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·26 avril 2024

Amiens SC : un déficit structurel de 13 millions d’euros

Image de l'article :Amiens SC : un déficit structurel de 13 millions d’euros

Le gendarme financier du football français, à savoir la DNCG, a livré son rapport annuel mercredi. Celui-ci met en évidence un déficit structurel que l’Amiens SC ne comble uniquement grâce aux ventes de joueurs. Un système qui pourrait bien finir par avoir ses limites. Décryptage.

L’Amiens SC ne trouve pas le bon équilibre

D’une saison à l’autre, la situation n’a pas vraiment changé pour l’Amiens SC. