Girondins4Ever
·12 décembre 2024
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Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de deux joueurs passés par le club ou actuellement aux Girondins de Bordeaux : Mamadou Baldé et Sékou Fofana. Mamadou fête ses 39 ans et Sékou ses 28 ans. L’occasion de retracer leurs parcours au club, notamment grâce à Girondins Rétro. A noter que Philippe Redon aurait également fêté son anniversaire.
Bon joueur de tête, Mamadou Baldé était un joueur puissant et très athlétique.
Après sa formation dans les rangs des Girondins, il signa durant l’été 2006 un contrat professionnel avec son club formateur. Il fut prêté dans la foulée au Legia Varsovie où il joua une petite vingtaine de matches et quelques rencontres en Europa League.
De retour en Gironde, il ne fut pas conservé par son club formateur et partit au Clermont Foot. Mais sa carrière professionnelle fut contrariée par de nombreuses blessures. Il retrouva alors les rangs amateurs, au Langon-Castets FC.
Né en 1996 à Conakry en Guinée, Sékou Fofana a pu évoluer sous les couleurs de Bergerac (National 2) entre 2016 et 2018, avant de se retrouver sans club pendant une saison. A l’été 2019 il s’engage au C’Chartres, où il restera jusqu’en 2024. Il a rejoint les Girondins en Août dernier.
Ailier droit, Philippe Redon était un joueur intelligent, clairvoyant et adroit. Passé par le judo, le rugby et l’athlétisme (saut en longueur et cross), il était également très rapide. Mais il était trop inconstant et instable pour espérer que sa belle carrière de joueur de première division prenne une dimension internationale.
La trajectoire de Philippe Redon est quasiment unique… Découvrant le football à Avranches à l’âge de 16 ans (!!!), il rejoignit ensuite le Stade Rennais dans les rangs des amateurs, continuant en parallèle ses études de pharmacien. Passé professionnel après avoir obtenu son diplôme de docteur en pharmacie, il signa au Red Star en 1975 puis au Paris SG en 1976.
En 1978, séduit par les personnalités de Bez et de Couécou, il s’engagea avec les Girondins de Bordeaux, attiré également par des conditions financières avantageuses et par la proximité de l’Océan. Mais il ne fit qu’un court passage en Gironde, s’adaptant difficilement à la vie provinciale. Repositionné par Luis Carniglia dans un rôle de milieu de terrain qui ne lui convenait guère, il fut néanmoins le plus souvent titulaire durant sa seule saison bordelaise, aux côtés de Vukotic, Tota et Vergnes.
Après une 10ème place anecdotique, déçu par Carniglia, il s’envola, sans faire de remous, pour le FC Metz. Néanmoins, il termina second meilleur ailier droit de la saison, selon le magazine France-Football, derrière Dominique Rocheteau. Ce classement validait son appartenance au cercle des meilleurs spécialistes français du poste.
Avant d’embrasser la carrière d’entraîneur et de sélectionneur, il termina une belle carrière de joueur instable à Laval, à Rouen, à Tahiti, à Saint-Etienne, à Saint-Lô et à Créteil.
Un cas à part
Dans le monde du football, Philippe Redon était un cas à part pour plusieurs raisons. Tout d’abord, il faisait partie de ces rares footballeurs qui poursuivaient de longues études. Poussé par son père, inquiet du côté éphémère d’une carrière, il décrocha son diplôme de pharmacien tout en jouant en Première division. Il exerça d’ailleurs très brièvement cette profession à la fin de sa carrière quand il partit jouer à Tahiti.
Il était également remarquable car il pouvait être considéré comme un intellectuel du football. Devenu entraîneur, il aimait réfléchir à l’aspect tactique de son sport. Obtenant tous les diplômes requis, il fut même instructeur FIFA ce qui lui permit de voyager pour former de nombreux entraîneurs étrangers. Et c’était sa dernière particularité, Philippe Redon aimait l’aventure : 8 clubs professionnels comme joueur, 6 clubs ou sélections comme entraîneur. Une vie (trop) courte mais bien remplie…