ASM – LOSC : les tops, les flops | OneFootball

Que s’est-il passé au Louis II hier soir ? Pas de scénario fou, pas de buts gags, pas de trous d’air, pas de double expulsion, pas de pause VAR…. Une simple victoire 1-0 ?? Mais cette victoire, si elle n’est pas la plus belle, est certainement la plus importante de la saison acquise envers un rival direct et au surplus, une formation de très haut niveau. La joie de nos asémistes était immense hier soir, la notre ne l’est pas moins. L’ASM a gagné le match le plus important de sa saison. On relève les copies !

Les Tops

Y. Fofana

Homme du match sans aucune discussion possible ! On se souviendra de la montée en puissance d’Aurélien Tchouaméni avant son départ, double buteur face à Lille en 2022. Le parallèle est criant ! Fo a pris la mesure de son grand talent, du rôle auquel ses entraîneurs l’assignent pour assumer ses responsabilités et conduire notre équipe à la victoire. Un 6 qui décroche pour favoriser la première relance, un 8 qui avale les espaces, balaye les zones en récupérateur et initie les offensives en portant la balle la tête levée. Et presque aussi un 10 qui ne cesse jamais de presser et d’orienter le jeu. C’est tant sa clairvoyance que son abattage qui lui permettent, à la 61′, de couper la passe de Bouaddi, la technique et la puissance prendront le relai, il fixe, résiste à la charge de Gomes, tête haute proche des 18 et fusille Chevalier d’une frappe vénéneuse, imparable, décisive. Grand grand match hier soir !

D.Zakaria

La bataille était tactique, Fonseca avait bien révisé son Hütter hier soir. Défense à la médiane, densité maximale dans l’axe, milieu renforcé, bloc prêt à jaillir pour nous fusiller en contre. Si nos adversaires n’ont pu nous tromper et si surtout les asémistes ont nettement avalé les lillois en seconde période, il faut grandement en louer la prestation encore impeccable de Denis Zakaria. Une tête partout, des pieds partout, un coffre partout, un volume hors norme et une constance décisive face à tout adversaire qui avait le malheur d’approcher sa zone de jeu. Un abattage discret, de longue haleine et définitivement gagnant. La victoire hier, appartient à nos milieux !

Le facteur x

L’élément décisif de cette fin de saison a 24 ans, a été recruté en 2020 pour 7 millions d’euros du Legia Varsovie, a été trimballé en prêt en Pologne et en Belgique pour s’assoir ensuite sur le banc monégasque. Radoslaw Majecki est parvenu, par la patience et le travail, à renverser la hiérarchie pour s’imposer en titulaire dans un club décidément traumatisé par les gardiens qu’il recrute. C’est à Lens en février que le polonais prend sa place pour ne plus la lâcher. 8 matchs pour 6 victoires et 2 nuls ! Si ce n’est pas hier soir qu’il s’est montré le plus brillant sur sa ligne, il nous faut rappeler ce que tous les connaisseurs et anciens joueurs vous diront : le comportement d’une ligne défensive dépend, pour beaucoup, de la confiance qu’elle accorde envers les qualités de son gardien de but. Notre regain défensif, très largement constaté, est à mettre au crédit de l’arrivée de Majecki au rang de n°1.

B.Embolo

Top bonus pour les 25 minutes de jeu de l’attaquant suisse, suppléant de F.Balogun. 25 minutes de clarté, de calme, de clairvoyance et de maîtrise. Exactement ce que le bloc exige pour conserver un avantage décisif.

Les Flops

F.Balogun

Insuffisant d’un bout à l’autre de la rencontre. Son association avec WBY décidément ne fonctionne pas. Une telle adversité, une telle intensité, un tel resserrement des lignes exigent une grande précision. Il semble toujours sous pression ce qui produit du déchet et s’est montré maladroit et imprécis dans les zones de vérité. Le talent de ce joueur est indéniable mais le niveau de confiance beaucoup trop bas pour produire quoique ce soit de valable dans un match de ce niveau.

WBY

Les images de sa joie très contenue après la rencontre en disent long. WBY est vieillissant, WBY est partant, les soirs de grande lumière sont désormais derrière lui et derrière nous. Nul n’ignore l’exemplarité de son comportement et nul n’ignore l’incroyable apport qui fut le sien ces dernières années. Mais hier il était absent. Une association introuvable avec Balogun, des mouvements lus par la pression défensive adverse, un manque de spontanéité dans la surface et une immense occasion de break ratée à la 69′ face à Chevalier. Dur !