Anderlecht sous tension avant une saison à haut risque | OneFootball

La nouvelle saison s’annonce complexe et déterminante pour le RSC Anderlecht, alors que le club est appelé à jongler avec de multiples défis sur et en dehors du terrain. Les joueurs retrouveront bientôt le centre d’entraînement de Neerpede pour préparer un calendrier chargé : la Jupiler Pro League reprendra dès le 25 juillet, mais le Sporting devra d’abord disputer le deuxième tour préliminaire de l’Europa League la veille. La qualification pour la phase de groupes européenne apparaît déjà comme un test exigeant, posant la question de la capacité du noyau à affronter une accumulation de matches dès le milieu de l’été.

Cet enchaînement d’échéances intervient dans un climat d’instabilité persistante autour du club. Sur le plan sportif, Anderlecht a officialisé la poursuite de l’aventure avec Besnik Hasi, épaulé par Edward Still. Un choix accueilli avec une certaine réserve, le sentiment dominant étant celui d’une décision de circonstance plus que d’adhésion pleine et entière. L’effectif, quant à lui, subit d’importantes mutations : Edozie et Adryelson sont déjà partis, la situation demeure incertaine concernant Leander Dendoncker – dont le salaire et l’option d’achat élevée ferment la porte à un retour durable, le joueur étant désormais ciblé par des clubs du Moyen-Orient.

La liste des éléments susceptibles de quitter la capitale s’allonge, incluant Léoni, Verschaeren, Stroeykens et Dolberg, tandis que le capitaine emblématique a pris sa retraite. Dans ce contexte, la stratégie de recrutement récente, axée sur de jeunes talents prometteurs de 18 à 20 ans, suscite autant l’espoir que l’interrogation : l’inexpérience pourrait s’avérer coûteuse au regard des ambitions affichées.

L’incertitude sportive s’ajoute aux remous internes, marqués par la démission de cadres et des tensions dans l’état-major. Le président Wouter Vandenhaute, sous la pression des fans et des critiques internes, s’est retiré de la gestion sportive, déléguant la direction au duo Borguet-Renard dans une tentative de clarification des rôles et de stabilisation de la gouvernance. Toutefois, cette réorganisation n’a pas suffi à calmer l’effervescence autour de la présidence ni à supprimer la défiance ambiante, la contestation des supporters demeurant vive après plusieurs décisions impopulaires.

Le secteur médical demeure également un point faible. Malgré l’intégration de Jacques Borlée et Wim Vandeven pour moderniser la gestion des blessures, la saison passée a été encore marquée par l’indisponibilité régulière de joueurs majeurs. L’avenir de ces consultants doit être tranché, et une nouvelle refonte n’est pas exclue afin d’enrayer la spirale de l’infirmerie pleine.

Avant même le premier coup de sifflet, Anderlecht doit donc composer avec les doutes sur son effectif, l’équilibre d’un vestiaire rajeuni, le défi physique et les attentes d’une base de supporters à la patience limitée. Reste à voir si le Sporting parviendra, entre transformations et obligation de résultats, à relancer une dynamique positive durable.

Source : Anderlecht Online, Walfoot, DHnet Football