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·7 août 2025

Arsenal Women, la course à l’Europe

Image de l'article :Arsenal Women, la course à l’Europe

Cet été, les balles ont sifflé, les dribbles ont valsé, les cœurs ont chaviré et les rebondissements se sont enchaînés. Douze de nos championnes d’Europe se sont accordées une dernière danse afin de tenter de réaliser l’incroyable doublé Ligue des Champions / Euro. Et spoiler, six de nos joueuses ont réussi cet exploit.

Le championnat d’Europe de l’UEFA féminin 2025 se déroulait du 2 au 27 juillet en Suisse. Seize nations s’y affrontaient, parmi lesquelles la redoutable Espagne (championne du monde en titre), le bulldozer allemand (octuple champion d’Europe), la vaillante équipe suédoise, sans oublier bien évidemment la France, ainsi que l’équipe d’Angleterre (championne d’Europe en titre), fièrement représentée par six de nos Gunners. Décryptage d’un tournoi haut en couleurs pour nos joueuses du nord de Londres.


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Sortie de piste

Daphné Van Domselaar et Victoria Pelova ont eut fort à faire en tombant dans la poule de la mort avec l’Angleterre, la France et le Pays de Galles. Compétition compliquée pour la gardienne néerlandaise. Celle qui sort d’une saison héroïque avec Arsenal a peu été aidée par sa défense lors de ce tournoi. Résultat : un clean sheet et neuf buts encaissés. A savoir que Daphné était blessée durant la fin de saison, et revenait tout juste de convalescence au début de ce tournoi.

Nous pouvons toutefois ressortir du positif du côté de Pelova. En effet, l’ancienne milieu d’Amsterdam sera une joueuse à surveiller l’année prochaine. Celle qui semble revenir en force de sa rupture des ligaments croisés, enregistre deux buts (meilleure buteuse de son équipe) et une passe décisive. On espère qu’elle retrouvera rapidement le niveau qui lui valait une place de titulaire dans le milieu d’Arsenal avant sa blessure.

Frida Maanum, pour sa part, était la seule représente d’Arsenal dans une équipe norvégienne qui a encore déçu. Elles qui avaient une route toute tracée jusqu’à la demi-finale se sont encore une fois arrêtées trop tôt. Après avoir fini en tête du groupe le plus facile de la compétition (Islande, Suisse, Finlande), avec neuf points, elles ont chuté en quart face à une surprenante équipe d’Italie (1-2). Frida Maanum termine le tournoi avec deux buts.

Stina Blackstenius, sur un petit nuage

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L’avant-centre suédoise semble marcher sur l’eau depuis son but victorieux en finale de ligue des champions. Malgré une grosse désillusion en quart de finale face à l’Angleterre, Stina a survolé le championnat d’Europe avec trois buts et une passe décisive. Sa vitesse et ses prises de profondeur lui ont permis d’être une attaquante redoutable faisant tourner la tête de ses adversaires à maintes reprises.

Une valeureuse nation

La belle histoire de la compétition, c’est celle de la Suisse. Pays organisateur, l’équipe menée par Lia Wälti est parvenue pour la première fois de son histoire à accéder aux phases à élimination directe d’un tournoi majeur. En terminant deuxièmes de leur poule, elles sont tombées en quart de finale face à une petite Espagne à qui elles auront tenu tête jusqu’à la 67ème minute. La milieu de terrain des Gunners a été le véritable chef d’orchestre de cette épopée. Un véritable aimant à ballons en face défensive, se transformant en passeuse hors pair en face offensive.

Le parcours de la Nati a réussi à faire lever les foules, rassemblant tout un pays derrière leur équipe. Des stades pleins à craquer et pas moins de 25 000 supporters pour la fanwalk du quart de finale face à l’Espagne. Le football féminin a conquis le cœur des Suisses à jamais.

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Caldentey, le Ballon d’Or en ligne de mire

Après une première saison de haute volée avec Arsenal, durant laquelle Mariona a été un véritable métronome, les journalistes se sont mis d’accord pour la désigner comme l’une des principales prétendantes au Ballon d’Or. Cet Euro se présentait comme l’acteur majeur dans le dénouement de cette course folle.

Mariona aura répondu présente sans pour autant éblouir. Son équipe a réussi à se hisser sans surprise en finale, et l’ancienne Blaugrana enregistre deux buts et deux passes décisives en six matchs. C’est elle qui réussit à marquer le seul but espagnol de la finale, mais manque par la suite son pénalty lors de la séance de tirs au but décisive perdue par l’Espagne. Il faudra désormais attendre le 22 septembre pour que la cérémonie du Ballon d’Or rende son verdict.

La consécration

Ainsi est devenue championne d’Europe, pour la deuxième fois consécutive, l’Angleterre. Un exemple de résilience, un symbole de détermination, une leçon de coaching. Tant de mots pour définir le parcours atypique des Anglaises durant cet Euro. Au bord du gouffre à chaque bataille, elles ont à chaque fois réécrit leur destin, avec en chef de file un bataillon de joueuses d’Arsenal galvanisées par la victoire en Ligue des Champions.

