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·25 mai 2025

Arsenal Women : l’apothéose !

Image de l'article :Arsenal Women : l’apothéose !

Un exemple de résilience, une master-class tactique, les féminines ont sorti le match parfait et remportent la finale de Ligue des Champions à Lisbonne. Le parcours de cette compétition était semé d’embuches et la difficulté s’est élevée tour après tour. Les corps, les têtes, les cœurs, tout y est passé pour décrocher le graal européen.

Le match

Face à un tel adversaire, Renée Slegers devait faire preuve de pragmatisme. On s’attendait à ce que le Barça monopolise le ballon, c’est ce qui s’est passé, 68% de possession pour les Catalanes. Les Gunners ont donc pris leur mal en patience et ont magnifiquement géré les temps faibles. La ligne défensive a été très solide, à l’image de Leah Williamson, enfant du club, et mascotte d’Arsenal lors la de finale de Ligue des Champions 2007. En l’observant samedi soir, on ne pouvait s’empêcher de penser à Tony Adams, autre pépite emblématique du club et de l’académie. Toujours bien placée au cœur de la défense, son leadership a rayonné sur ses coéquipières.


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Derrière elle, Daphne Van Domselar était de retour dans les cages après avoir manqué les trois dernières rencontres (au cours desquelles Arsenal a encaissé 12 buts). Malgré quelques sorties un peu hasardeuses, elle a rendu une copie très propre avec cinq arrêts importants, même si elle est bien aidée par sa transversale à la 48ème. On peut reprocher à Arsenal un manque de précision sur les relances, qui ont souvent fini dans les pieds des milieux de terrain adverses, et un petit déficit d’agressivité défensive sur quelques attaques barcelonaises.

Conséquence de cette domination du Barça, les opportunités pour les Londoniennes se font rares. On croit à l’ouverture du score en première période sur un CSC de Paredes mais Frida Maanum était bel et bien hors-jeu. Russo et Caldentey, sans doute nos meilleures joueuses cette saison, ont souffert dans les duels et n’ont jamais trouvé de fenêtres de tir. Le salut est venu du banc. Slegers effectue un double changement à la 68ème, sept minutes plus tard Beth Mead donne la balle à Blackstenius dans la surface qui la met au fond des filets. Coaching gagnant.

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Après cela, le temps nous a paru long. Surtout quand le 4ème arbitre indique 7 minutes de temps additionnel. Mais les filles ont tenu bon et ont laissé exploser leur joie au coup de sifflet final. Nord London Forever a rugi dans les enceintes du stade lisboète, les supporters ont longtemps communié avec leurs stars.

L’heure du bilan

Malgré un début de saison compliqué et des grosses défaites lors des 20ème et 21ème journée (Brighton et Aston Villa), les Gunners finissent malgré tout à la seconde place de WSL, 12 points derrière les Blues et 4 unités devant Manchester United. Renée Slegers a eu un impact quasi immédiat sur le groupe, aussi bien sur le plan sportif que mental. Elle a réussi à libérer ses joueuses en leur laissant une certaine liberté dont elles ne jouissaient peut-être pas sous Jonas Eidevall. Avec une équipe à 100% dès la pré-saison, les perspectives pour l’année prochaine sont très encourageantes.

Cette campagne de Ligue des Champions permet aux Gunners d’assoir leur crédibilité et leur place parmi les cadors de l’élite européenne. Aucun cadeau n’a été fait à Arsenal. Leurs adversaires en phase de groupes étaient redoutables (Bayern, Juve), et après ce tirage au sort, personne n’aurait misé sur un tel parcours. Contre le Real puis l’Olympique Lyonnais elles auraient pu s’effondrer, mais non, elles ont gardé la tête froide et ont renversé les probabilités.

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À leur tableau de chasse elles ont donc accroché les scalps de l’OL et du Barca, deux mammouths du football féminin (onze C1 à eux deux depuis 2011). Maintenant il faut aller en chercher un autre, celui de Chelsea. L’équipe de Sonia Bompastor vient de remporter son 6ème titre de champion d’Angleterre d’affilée et le recrutement de Naomi Girma en janvier pour le montant record de 1.1M$ affiche clairement les ambitions du club de l’ouest de Londres. Le chemin pris par Arsenal est différent, mais cela paie. Malgré les fortunes dépensées régulièrement par Chelsea, Arsenal reste le seul club anglais à avoir été couronné champion d’Europe.

Renée Slegers, toujours assistant coach en début de saison, marque un grand coup. Ce qu’elle vient d’accomplir est sans précédent. Josh Kroenke et Tim Lewis étaient présents samedi à Lisbonne et on espère que le futur de la Néerlandaise dans le nord de Londres est assuré. Une telle prestation devrait finir de les convaincre. Il va maintenant falloir prendre du recul et identifier les secteurs où le club devra investir pour atteindre de nouveaux sommets.

Les parallèles entre les équipes féminines et masculines sont nombreux. Déjà deux coachs jeunes, dont c’est la première expérience comme entraineur principal, et ayant une vision claire et une communication affutée. Ensuite des deuxièmes places en championnat frustrantes mais d’excellents résultats sur la scène européenne. Arsenal, le Club, prend de l’épaisseur. Le recrutement d’Andrea Berta comme directeur sportif a beaucoup de sens. Il fallait un leader de cette stature pour aider nos Gunners à passer la dernière marche. COYG !

#AFC

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