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·15 octobre 2024

Arsenal Women et Jonas Eidevall, fin de l’aventure !

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Samedi à l’Emirates, les supporters ont fait entendre leur mécontentement. C’est la première fois en dix ans que l’équipe ne parvient pas à remporter une victoire lors de ses derniers trois matchs à domicile. Pour le coach, la situation était sans issue, il a donc démissionné. Afin de sauver sa saison, Arsenal Women doit réagir immédiatement. Comme pour l’équipe masculine, les attentes sont élevées, les points comptent double.

Women’s Super League, revoir ses ambitions

Arsenal entame sa saison le 22 septembre avec un match nul à domicile contre les Skyblues (2-2). Jonas Eidevall décide de débuter sans Alessia Russo, lui préférant Stina Blackstenius. Les Gunners ouvrent le score rapidement mais se font reprendre en fin de première période par l’inévitable Vivianne Miedema. Par respect pour son ancien club, elle ne célèbre pas son but sous ses nouvelles couleurs. City prend le large au retour des vestiaires, mais Beth Mead arrive à égaliser à la 81’.


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Quelques jours plus tard, Arsenal remporte l’affrontement avec Leicester (1-0). L’entraineur fait tourner son effectif, il effectue quatre changements par rapport au match précédent, dont la titularisation dans les cages de Daphne Van Domselaar. Frida Maanum inscrit facilement le but de la victoire à la 55’, après avoir été servie par Russo qui avait profité d’une erreur de la défense adverse. Malgré les trois points empochés, le public critique la manière. Le 6 octobre face à Everton, en dépit d’une possession de 69% et 24 tirs (seulement 5 cadrés), les Gunners n’obtiennent pas mieux que le match nul.

Samedi dernier, Chelsea prend le chemin du nord de Londres, les fans attendent un sursaut des joueuses en rouge et blanc. On espère aussi une petite baisse de régime à la suite du départ d’Emma Hayes, l’entraineuse mythique des Blues depuis douze ans. Peine perdue, les championnes en titre continuent leur sans-faute avec une première victoire à l’Emirates en quatre tentatives (1-2). Une fois de plus les statistiques font mal aux yeux, Arsenal a dominé les xG (2.6 contre 1.1), sans concrétiser les opportunités.

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L’image du derby que l’on retiendra !

Après quatre journées de championnat, les nouvelles pensionnaires de l’Emirates comptent déjà cinq points de retard sur Manchester City et quatre sur Chelsea (qui a disputé un match de moins). Pour une équipe qui souhaite se battre pour le titre, c’est loin du compte. Il était évident que le début de championnat allait être corsé avec des matchs couperets joués très tôt, le club est actuellement 6ème.

Retour en Ligue des Champions

Au niveau européen, l’objectif était clair, faire mieux que l’an passé. Pas très compliqué me direz-vous, les Gunners s’étaient fait sortir dès le mois d’août 2023 par le Paris FC (1er tour des qualifications).

Cette année, tout commence pour le mieux avec une large victoire sur les Rangers (6-0, quadruplé de Caitleen Foord), puis une autre contre Rosenborg (1-0). L’équipe atteint alors le 2ème tour des qualifications et va affronter Häcken, club suédois basé à Göteborg. Le match aller est compliqué, Arsenal s’incline sur le plus petit des scores, mais fait le travail au retour. Victoire 4-0 dont une superbe reprise de volley de Beth Mead. « Nous avons dit avant le match que nous étions convaincus que nous allions renverser le score. Nous nous sommes rappelé le nombre de fois où cela nous est arrivé, et parfois il ne nous fallait que quelques minutes pour marquer deux buts » a déclaré Jonas Eidevall.

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Caitleen Foord après sa démonstration contre les Rangers.

La qualification pour la phase de groupes de C1 offre à l’équipe une vraie bouffée d’oxygène, après la désillusion de l’an passé, mais le ciel s’assombrit dès le tirage au sort. Dans le groupe C, Arsenal hérite du Bayern Munich, de la Juventus et du Vålerenga Fotbal Damer (poids lourd du football norvégien). En résumé, que des équipes en tête de leur championnat et qui l’ont remporté récemment.