Alessia Russo, bien que moins en lumière que d’ordinaire, a réalisé un très bon Euro. Dans un rôle de numéro 9 moderne où elle excelle, elle comptabilise un total de deux buts et trois passes décisives, dont le seul but anglais de la finale. Un tournoi dans la continuité de sa saison avec Arsenal.

Beth Mead a aussi répondu présente, avec un but et une passe décisive. Nous avons bien senti son impact lors de chaque entrée, amenant de la fraicheur et une lucidité d’esprit, lui permettant notamment d’offrir le but égalisateur en quart de finale à Michelle Agyemang.

Année plus compliquée pour Lotte Wubben-Moy, peu utilisée par son club et son pays. Elle n’enregistre pas de minutes dans cette compétition. Celle qui avait été nommée joueuse de la saison 2023-2024 par les supporters d’Arsenal a peu été aidée par les blessures cette année.

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Leah Williamson, Madame Finale

Si certaines personnes doutaient de sa place, elle a fait taire les critiques. Match après match, elle a pris les commandes de la compétition, menant sa défense avec sa vision du jeu et son sens du placement. Elle est la joueuse qui a enregistré le plus de récupérations dans le dernier tiers défensif lors de cette édition.

Les grandes joueuses brillent dans les grands moments et c’est dans la tension des finales que Leah se révèle. Plus l’enjeu est haut, plus le niveau de la capitaine augmente. Après une finale de Ligue des Champions d’anthologie avec Arsenal, Leah a une nouvelle fois mené son équipe à la gloire, sortant une masterclass défensive en finale. Elle est la seule capitaine anglaise à remporter deux trophées majeurs.

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Michelle Agyemang, la révélation

Surprise de la liste de Sarina Wiegman, Agyemang a beaucoup fait parler d’elle lors de sa sélection. Beaucoup d’incompréhension de la part des supporters. Pourquoi choisir une joueuse aussi jeune, qui ne comptait qu’une seule sélection auparavant, quand il y a autant d’expérience dans le vivier anglais ?

Michelle, sa réponse, elle l’a donné sur le terrain. Alors que de nombreuses joueuses se seraient écrasées sous le poids de la pression, la jeune attaquante était là pour montrer. Pour montrer au monde entier qu’à 19 ans, ce n’est plus le moment d’attendre. C’est le moment d’entrer dans la cour des grands. Elle a joué sans peur. A chaque apparition, elle a montré une rage de vaincre comme nulle autre auparavant.

La numéro 17 a, à elle seule, pris les rênes de la compétition et sonné la révolte anglaise. Son but égalisateur en quart de finale contre la Suède (81’) en témoigne, et son but (égalisateur également) contre l’Italie (90+6’) en demi-finale le confirme, Michelle a l’âme des plus grands.

Chloe Kelly, éternelle héroïne

Il y a des personnes nées pour briller. Des personnes qui sortent de l’ombre sans qu’on ne les réclame, parce qu’elles savent qu’on a besoin d’elles dans les grands rendez-vous. Et en ce soir de 27 juillet, Chloe a revêtu sa cape de héros. Encore une fois.

Habituellement, Sarina Wiegman sortait sa carte secrète autour de la 75ème minute. Deux ou trois dribbles virevoltants, un ou deux centres millimétrés et le match était plié. Une passe décisive, presque deux, à la 79ème et 81ème en quart de finale et un but victorieux à la 119ème en demi-finale. Lors de la finale, l’ailière d’Arsenal est entrée en jeu plus tôt, à la 41ème minute. Vingts minutes plus tard arrivait le but égalisateur d’Alessia Russo sur une passe décisive de la numéro 18. Clutch.

Les deux équipes n’arrivant pas à se départager, place aux tirs au but. Cinq tireuses désignées du côté de l’Angleterre, pas besoin de cogiter, nous savons déjà qui sera la 5ème. C’est écrit : Chloe Kelly sera la sauveuse de la nation. Le suspense est à son comble. 2 tirs au but à 1 pour l’Angleterre, l’avant dernière tireuse espagnole, Paralluelo, s’apprête à tirer.

Son pas est lourd, son regard est fuyant. Elle le sait. Si elle rate, il n’y a plus d’échappatoire. Elle s’élance. Le tir passe au ras du poteau, côté extérieur droit. Trop tard. Plus de retour en arrière pour l’Espagne.

Aujourd’hui c’est le jour de Chloe Kelly et personne ne pourra changer cela. La Londonienne se lance, le poids de toute une nation sur ses épaules. Le regard est confiant, le tir puissant. Infaillible. L’Angleterre est championne d’Europe. Et Chloe Kelly entre encore un peu plus dans la légende.

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Arsenal a de loin été l’équipe la plus prolifique de cet Euro. 25 buts et passes décisives au total, donnant une moyenne de 2,08 par joueuse, devant Barcelone avec 1,47 et Lyon avec 1,27. Cela promet de belles choses pour la saison à venir. On espère que l’équipe continuera à surfer sur ces bons résultats afin d’accomplir l’objectif principal de la saison prochaine: la WSL. Et pourquoi pas tenter le quadruplé légendaire comme en 2007 ? Nous savons que cette équipe a les joueuses et les moyens pour. COYG !

#AFC

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