Antoine Buron (Amiens SC b) : « Deux matches pour se mettre à l’abri » | OneFootball

A l’arrêt ou presque depuis plusieurs semaines, la réserve de l’Amiens SC ne compte plus que trois points d’avance sur le premier relégable à deux journées du terme de la saison de National 3. Conscient de la dangerosité de la situation, Antoine Buron veut néanmoins enlever toute forme de pression à son jeune groupe dans l’optique de retrouver une certaine forme de fraîcheur mentale. Entretien.

Antoine, dans quel état d’esprit êtes-vous sur cette fin de saison difficile pour votre équipe ?

On est dans une série négative, depuis un petit bout de temps les points nous fuient un peu. C’est une fin de saison difficile, avec des jeunes joueurs qui proposent des contenus irréguliers mais pas toujours mauvais. On a toujours le petit coup de pouce qui ne vient pas, c’est assez frustrant. On n’a pas toujours été bon, mais on n’a jamais été récompensé dernièrement. On a aussi moins de réussite offensive.. On n’est pas encore à l’abri et il reste deux matches pour le faire. Je le dis et je répète mais on n’a jamais aligné deux fois de suite la même équipe, on a utilisé un nombre conséquent de joueurs. Il n’y a rien d’évident mais j’ai confiance en notre capacité pour y arriver. A nous de prendre les points manquants pour le maintien.

Dans ce contexte, ce n’est pas simple pour de jeunes joueurs de faire leurs premiers pas chez les seniors..

On commet trop de petites erreurs qui se paient cash. A chaque fois ou presque on concède un but, on court souvent après le score et c’est difficile pour des jeunes joueurs quand la spirale est toujours négative. On constate une petite perte de confiance, c’est certain. Ce n’est pas évident d’avoir que des jeunes pour répondre dans ces moments-là, on leur a aussi demandé pas mal de choses entre le championnat U19, la Gambardella et maintenant le maintien en National 3. Ca fait beaucoup de choses, la saison est longue aussi pour tous ces joueurs qui sortaient de deux saisons où ils n’allaient pas au bout avec le Covid. C’est la première fois qu’on refait une saison complète, en plus avec un calendrier qui ne nous avantage pas forcément parce qu’on termine assez tard. Pour des jeunes joueurs qui ont repris le 15 juillet, ça commence à faire un peu long. Le calendrier est le même pour tout le monde, mais c’est un désavantage de jouer très jeune avec des garçons qui n’ont pas d’expérience en termes de gestion émotionnelle.

Comment faire pour éviter que la pression prenne le pas sur le reste auprès de votre jeune groupe ?

C’est au staff de trouver les leviers pour retirer cette forme de pression et simplement retrouver ce qu’on faisait de bien et se dire que ça va bien finir par basculer. Je n’ai jamais relâché la pression, j’ai toujours dit qu’on jouait le maintien et c’est ce qu’on va faire jusqu’au bout. Maintenant, il faut juste placer le curseur au bon endroit entre la prise de conscience et la nécessité de ne pas leur mettre trop de pression non plus. Il faut continuer à travailler de la même manière, je ne pense qu’il soit nécessaire de révolutionner quoi que ce soit. Ca doit juste passer par le jeu, la concentration et l’abnégation. On a essayé de mettre tout ça en place cette semaine, on a aussi recentré notre semaine de travail uniquement sur le match de Marcq comme il n’y a plus de match U19. Dans ce contexte, on va aller à Marcq pour prendre des points.

Dans votre situation, c’est mieux de jouer des équipes bien classées mais qui n’ont plus rien à jouer comme Marcq et Maubeuge que des équipes qui luttent pour leur maintien et qui abordent le match le couteau entre les dents ?

Marck et Maubeuge sont de bonnes équipes, Marcq a longtemps été dans la course à la montée. On sait qu’il y a de la qualité en face, dans cette fin de saison c’est un peu tout ou rien. Ce sont des équipes qui n’ont plus rien à jouer, il peut y avoir un peu de démobilisation mais il peut aussi y avoir une forme de confiance en l’absence de la pression du résultat. Maintenant, jouer des équipes qui ont le couteau entre les dents on l’a fait contre Chantilly. Il y a peut-être moins de qualité, mais ça s’accroche et ce ne sont pas des matches faciles. Le calendrier est ce qu’il est, je me concentre avant tout sur nous. Peu importe l’adversaire, il faut qu’on mette les choses en place, retrouver de l’efficacité. Si on ne marque pas, qu’on court toujours après le score, on aura le même résultat au bout quel que soit l’adversaire. Ca doit dépendre de nous et pas de l’adversité.

Tous propos recueillis par Romain PECHON

MARCQ – AMIENS SC (b)

25ème journée de National 3

Samedi 28 mai, 18 heures

Stade Georges Niquet, Marcq

Arbitre : M. Vitoux