la fin de partie de sa carrière dans un championnat qu’il ne connaît pas, au sein d’un club qu’il ne maîtrise pas encore. Il est désormais sous surveillance, non plus pour ce qu’il promet, mais pour ce qu’il accomplit. Ce n’est plus le CV qui parle, mais le terrain. Et à Geoffroy-Guichard, il faut convaincre sans powerpoint. »
Source : L’Essentiel de l’Éco