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·24 mai 2025
Anderlecht, l’été de tous les doutes

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·24 mai 2025
La défaite récente d’Anderlecht à domicile contre le Club Brugge laisse des traces profondes, tant sur le plan sportif qu’au sein de l’institution. Le revers a mis à nu les fragilités structurelles et mentales du groupe mauve, suscitant une série de critiques tranchantes de la part d’anciens joueurs et d’analystes. Marc Degryse n’a pas mâché ses mots, évoquant un « duel entre un club de première division et un de troisième » pour qualifier la différence de qualité vue sur le terrain, en réponse aux déclarations du président Wouter Vandenhaute qui minimise l’écart entre les deux rivaux.
Ce décrochage, bien plus qu’une simple question de talent, pointe vers un déficit de leadership et de vision au Sporting. Degryse le souligne : « Comme l’a dit Vertonghen, il n’y a pas de leadership », rappelant que l’équipe manque de capitaines de vestiaire capables de faire basculer un match de haut niveau. Frank Boeckx ajoute : « Lors de la finale de coupe, ne prendre aucun carton jaune, ce n’est pas possible. L’Union connaît le moment où il faut en prendre un, ça c’est de l’intelligence de jeu. »
La critique porte également sur l’absence d’une identité footballistique claire. Boeckx regrette le manque d’audace : « Anderlecht, c’est du 4-3-3, pas un changement constant entre trois et quatre défenseurs », préférant le retour à un système classique avec un vrai numéro 10, plutôt que d’aligner trois milieux défensifs.
Ces fissures internes inquiètent alors même que la saison se termine sur une note mitigée. Avec un total de dix points lors des play-offs, Anderlecht affiche le même bilan que Genk mais la constance et la qualité manquent, en particulier dans les confrontations clés. Le sentiment d’un complexe d’infériorité face à Bruges, admis publiquement par Killian Sardella, renforce l’idée d’une équipe encore friable mentalement.
L’instabilité ne s’arrête pas au terrain. L’avenir de l’entraîneur Besnik Hasi demeure incertain, la direction n’ayant pas tranché sur une éventuelle reconduction. Le club est aussi confronté au risque d’un exode de ses jeunes talents formés à Neerpede – Théo Leoni, Yari Verschaeren et Mario Stroeykens n’ont pas prolongé, à un an de la fin de leur contrat.
Face à ces multiples défis, l’été s’annonce agité. Le Sporting devra clarifier son projet sportif, renforcer son cadre de jeu et (re)donner confiance à ses cadres pour espérer se rapprocher de Bruges et des sommets du football belge. Toute la hiérarchie est désormais appelée à prendre ses responsabilités, pour que « We Are Anderlecht » reste autre chose qu’un simple refrain.
Source : Walfoot, RTBF, DHnet Football, Anderlecht Online
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