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·2 août 2024

Après le Torino, l’OL n’est pas plus avancé offensivement

Image de l'article :Après le Torino, l’OL n’est pas plus avancé offensivement

Ayant montré un visage bien plus sérieux mercredi soir à Bourgoin, l’OL n’a pourtant pas inquiété le gardien du Torino. La faute à une animation offensive trop stéréotypée et manquant de folie.

On ne va pas dire que Milinkovic puis Paleari dans le dernier quart d’heure n’ont rien eu à faire dans le but turinois, mais presque. Mercredi soir, à Bourgoin, le spectacle a avant tout eu lieu dans les tribunes du stade Pierre-Rajon avec des supporters italiens donnant de la voix et poussant leurs homologues lyonnais à montrer qu’ils étaient chez eux. Sur la pelouse ? Le match nul (0-0) a plutôt été plaisant à regarder pendant 90 minutes, l’OL retrouvant un adversaire à l’intensité plus proche d’un match de Ligue 1. Néanmoins, en sortant de l’enceinte berjallienne, les spectateurs n’ont pas dû mettre bien longtemps à faire le compte des occasions lyonnaises dans ce quatrième amical de l’été. Elles ont quasiment été nulles.

Des absences qui pèsent

Il n’y a qu’à voir le rugissement dans les tribunes sur un ballon chipé par Mikautadze dans la surface du Torino pour comprendre qu’un petit rien aurait pu faire se lever tout un stade. Mercredi, le visage des joueurs de Pierre Sage a été bien plus séduisant que ceux observés lors des deux amicaux en Autriche. L’OL a plus maîtrisé son sujet, mais a toujours ce même défaut : une animation offensive qui tarde à se mettre en place. Face au Torino, l’entraîneur lyonnais avait décidé de revenir au 4-3-3 ou 4-1-4-1 comme il aime le décrire. Un système que l’OL connait bien et qui offre "des solutions qui correspondent un peu plus aux qualités de l’effectif du moment". Hormis Moussa Niakhaté et Abner en défense, tous les éléments offensifs étaient déjà présents la saison dernière.


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Mais, on est loin d’avoir retrouvé le jeu emballant - et certes désordonné - des fins de matchs haletantes. Non, ce fut plus une domination stérile où seul le grain de folie de Malick Fofana a permis quelques étincelles. Néanmoins, ce deuxième match de suite sans marquer n’inquiète pas Pierre Sage quand la question de savoir si Georges Mikautadze peut régler tous les maux lyonnais. "Avant de chercher l’attaquant qui va nous mettre des buts, il faut d’abord se créer plus d’occasions, a concédé le technicien après le nul (0-0). On est plutôt dans l’idée de peaufiner le jeu de déséquilibre et de position de manière à se créer le plus de situations."

Un manque de projection et de déséquilibre

Les moins pessimistes mettront en avant que durant cette préparation, Alexandre Lacazette fait défaut, que Georges Mikautadze vient juste d’arriver et qu’un élément comme Ernest Nuamah vit un premier mois de travail compliqué. Il est juste et à eux trois, ils sont clairement des menaces offensives en plus et changeant considérablement le visage de l’équipe rhodanienne. Seulement, la Lacazette-dépendance a été assez soulevée depuis deux ans pour espérer voir une diversité de solutions et autant de dangers venus de la droite, de la gauche ou même du milieu.

Ce manquement avait déjà été pointé du doigt après le revers (0-1) contre Sankt Pauli et a de nouveau surgi à Bourgoin. Avec un Matic loin de son meilleur niveau, un Caqueret qui a presque tout raté mercredi et un Tolisso en jambes, mais pas forcément présent à l’entrée de la surface, l’OL se retrouve avec un jeu stéréotypé où le ballon va de droite à gauche sans vraiment créer le déséquilibre ou le décalage opportun. "Le travail offensif et de l’efficacité est souvent celui qui arrive en dernier parce qu’il demande le plus d’intensité. Cela vient au fur et à mesure d’une préparation. On a tellement de choses à gérer avant, qu’on s’est seulement mis sur le déséquilibre cette semaine. Et suite à ce match, il y aura des choses à redire et j’espère qu’on aura des changements de comportement au match suivant."

Orban n'a pas marqué de points dans cette préparation

Comme les observateurs, Pierre Sage est conscient que le jeu offensif est encore en rodage. Même s’il ne faut pas tirer à boulets rouges sur un joueur, les prestations de Gift Orban n’aident pas forcément à se mettre en évidence devant le but adverse. S’il passe plutôt entre les gouttes, Saïd Benrahma doit lui aussi augmenter le curseur, surtout dans ce jeu de déséquilibre où sa capacité à se réaxer doit être plus marquante. Ce n’est pas avec un coup de baguette magique que Pierre Sage va voir son groupe devenir une machine à occasion. Néanmoins, si, comme il l’indique, l’OL est "une équipe qui a plus de facilité à attaquer", les changements vont devoir rapidement s’opérer. Pas de joueurs, mais bien de comportements, à l’image des vitesses d’exécution mises en avant après le nul mercredi.

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