Girondins4Ever
·24 janvier 2025
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·24 janvier 2025
Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de deux anciens passés par le club des Girondins de Bordeaux : Yassine Benrahou et Raymond Domenech. Yassine fête ses 26 ans et Raymond ses 73 ans ce 24 Janvier. L’occasion de retracer leurs parcours au club, notamment grâce à Girondins Rétro. A noter que Serge Bourdoncle et Raymond Fiori auraient également fêté leurs anniversaires. Yassine Benrahou évolue aujourd’hui au Hajduk Split (Croatie).
Joueur gaucher au bagage technique complet, Yassine Benrahou est un milieu de terrain qui apprécie d’évoluer dans une position d’électron libre. Il est capable de débloquer des matches en proposant beaucoup de solutions grâce à sa mobilité et à son intelligence de jeu. Il possède également un bon niveau athlétique, aimant répéter les efforts et les courses à haute intensité. Enfin, il est également adroit sur coup de pied arrêté.
Après des débuts dans différents clubs de la région parisienne comme Aulnay, Villepinte, Bondy, où il évolua notamment aux côtés de Kylian M’Bappé, PSG, Créteil-Lusitanos, Yassine Benrahou rejoignit les Girondins de Bordeaux en 2014.
Sous la houlette de Philippe Lucas notamment, il grimpa les échelons, travailla dur et fut souvent surclassé. International français en U16 et U17 (7 matches), champion de France U19, il fut parfois intégré aux entraînements du groupe professionnel par Jocelyn Gourvennec. En revanche, Gustavo Poyet l’ignora superbement.
Ce fut finalement Paulo Sousa qui lui permit de faire ses premiers pas en Ligue 1 en avril 2019. Fort d’un contrat professionnel en poche, il disputa quelques rencontres en équipe première mais souhaitant davantage de temps de jeu, il fut prêté lors du mercato hivernal 2020 à Nîmes.
Ses excellentes prestations dans le Gard poussèrent les dirigeants nîmois à lever l’option d’achat qu’ils possédaient. Les supporters bordelais regrettèrent le départ d’un joueur formé au club qui aurait pu rendre davantage de services.
La suite de sa carrière le conduisit en Croatie, à Hajduk Split, depuis janvier 2023.
Le nouveau Adam Ounas ?
Quand Yassine Benrahou pointa le bout de son nez dans le groupe professionnel des Girondins, la comparaison avec Adam Ounas fut immédiate.
En effet, le parallèle fut inévitable. Pur gaucher, aimant évoluer à droite en fausse patte, petit gabarit, bien campé sur ses jambes, une facilité technique, les deux joueurs se ressemblaient beaucoup.
Néanmoins, Ounas présentait un profil plus individualiste, plus dans la percussion que son benjamin, qui aimait davantage faire jouer les autres.
Une caractéristique commune aux deux : ils ont quitté les Girondins beaucoup trop tôt, bien avant d’avoir rendu à leur club formateur sur le terrain tout ce qu’il avait fait pour eux…
Raymond Domenech appartenait à la catégorie des défenseurs physiques. Longtemps une réputation de « casseur », qu’il entretenait volontairement, fut accolée à son nom. Mais il pouvait montrer qu’il n’était pas qu’un arrière intraitable. À Bordeaux, il eut l’occasion par moment de prouver qu’il était un contre-attaquant rapide, dynamique et incisif.
Raymond Domenech débuta le football en pupilles à l’Olympique Lyonnais. Il resta dans le club rhodanien jusqu’à l’âge de 25 ans. Son club de toujours traversant de graves soucis financiers, il fut contraint de partir en septembre 1977 à Strasbourg. Il décrocha un titre de champion avec le club alsacien en 1979, avant de signer au PSG en 1981. Il ne resta qu’une seule saison dans la Capitale.
Il rallia la Gironde en juillet 1982. En concurrence avec Thouvenel, Bracci ou Rohr, il n’était pas un titulaire indiscutable mais entra dans la rotation imposée par Aimé Jacquet. Vice-champions en 1983, les Girondins décrochèrent le titre la saison suivante. Domenech joua les utilités, les arrivées de Battiston et de Tusseau réduisant sérieusement son temps de jeu. Mais le but qu’il marqua de la cuisse contre Bastia lors de l’avant-dernière journée (2-1) fut décisif dans l’obtention de ce premier titre bordelais depuis 1950. Le mérite de Domenech était d’autant plus grand qu’il avait déjà annoncé son départ pour Mulhouse où il devait occuper à partir de juillet 1984 le poste d’entraîneur-joueur.
La mauvaise réputation
Chevelure noire et bouclée, regard sombre et moustache drue, Raymond Domenech se construisait un personnage de joueur méchant.
