Ancelotti : "Simeone et moi avons une conception très similaire du football" | OneFootball

Carlo Ancelotti s'est exprimé face à la presse à la veille du 8e de finale de Ligue des Champions entre l'Atletico et le Real Madrid.

Comment se présente l’équipe ?

Bien, motivés. Comme toujours dans cette compétition. C'est un match difficile et nous le savons. Mais nous sommes confiants pour rester dans cette compétition, qui est très spéciale.

Ce match marque-t-il une saison ?

C'est un match qui nous permet de continuer à rêver, comme nous l'avons fait les années précédentes. Cette année, les huitièmes de finale sont plus compliqués que les années précédentes, mais nous avons toujours la confiance nécessaire pour continuer à nous battre.

Depuis l'arrivée de Simeone, la balance entre l'Atleti et le Real Madrid s'est équilibrée, sauf en Ligue des champions... Comment cela se fait-il ?

Aussi loin que je me souvienne, tous les matchs que nous avons joués ont été équilibrés et disputés. Demain, ce sera exactement la même chose. Equilibré, décidé sur de petits détails. C'est ce qui s'est toujours passé et ce qui se passera demain.

Le MVP du match aller était Rodrygo, mais Brahim a joué à un haut niveau. Modric aussi. Si Brahim et Modric ne jouent pas demain, ce serait injuste pour eux ?

J'ai plus de onze joueurs. Et ceux qui entrent en jeu apporteront leur contribution. Un changement bien fait peut faire la différence.

Qu'est-ce qui est le plus important pour demain, courir ou faire la différence ?

Si vous courez beaucoup, vous pouvez faire match nul, si vous faites la différence, vous pouvez gagner.

Avez-vous l'intention de tenter des tirs au but et existe-t-il une consigne pour éviter les cartons jaunes ?

L'objectif est clair : nous voulons jouer les quarts de finale. Quoi qu’il arrive. Et il est difficile de travailler les tirs au but. Répéter l'ambiance, la situation mentale… Nous ne pensons pas à cela pour le moment. Pour l'instant, nous pensons à faire un bon match.

Modric n'a pas encore été titulaire deux fois de suite, alors qu’il dit souvent qu’il peut le faire.

C'est une coïncidence. Je ne regarde pas les statistiques quand je prépare mon équipe. Ne vous inquiétez pas pour Modric, je ne regarde pas ce genre de choses.

Vous avez joué 27 fois contre Simeone. Est-il l'entraîneur qui vous a demandé le plus d'efforts ?

Je pense que c'est un grand entraîneur. Et que nous avons une conception du football très similaire.

Qu'attendez-vous de l'entente entre Vinicius et Mbappé, certains disent que l’entente est compliquée.

Je n'ai rien vu. Je trouve qu'ils s'entendent très bien.

Qui décroche la qualification, les joueurs ou les entraîneurs ?

(Sourire) Les responsables de la victoire, ce sont les joueurs... Et pour une défaite, vous le savez.

Avez-vous des souvenirs particuliers avec Simeone ?

Non, j'ai beaucoup de respect pour lui. Il est fantastique. Comme je l'ai déjà dit, nous avons la même conception du football.

Cela vous semble-t-il logique qu'un entraîneur comme vous soit tenu pour responsable des échecs ?

Ce n'est pas un problème du Real Madrid, c'est le problème de l'entraîneur. Tout le monde est très clair là-dessus. Le seul responsable en cas d'échec est toujours l'entraîneur. Ce n'est pas nouveau. C'est bien connu. Nous en sommes conscients. Cela ne me dérange pas. Je suis à un poste très désiré, il est juste que, parce que je fais un travail que j'aime, j'aie cette responsabilité.

Avez-vous discuté avec les attaquants de l'engagement défensif ?

Non. Ce que je vais faire, c'est me concentrer sur ce que nous devons faire avec et sans le ballon. La motivation et la pression seront très élevées. Les joueurs doivent se concentrer sur l'aspect technique et tactique. Le reste, ils l’ont.

Comment allez-vous contrer l'Atleti ?

Je préfère me concentrer sur nous-mêmes. Comment attaquer face à un bloc bas, comment sortir de la pression, comment éviter les contres... L'Atleti peut jouer de plusieurs façons. Tout comme le Real.

Vous avez dit qu'on ne peut pas reproduire la pression d'une séance de tirs au but à l’entraînement. Pourriez-vous nous en expliquer un peu plus ?

Lors d'un entraînement aux tirs au but, on peut voir quel joueur tire le mieux. Lorsque nous établissons la liste des tireurs, nous tenons compte de ce que nous voyons à l'entraînement. Si l'un d'entre eux est plus précis, s'il regarde le gardien ou non… Lorsque nous établissons cette liste, nous ne tenons pas compte de l'aspect mental. J'ai eu des joueurs qui tiraient très bien mais qui n'avaient pas le feeling pour tirer dans une séance de tirs au but. Si je dois choisir pour une séance de tirs au but, l'aspect mental est plus important que l'aspect technique. J'ai gagné la Ligue des champions avec des défenseurs qui ont marqué des penaltys : Serginho, Nesta.... Ce n’est pas grave de dire qu'on ne peut pas tirer un penalty. Il faut prendre ses responsabilités quand on est bien.