Olympique-et-Lyonnais
·19 janvier 2025
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·19 janvier 2025
C’est une semaine sans fin qui a connu un dénouement bien moins négatif que ce que le reste avait laissé présager. Samedi, l’OL n’a pas perdu et c’est déjà une bonne chose. Il n’avait pas plus été défait à Bourgoin en milieu de semaine, mais dans cette élimination de la honte, personne ne tiendra compte du score de parité à l’issue des 90 minutes. Entre Brest et la Coupe de France, tout le monde s’accordait à dire que les Lyonnais restaient sur deux échecs cuisants. Alors prendre un point et stopper cette spirale de revers a forcément du bon. Mais les réjouissances s’arrêtent clairement là. Face à Toulouse (0-0), les joueurs de Pierre Sage ont livré une prestation sans saveur devant plus de 42 500 spectateurs.
Ils auraient très bien pu jouer pendant des heures qu’on ne voit pas par quel miracle le salut serait venu dans les rangs lyonnais. Tenus en échec par une solide équipe du Téfécé, les Lyonnais ont encore raté une belle opportunité de recoller au podium. Ce fut déjà le cas à Brest le week-end dernier et le train est passé une fois de plus. "Ça nous fait défaut parce qu'on avait vraiment l'occasion de vraiment recoller, d'être vraiment tout en haut. Donc c'est sûr que c'est une déception. Mais le championnat est encore très long", a assuré Corentin Tolisso face à la presse.
Seulement, à force de laisser des occasions en route, l’OL pourrait bien le regretter à la fin du championnat, d’autant plus que le calendrier de ce mois de janvier était plutôt favorable, au contraire de février. Qu’importe, samedi, la volonté rhodanienne était avant tout de se rassurer, plus que d’essayer de gratter des places au classement. La mission a-t-elle été réussie ? D’un œil extérieur, la réponse serait clairement à la négative avec une partition sans réelle ambition. Pourtant, au sein du vestiaire, ce nul contre Toulouse a envoyé des signaux positifs au groupe. Sur quels points ? L’état d’esprit est ce qui est arrivé en premier dans les bouches de Tolisso, de Pierre Sage et de Clinton Mata.
Après le déshonneur berjallien, l’OL avait à cœur de montrer qu’il était de nouveau une équipe. À défaut de jeu, la formation a fini le match sans prendre de but et a cherché à se rassurer dans la solidité. "On a vu une équipe qui voulait se battre et remporter le match", a soufflé l’Angolais tandis que son capitaine a mis en avant "une attitude qui a été la bonne, on a répondu présent dans les duels." Moins amorphes qu’à Brest ou Bourgoin, l’OL a tenté de relever la tête et de montrer les "bonnes résolutions qui avaient été prises jeudi et vendredi". Néanmoins, il aurait fallu bien plus qu’un simple état d’esprit pour renverser le bloc compact toulousain.
Dans le 4-3-3 mis en place en début de match, Pierre Sage avait misé sur des joueurs de ballon dans le secteur offensif. Avec Benrahma, Mikautadze et Cherki, l’OL n’était clairement pas embêté avec le cuir. C’était avant tout sur le papier parce que la relation entre les trois offensifs n’a pas été loin du néant. Avec aucun tir cadré en première mi-temps, les attaquants n’ont jamais mis à défaut Guillaume Restes, qui n’a pas vraiment pu se réchauffer dans l’atmosphère glaciale de Décines. Mata a eu beau mettre en avant une pelouse "qui ne nous a pas facilité la tâche", l’OL a manqué d’ingrédients et d’inspiration pour être en mesure d’aller chercher les trois points.
Est-ce avant tout à cause d’un déficit mental et d’une volonté de se rassurer avec des choses simples ? Peut-être bien, même si Tolisso a estimé que "c’est avant tout un problème technique. On a manqué de conviction dans le dernier geste." Une posture partagée par son coach. "Il y avait besoin de mettre un peu plus de vitesse sur les côtés, à la fois dans la transmission, dans la coordination des appels, pour ouvrir les espaces. Ce qu’on n’a pas réussi à faire assez souvent." L’OL reste une équipe convalescente, mais ce point du nul a son importance. Il ne fait pas les affaires lyonnaises au classement, mais Sage estime qu’en "jouant les matchs avec cet état d’esprit et ces intentions de jeu avec plus de fluidité, on arrivera à redresser la barre." À l’heure actuelle, les joueurs tentent avant tout de s’accrocher aux branches.