Sous le maillot lyonnais, il fut à bonne école avec des partenaires rugueux comme Jean Baeza. Puis sous les maillots de Strasbourg, du PSG et de Bordeaux, il continua à entretenir sa mauvaise réputation. Les sifflets et les quolibets étaient son quotidien sur les différents stades de Première division.
Dur sur l’homme, viril et provocateur, Raymond Domenech s’amusait des réactions qu’il inspirait. Néanmoins, au printemps 1983, Aimé Jacquet montra son agacement face aux attaques des publics adverses et aux décisions arbitrales à l’encontre de son joueur… qu’il tenta de discipliner.
FC Sochaux M
Joueur de petit gabarit, aux moyens athlétiques limités, possédant une belle frappe de balle du pied gauche, Serge Bourdoncle pouvait aussi bien jouer au milieu du terrain que sur l’aile. Rapide, il disposait d’une technique parfaite qui lui permettait d’organiser le jeu de son équipe. Il possédait le sens du placement et une grande vision du jeu.
Originaire du Tarn, Serge Bourdoncle remporta en 1952 le Concours du jeune footballeur alors qu’il évoluait à l’US Carmaux. Cette épreuve, associant des tests techniques et physiques et se déroulant en lever de rideau de la finale de la Coupe de France, lui ouvrit les portes du football professionnel, au FC Sochaux.
Il y accomplit l’essentiel de sa carrière. Son nom reste associé à une finale de la Coupe, perdue en 1959 face au Havre. Auteur à la dernière minute de la prolongation d’une passe décisive pour le but vainqueur de Brodd, il vit l’arbitre le refuser sous prétexte que la partie était terminée.
Prêté par le club sochalien à Nîmes pour faciliter l’arrivée dans le Doubs du buteur international Henri Skiba, il ne parvint pas à s’extraire de la rude concurrence et à s’adapter aux exigences de l’entraîneur gardois Kader Firoud.
Aussi, il fit l’objet d’un nouveau prêt aux Girondins de Bordeaux, au début de l’année 1961, à la demande de Salvador Artigas. Recruté en même temps que le gardien valenciennois Marcel Dantheny, il eut le temps de se distinguer, inscrivant notamment 5 buts en une demi-saison de D2. Mais les mauvaises relations entre les dirigeants bordelais et sochaliens depuis l’échec des tentatives doubistes de recruter Guillas et Robuschi, et surtout la non-accession en D1 expliquèrent la fin prématurée du prêt de Bourdoncle qui retourna en juin 1961 à Nîmes.
Il poursuivit ensuite sa carrière dans sa région d’adoption à Sochaux, Besançon puis Metz.
Prêté par le FC Sochaux
Prêté par le FC Sochaux au Nîmes Olympique entraîné par Kader Firoud, Serge Bourdoncle n’était pas un titulaire indiscutable dans le Gard, même s’il accomplit de bonnes prestations.
En décembre 1960, il gagna Bordeaux pour effectuer un essai lors d’un match amical avec les Girondins contre une sélection militaire du camp de Tanais. Au milieu d’une équipe bordelaise composée essentiellement d’amateurs, il prouva à Artigas qu’il pouvait être une recrue de choix pour son équipe.
Les négociations durèrent plusieurs semaines, les Sochaliens désirant un transfert, les Bordelais un prêt. Finalement ce fut la version bordelaise qui l’emporta et Serge Bourdoncle put débuter avec Bordeaux en championnat de D2, lors d’un match à Besançon, le 1er janvier 1961. Il ne mit que 5 minutes avant d’inscrire son premier but sous ses nouvelles couleurs.
Arrière latéral droit ou gauche au tempérament offensif, Raymond Fiori était un joueur rapide et adroit. Il était également solide et sérieux dans le placement. Il défendait avec beaucoup d’énergie mais profitait de chaque occasion propice pour placer des contre-attaques incisives.
Après une carrière qui l’avait conduit de Besançon à Lens, Raymond Fiori arriva en Gironde en 1959. Il ne resta qu’une saison, qualifiée de correcte, une saison durant laquelle il porta à l’occasion le brassard de capitaine. En revanche, collectivement, cette saison passée à Bordeaux fut une catastrophe puisque les Girondins terminèrent derniers de D1.
Ne parvenant pas à se mettre d’accord avec les dirigeants bordelais pour continuer sa carrière en Gironde, il poursuivit sa carrière au FC Nantes.
Un des meilleurs spécialistes
Arrière latéral droit (ou gauche), Raymond Fiori arriva en 1959 à Bordeaux précédé d’une belle réputation. En effet, les observateurs avaient noté qu’au sein d’une équipe lensoise en grande difficulté (16ème de D1), il avait un des seuls à évoluer à son juste niveau.
Il figurait dans le trio des meilleurs arrières latéraux droits de la saison avec le Niçois Ferry et le Toulousain Wendling.
Ce fut donc une recrue de choix qui posait ses valises en Gironde durant l’été 1959.