
Furia Liga
·25 octobre 2020
đ Analyse / Les 3ïžâŁ enseignements du ClĂĄsico FC Barcelone â Real Madrid (1-3) cĂŽtĂ© blaugrana

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·25 octobre 2020
Le Barça et le Real Madrid sâĂ©taient inclinĂ©s lors de la prĂ©cĂ©dente journĂ©e de Liga et ce ClĂĄsico revĂȘtait une importance particuliĂšre dans une pĂ©riode complexe pour les deux rivaux. Au Camp Nou, câest la Casa Blanca qui a gagnĂ© et a replongĂ© les Blaugranas dans leurs doutes collectifs. Si les hommes de Ronald Koeman ont eu quelques bonnes sĂ©quences, le manque de rĂ©alisme et lâemprise du milieu merengue sur la durĂ©e ont eu raison des CulĂ©s. Voici en 3 points les enseignements Ă tirer de ce ClĂĄsico cĂŽtĂ© catalan.
Commençons par une des (rares) satisfactions barcelonaises. Câest la premiĂšre fois que Ronald Koeman positionne Ansu Fati dans un rĂŽle de numĂ©ro 9 dĂšs le coup dâenvoi. MalgrĂ© ce changement de rĂŽle dâun match Ă lâautre (Fati Ă©tait ailier contre Ferencvaros), le crack blaugrana a une nouvelle fois brillĂ©. DĂšs la 8e minute et en rĂ©ponse Ă lâouverture du score madridista, câest lui qui a su faire un appel lancĂ© dans la surface comme un pur attaquant de pointe pour couper le centre de Jordi Alba. A cette occasion, il est devenu, Ă 17 ans et 359 jours, le plus jeune buteur de lâhistoire des ClĂĄsicos depuis 1947 et Alfonso Navarro (ça sâest jouĂ© Ă 3 jours prĂšs !). Historique.
Le constat surprenant et intĂ©ressant Ă faire avec Ansu Fati, câest quâil parvient Ă briller Ă des postes diffĂ©rents Ă un si jeune Ăąge. Le « KaimĂĄn », pour reprendre le surnom de Sport, a fait son match consciencieusement : 31 ballons touchĂ©s et 18 passes. Câest sans doute moins que lorsquâil Ă©volue dansun couloir, mais lâEspagnol surfe encore et toujours sur des bonnes performances, mĂȘme en cas de dĂ©faite. Auteur dâune multitude dâappels dans la profondeur plein axe, ses coĂ©quipiers ne lâont pas toujours servi. MalgrĂ© cela, Fati sâest montrĂ© trĂšs disponible et sâest mĂȘme permis de dĂ©crocher un petit peu pour distribuer des ballons sur quelques sĂ©quences. En bref, Ansu Fati sâest dĂ©brouillĂ© pour figurer parmi les meilleurs joueurs de son Ă©quipe tout en sâadaptant Ă un poste quâil nâavait plus connu depuis ses dĂ©buts en professionnel. Il continue dâimpressionner.
La charniĂšre centrale composĂ©e de GĂ©rard PiquĂ© et de ClĂ©ment Lenglet gardera un assez mauvais souvenir de la rencontre. Lors de ce match, le FC Barcelone dĂ©fendait haut sur le terrain. DĂšs lors que le Real Madrid parvenait Ă trouver des joueurs entre les milieux et les dĂ©fenseurs cblaugranas, le Barça devait dĂ©fendre en reculant. ProblĂšme ? PiquĂ© et Lenglet ont du mal Ă dĂ©fendre lâespace situĂ© dans leurs dos et les attaques madridistas sont souvent dangereuses. Le but rapidement encaissĂ© suit bien cette logique. La dĂ©fense centrale barcelonaise concĂšde beaucoup dâespace derriĂšre elle et lâappel en profondeur de Fede Valverde a portĂ© ses fruits dâentrĂ©e de jeu. A noter Ă©galement que sur cette mĂȘme action, PiquĂ© se jette et sâavance sur le porteur de balle (Karim Benzema), laissant le champ libre dans son dos au milieu uruguayen du Real Madrid. Ce duo en dĂ©fense commence Ă ĂȘtre trop irrĂ©gulier, que ce soit en concĂ©dant des erreurs de placement, des cartons rouges et des penalties, comme sur la faute Ă©vitable de ClĂ©ment Lenglet sur Sergio Ramos, permettant capitaine merengue de faire basculer le ClĂĄsico dans le camp merengue.
