Antoine Leautey (Amiens SC) : « L’objectif est de monter en Ligue 1 » | OneFootball

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·27 janvier 2023

Antoine Leautey (Amiens SC) : « L’objectif est de monter en Ligue 1 »

Image de l'article :Antoine Leautey (Amiens SC) : « L’objectif est de monter en Ligue 1 »

Dans le cadre de son long entretien exclusif accordé au 11 Amiénois, Antoine Leautey a fait le point sur les ambitions de l’Amiens SC à l’aube du lancement de la deuxième partie de saison. Ravi d’évoluer dans un environnement où les attentes sont grandes, l’ancien Niortais estime que son équipe peut rivaliser avec tout le monde et qu’elle est suffisamment compétitive pour avoir son mot à dire dans la course à la montée.

Antoine, comment envisagez-vous la deuxième partie de saison de l’Amiens SC qui débute par la réception du Havre, samedi soir ?

Je pense qu’on peut être optimiste ! Je ressens qu’on va faire une très belle deuxième partie de saison. J’ai beaucoup plus de confiance aujourd’hui qu’au tout début de saison. L’équipe qu’on a, ce qu’on produit dans le jeu, tout ça m’amène à penser qu’on peut faire de belles choses. Ce serait beau de revivre la même histoire que la montée en Ligue 1 en 2017. Je pense et je suis convaincu que le meilleur reste à venir. Aujourd’hui, on peut rivaliser avec n’importe qui. Il faut juste faire moins d’erreurs et être plus efficace dans les deux surfaces de réparation. A partir de là, on peut être un sérieux candidat pour le haut de tableau. L’objectif est de monter en Ligue 1 et je pense qu’on a l’équipe pour le faire. Le plus important sera de répondre sur le terrain, sachant qu’il y a huit ou neuf équipes qui ambitionnent la même chose que nous. Ce sera une belle bataille, excitant pour tout le monde, et je suis persuadé qu’on a l’état d’esprit pour lutter.


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Pouvez-vous comprendre que certains doutent des capacités de l’Amiens SC à tenir le choc dans la course à la montée au regard de l’instabilité de la première partie de saison ?

Bien sûr et c’est même normal ! Si tout le monde commençait à dire : « Amiens va monter en Ligue 1, ils ont l’équipe parfaite« , ce n’est pas possible. Bien sûr, on a des fragilités et c’est sans doute pour ça que les observateurs attendent des recrues. Maintenant, il faudra surtout gagner en efficacité dans les deux surfaces de réparation, ce qui faisait notre force en début de saison. L’exemple-type de tout ça c’est Guingamp. Ils marquent sur une action qui est un long dégagement, une mauvaise appréciation de la trajectoire et on se retrouve menés au score dans un match qu’on domine. A Pau, c’est pareil, Papiss (Cissé) marque et il n’y a pas hors-jeu. Ce sont des petits détails qui changent beaucoup de choses.

Comme Jérémy Gélin, estimez-vous que l’ajout d’un attaquant plus décisif peut faire basculer cette équipe de l’Amiens SC dans une autre cour, celle des favoris à la montée en Ligue 1 ?

Bien sûr, on peut parler de recrutement. Maintenant, Tolu (Arokodare) avait mis cinq buts en huit journées au début de saison, ce sont d’excellents standards. On a aussi Papiss (Cissé), on sait tous la qualité qu’on a devant le but. On peut dire qu’il faut recruter mais je ne pense pas que ce soit forcément devant, où on a de très bons joueurs aussi. Surtout, ce n’est pas mon travail, je laisse le club s’occuper de ça (sourire). Je trouve qu’on a déjà une belle équipe et si elle est renforcée c’est encore mieux.

Au début de saison, je ne pensais pas qu’on était capable de monter.

Vous n’avez en tout cas pas le sentiment que ça soit vital pour se donner une chance dans la course à la montée ?

Pour moi, on a nos chances en gardant l’équipe actuelle. Il faut aussi faire attention aux blessés, il faut prendre en compte les besoins de l’entraîneur. Tout ça ne dépend pas de moi, je ne m’occupe pas de ça.

