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·14 décembre 2022
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Lionel Scaloni, sélectionneur de l’Argentine, s’est exprimé en conférence de presse après la belle qualification pour la finale de la Coupe du Monde, contre la Croatie, 3-0 (voir le résumé ici). Invité à choisir son adversaire préféré entre la France et le Maroc, Scaloni a botté en touche, préférant se concentrer sur son équipe. Il a aussi été dithyrambique envers Lionel Messi, attaquant de 35 ans. Propos relayés par Le Figaro.
« Vous préférez prendre la France ou le Maroc, et n’y a-t-il pas beaucoup de fatigue ? Je n’ai jamais choisi un adversaire. On prendra celui qui viendra. Les deux méritent d’être ici. Ce sont deux grandes sélections. (…) Gagner c’est toujours bien et gagner comme ça, avant une finale, c’est le meilleur repos et le meilleur remède. Nous avons pu faire jouer les 23 joueurs de champ. Pour moi, c’est important parce que tout le monde le mérite. Celui qui joue moins est presque plus important que celui qui joue plus. La force du groupe réside en eux, dans ceux qui s’entraînent au lendemain d’un mauvais match. »
Un sélectionneur ne choisit jamais son futur adversaire, ou du moins, il n’affiche pas sa préférence en public. Il ne veut pas insulter l’avenir et commencer à anticiper des choses. Il a du travail à faire avec ses hommes pour qu’ils soient prêts. Il y a eu du mieux dans cette équipe d’Argentine mais en même temps, la Croatie a peut-être fait son pire match du tournoi. On aurait aimé voir une vraie opposition mais cela n’a pas été le cas. Quoi qu’il arrive, Scaloni le sait, il verra la finale de la Coupe du Monde et peut faire vibrer tout un peuple. L’avantage pour ses adversaires, c’est qu’ils savent à quoi s’attendre et particulièrement avec Messi qui marche sur l’eau.
« Votre avis sur Lionel Messi et Julian Alvarez ? On pourrait croire qu’on dit que Messi est le plus grand de l’histoire parce que nous sommes argentins. Mais je crois qu’il n’y a aucun doute. J’ai la chance de l’entraîner et de le constater. C’est émouvant. Chaque fois qu’on le regarde, il provoque quelque chose chez ses partenaires. Pas seulement les Argentins. C’est une chance et un privilège. (…) Julian (Alvarez) a fait un très bon match. Non seulement pour ses deux buts mais parce qu’il nous a beaucoup aidés face à leurs trois milieux. A son âge, c’est normal de vouloir manger le monde. C’est un garçon qui fait ce qu’on lui dit de faire. »
Messi est un joueur hors du commun, encore à 35 ans, il ne lâche rien et fait tout ou presque dans cette équipe d’Argentine. Du moins offensivement. Il a cette qualité de jeu, il motive les autres, il entraîne un groupe avec lui vers le sacre, comme si c’était déjà écrit. Mais attention, d’autres ont connu des lendemains difficiles et jouer une finale ne veut pas dire la gagner. Pour la France ou le Maroc, le danger s’appellera Messi. S’il est assez bridé, c’est l’Argentine qui sera bridée. Mais en se focalisant sur La Pulga, les adversaires peuvent aussi laisser trop d’espaces à d’autres joueurs et s’exposer. Parce que oui, Messi a libéré ses partenaires, il n’est plus tout seul à y croire.
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