Asian Cup 2027 - Qualifications : première journée | OneFootball

Alors que les grosses pointures asiatiques s’écharpent pour voir les Amériques, les minots et les déçus du second tour caressent encore le rêve de revoir la Coupe d’Asie. Et c’est peu dire que la première journée a déjà apporté des enseignements.

Le marathon menant à la prochaine Coupe d’Asie, qui se déroulera en Arabie saoudite du 7 janvier au 5 février 2027, se poursuit avec le coup d’envoi du troisième tour. Celui-ci concerne vingt-quatre équipes réparties en six groupes de quatre dont les deux vainqueurs décrocheront leur billet pour la Coupe d’Asie.

Dans le Groupe A, les chouchous de la dernière édition reprennent le chemin de leurs derniers exploits face à de vaillants mais limités Timorais. Il ne faut que deux minutes pour que le pilier Vahdat Hanonov ne mette les siens devant (1-0, 2e). Mais les Tadjiks peinent à concrétiser leur domination et laissent même parfois la gonfle au Timor. Le Tadjikistan manque d’un buteur et les occasions manquées endorment le stade de Dushanbe. Le score en reste là, piteuse prestation des hommes de Shekiladze qui devront hausser leur niveau de jeu s’ils veulent voir l’Arabie saoudite.

Des Philippines new look (chaque journée apporte son lot de joueurs issus de la diaspora) se devaient d’entamer sa tournée de manière positive face aux faibles Maldives. Mission comprise par Jefferson Tabinas qui met rapidement les Pinoy devant (1-0, 7e) sur un service de son frère Paul. Il est imité par Kristensen dix minutes plus tard sur une passe décisive du nouveau Randy Schneider (2-0, 19e). S’ils jouent à se faire peur en encaissant la réduction du score à l’heure de jeu par Fasir (2-1, 62e), ils closent définitivement les débats par Schneider, auteur d’une partie tonitruante pour ses débuts (3-1, 77e) et Sandro Reyes (4-1, 90+2e), servi par l’autre nouveau venu Josef Baccay. Démonstration de force de la part des Azkals, dont la confrontation face aux Tadjiks sera révélatrice du niveau.

Dans le Groupe B, le Bhoutan accueillait le Yémen dans une pure rencontre du troisième type entre les habitants de l’Himalaya et ceux du désert aride. Dans la froideur du toit du monde, les Yéménites dominent mais ne parviennent pas à prendre le meilleur sur de vaillants mais limités Bhoutanais, malgré plusieurs occasions franches. Deux points perdus qui pourraient peser lourd dans la balance face aux Libanais et une déception après leur belle Coupe du Golfe de décembre. Pour le Bhoutan, c’est un joli point de pris. Sur une bonne dynamique depuis quelques matchs, le Liban avait l’occasion de peaufiner son potentiel offensif renouvelé par les additions de Fakhro, Merheg et Chakroun. Il ne faut d’ailleurs que cinq minutes au premier pour déflorer le marquoir face à des Brunéiens abonnés au statut de paillasson (1-0, 5e). Un quart d’heure plus tard, c’est Merheg qui ajoute sa marque, servi une nouvelle fois par Safwan (2-0, 21e), puis Fakhro fait définitivement le break (3-0, 27e). Chakroun ouvre son compteur international (4-0, 33e). Un dernier but de Haidar (5-0, 90e) et le Liban fait le plein de points et de confiance !

Pas de vainqueur dans ce derby des cités-Etats, Singapour et Hong-Kong, dans un Groupe C dont il sera bien difficile de deviner qui décrochera la timbale. Car dans l’autre derby, celui du Bengale opposant Inde et Bangladesh, qui aura vu les débuts tant attendus de la star Hamza Chaudhary du côté du Bangladesh, il n’y a pas eu de vainqueurs, le match terminant sur un score nul et vierge avec peu de choses à se mettre sous la dent. Les paris sont ouverts pour qui sera qualifié dans ce groupe bien homogène.

Autre équipe new look, le Sri Lanka travaille sur son ossature de binationaux et espère pouvoir enfin s’extirper des limbes asiatiques. C’est cependant un déplacement périlleux qui l’attend en Thaïlande en ouverture du Groupe D. La Golden Army fait malgré tout plus que résister et la Thaïlande doit quasiment attendre la mi-temps pour prendre les devants par Gustavsson, bien servi par Mueanta (43e, 1-0). Le score en restera là, victoire difficile pour les Thaïs, démontrant la progression de Srilankais valeureux à défaut d’être entreprenants. Principal adversaire de la Thaïlande, le Turkménistan semble être retombé dans la torpeur dont il s’était temporairement sorti en 2019. Face à de faibles Taïwanais, les Turkmènes galèrent à trouver la faille. Il faut attendre la reprise et le but de Tagayev consécutif à un service de Basimow pour forcer le verrou (0-1, 48e). Ange Samuel remet les deux équipes à égalité un quart d’heure plus tard (1-1, 63e) mais c’est finalement Gurbanow qui arrachera la victoire et les trois points pour des Turkmènes qui font la bonne opération du jour.

Dans ce Groupe E qui ferait blanchir Donald Trump, les premiers à ouvrir le bal sont les Afghans qui ouvrent le score sur un service intelligent de Musawi pour Popalzay (0-1, 14e). Mais les Birmans, pas embêtés pour un sou avec le ballon, reviennent au score par Paing sur un joli centre de Lwin (1-1, 28e). Ce même Lwin, star de la sélection, mettra finalement le Myanmar aux commandes à la 75e (2-1) et permet à son équipe de décrocher un précieux succès qui pourrait valoir son pesant de cacahuètes à la fin. Moment d’histoire pour la Syrie qui joue son premier match depuis le changement de régime, mais à Hofuf en Arabie saoudite. Face à eux, de faibles Pakistanais privés de leur capitaine Easah Suleiman, et qui continent leur parcours d’apprentissage. Faqa ouvre le score dès la 22e pour ce qui s’annonce comme une longue soirée pour les Shahins (1-0). L’inusable Al-Somah y va de son caramel vers l’heure de jeu (2-0, 56e). Victoire sans surprise ni appel pour la Syrie qui se place déjà en favorite de son groupe.

Enfin, dans le Groupe F estampillé Asie du Sud-Est, les Vietnamiens accueillent leurs voisins laotiens pour un match dont l’issue fait peu de doutes. Il ne faut d’ailleurs pas longtemps pour que Châu Ngọc Quang déflore le marquoir dès la 11e (1-0) et mette son équipe aux commandes. Juste avant les citrons, son compère de la défense Nguyễn Văn Vĩ l’imite et augure d’une soirée tranquille pour les Vietnamiens (2-0, 44e). Ce dernier alourdit un peu plus la marque au retour des vestiaires (3-0, 50e), suivi par Nguyễn Hai Long (4-0, 63e). Le Messi vietnamien Nguyễn Quang Hải parachève la démonstration en fin de match (5-0, 84e) et affirme les ambitions d’un Vietnam retrouvé. Vainqueur de Singapour en amical, les Népalais nourrissent des ambitions à l’heure de défier des Malaisiens qui naviguent dans le brouillard depuis un moment. Mais il semble que le Bukit Jalil soit un antre trop vaste pour leur talent. De fait, c’est le nouveau venu Hector Hevel qui ouvre le score pour sa première apparition (1-0, 30e). Lavin Corbin-Ong double la mise sur un service du joyau Aiman et scelle la victoire malaisienne (2-0, 71e). La double confrontation face au Vietnam sera savoureuse !