Le premier choc a eu lieu en Allemagne semaine dernière. Arsenal a très bien commencé le match, les 25 premières minutes en ayant deux ou trois grosses occasions et en concrétisant une. Le but du Bayern juste avant la pause chamboule les plans du coach. Dès l’entame de la seconde période le club bavarois passe à la vitesse supérieure, et les Gunners ne réussissent pas à ralentir le jeu. Pernille Harder, ancienne joueuse de Chelsea, douche les espoirs londoniens d’un triplé en treize minutes. Résultat des courses, défaite 5-2. Tout n’est pas joué pour autant, la compétition ne fait que commencer.

Implosion programmée

Jonas Eidevall semblait être à court d’idées pour garder son groupe la tête hors de l’eau. Son premier match à la tête d’Arsenal Women en 2021, une victoire résonnante sur Chelsea (3-2), portait son empreinte : pressing haut, intensité et énergie. Celle-ci a disparu. Samedi, après la défaite, il a rassemblé ses troupes sur le terrain, pour ce qui était censé être un débriefing mobilisateur du style « nous contre eux ». Apparemment, le pep talk n’a pas eu l’effet escompté. Eidevall est sorti sous les huées du public et les #jonasout ont commencé à se faire entendre.

Lors d’une interview d’après-match, Beth Mead a demandé le soutien du public. Ses propos ont été reçus avec surprise et elle les a clarifiés le lendemain, pointant du doigt le traitement de l’équipe sur les réseaux sociaux. Néanmoins c’est surtout le coach qui est visé. Arsenal est l’équipe féminine la plus suivie du royaume, et peut-être même du monde. La saison dernière, le club a enregistré une affluence moyenne de 30 000 spectateurs à domicile. À la deuxième place, on retrouve Manchester United avec 10 000 spectateurs. Un gouffre les sépare. Il est donc compréhensible que lorsque un club suscite autant d’engouement, les fans attendent d’avantage et le font savoir.

Les qualités tactiques de l’entraineur suédois sont indéniables et son palmarès est là pour le prouver. Les messages qu’il souhaitait transmettre se sont perdus, n’ont pas été pris en compte. Alors que les joueurs de Mikel Arteta excellent sur les coups de pied arrêtés, ce secteur est un cauchemar pour l’équipe féminine (quatre buts encaissés semaine dernière). On peut lire que le support de Nicolas Jover serait le bienvenu, mais Eidevall avait déjà son propre coach de CPA, Chris Bradley, arrivé cet été. Comme le  montrent les statistiques, les opportunités sont bien présentes mais les joueuses n’arrivent plus à capitaliser. L’inefficacité face au but est parlante, quatre buts marqués contre sept expected goals en WSL.

Le transfert de Vivianne Miedema pour City laisse des traces. Avant sa terrible rupture des ligaments croisés, la Néerlandaise était l’arme de choix des Gunners. De 2018 à 2021, elle marque en moyenne 30% des buts du club. Mais depuis, qui pour prendre la relève ? Frida Maanum et Stina Blackstenius ont su répondre présentes, mais les plus grosses attentes se portent sur Alessia Russo. Arrivée gratuitement à l’été 2023 en provenance de Manchester United, l’Anglaise fait une première bonne saison avec Arsenal (douze buts et quatre passes décisives en championnat). Depuis la reprise c’est plus difficile. Laissée sur le banc contre City lors de la première journée, elle enchaîne maintenant les titularisations en WSL, mais son compteur est toujours tristement bloqué à zéro.

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Alessia Russo peine à trouver l’étincelle.

Le départ d’un entraineur en cours de saison n’est pas chose courante dans le football féminin, mais Eidevall a vu tous les feux passer au rouge et a fait le choix de la sagesse. C’est son assistante, Renée Slegers, qui assurera l’intérim. En WSL la saison est plutôt courte, 22 journées seulement. Si les Gunners restent sur ce rythme, elles finiront l’exercice avec 27 points, soit l’équivalent d’une 6ème ou 7ème place. Impensable pour la direction, qui doit tout faire pour rattraper la situation. COYG !

#AFC

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