En revanche, si la charniĂšre centrale a Ă©tĂ© en grande difficultĂ©, les latĂ©raux ont rassurĂ©. Jordi Alba qui, comme Ă son habitude, a reçu une merveille de longue passe lobĂ©e de Lionel Messi, a transformĂ© ce ballon en passe dĂ©cisive pour Ansu Fati. Un match plutĂŽt abouti pour le latĂ©ral espagnol qui faisait son retour dans le groupe catalan. Son pendant Ă droite, Sergiño Dest, a connu son 1er ClĂĄsico et il fait indĂ©niablement de lui un des 3 meilleurs joueurs de son Ă©quipe. Câest dire. Sa 1re titularisation comme latĂ©ral latĂ©ral droit au Barça a Ă©tĂ© une rĂ©ussite. DĂ©fensivement impĂ©rial, il a laissĂ© trĂšs peu dâespace Ă Vinicius Jr pour dĂ©border et profiter de sa vitesse. Dest a su contenir son vis-Ă -vis, en laissant transparaĂźtre une certaine sĂ©rĂ©nitĂ© dans ses dĂ©placements avec ballon. Techniquement intĂ©ressant sur les phases offensives de son Ă©quipe, le jeune AmĂ©ricain a obtenu le taux de passes rĂ©ussies le plus Ă©levĂ© parmi ses compĂšres en dĂ©fense (93%). Ses 6 dribbles rĂ©ussis lui ont permis de trouver bon nombre de combinaisons. Lâancien de lâAjax a fait forte impression.
Les changements en cours de match de Ronald Koeman font souvent parler et ceux survenus lors du ClĂĄsico nây dĂ©rogent pas. Les premiers changements ont eu lieu Ă 10 minutes du terme de la rencontre. Une dĂ©cision trop tardive lorsque le FC Barcelone Ă©tait menĂ© 2-1 et ne trouvait pas de solutions pour revenir au score.
Le NĂ©erlandais a fait all-in en attaque en faisant entrer Antoine Griezmann, Trincao, Ousmane DembĂ©lĂ© et Martin Braithwaite. Comme on pouvait sây attendre, le fait dâentasser autant dâattaquants peut difficilement fonctionner. Lionel Messi et Philippe Coutinho ont donc Ă©tĂ© obligĂ©s dâoccuper des positions plus basses, prenant la forme de deux faux milieux relayeurs. En voulant trop miser sur lâattaque, Ronald Koeman a ainsi sacrifiĂ© la construction de son Ă©quipe au milieu de terrain. En dâautres termes, ce passage en 3-3-4 trĂšs dĂ©sĂ©quilibrĂ© a plus mis en difficultĂ© le collectif quâautre chose. La crĂ©ation au milieu a Ă©tĂ© indirectement supprimĂ©e : la ligne de 3 dĂ©fenseurs nâavait que Frenkie de Jong devant elle, les 6 offensifs ne pouvaient plus recevoir de ballons en raison dâun espace trop grand sur le terrain entre les joueurs du Barça.
Cette incohĂ©rence tactique Ă©tait telle, que chaque supporter du FC Barcelone a plus ou moins compris que le match Ă©tait quasiment perdu Ă 10 minutes de la fin, Luka Modric ne faisant que traduire lâinĂ©luctable dans les derniĂšres secondes. Pour son premier ClĂĄsico sur le banc, Ronald Koeman a fait des changements trop tardifs mais, au vu du mauvais apport des entrants, on comprend peut-ĂȘtre pourquoi.
Dorian Faucherand (@DorianFchrd).
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