Sans dire que l’objectif montée n’était pas présent au sein du vestiaire dès le début de saison, on sent que ce sujet n’est plus tabou et que l’ambition est grande à l’approche de cette deuxième partie de saison…

Personnellement, au début de saison, je ne pensais pas qu’on était capable de monter. Et pourtant, c’est là qu’on faisait les meilleurs résultats. Pourtant, je restais un peu sur la réserve, un peu prudent. Et là, depuis qu’on gagne un peu moins, j’ai vraiment le sentiment qu’on a l’équipe ou en tout cas qu’on produit ce qu’il faut pour ambitionner de belles choses. Sans dire qu’on se voit déjà arrivé, il faut juste avoir de l’ambition pour rivaliser avec ceux qui ont aussi les armes pour monter. J’ai vraiment la sensation qu’on peut faire quelque chose de beau.

N’est-ce pas finalement une bonne nouvelle ce nombre important de prétendants à la montée ? Cela permet à l’Amiens SC d’avancer sans trop de pression par rapport à des clubs conditionnés pour ça comme Metz, Bordeaux, Sochaux ou encore Caen…

C’est vrai que Caen vient de battre Sochaux et ça fait qu’il y a huit équipes qui se tiennent en cinq points. C’est aussi passionnant pour les supporters, même si ça suscite aussi un peu de stress (sourire). A part Le Havre qui, sauf catastrophe, est bien parti. Ca annonce une deuxième partie de saison excitante et ça prouve aussi que le niveau de la Ligue 2 a augmenté. On se retrouve quand même avec huit ou neuf équipes qui peuvent lutter pour la montée. Je me rappelle que pour ma première saison en Ligue 2, c’est juste après la montée d’Amiens, il y avait Reims et Nîmes qui sortaient du lot mais dans un championnat très relevé. C’était moins le cas l’année suivante par exemple. C’est aussi fini ce championnat à deux vitesses avec quatre ou cinq équipes qui se battent pour la montée et toutes les autres équipes qui se battent pour le maintien. Là, on voit que c’est hyper serré et que tous les matches se jouent sur des détails. Je pense aussi que beaucoup d’équipes veulent monter cette année car ça s’annonce encore plus dur l’an prochain avec quatre clubs supplémentaires de Ligue 1.

Si personne ne parlait de nous, personne n’avait des exigences à notre sujet, ce serait un peu triste.

C’est la première fois dans votre carrière que vous jouez les premiers rôles en Ligue 2 sur la totalité d’une saison. Qu’est-ce que cela change concrètement par rapport à Niort où l’objectif était avant tout de se maintenir ?

Beaucoup de choses ! Il n’y a que la deuxième année à Niort où se retrouve troisième à la trêve hivernale. Après, il y a eu le départ du coach et c’était plus compliqué sur la phase retour. Le stress est différent ! J’ai aussi pu m’en apercevoir au Portugal, où la première année je joue le maintien et la deuxième année je joue l’Europe. Il y a bien entendu plus de stress quand on joue le maintien, on perd un peu confiance. Quand on joue le haut de tableau, on peut être porté par une atmosphère, le groupe vit beaucoup mieux.

En parlant d’atmosphère, Jessy Benet a un peu critiqué l’environnement autour de l’Amiens SC qui peut être pesant pour les joueurs. Partagez-vous cet avis ?

J’ai entendu beaucoup de gens parler de ça. Honnêtement, je ne ressens pas ça comme ça. Je ne ressens pas quelque chose de différent, de pesant. Il y a des attentes autour du club et c’est bon signe je trouve ! Si personne ne parlait de nous, personne n’avait des exigences à notre sujet, ce serait un peu triste. Amiens serait un club qui pourrait se contenter de jouer le maintien chaque saison. C’est toujours bon signe quand il y a de l’attente, c’est que tu joues dans un bon club, dans un gros club. C’est stimulant pour les joueurs ! C’est ce que les joueurs vont chercher quand ils vont à Paris, Marseille ou Lyon en Ligue 1. Personnellement, je fais ce métier pour avoir de la pression, pour jouer le haut de tableau, pour ressentir de l’exigence. Je trouve ça nul de jouer dans une équipe où il n’y a pas d’attente, ou personne ne parle de nous. Maintenant, chacun voit les choses différemment.

Tous propos recueillis par Romain PECHON

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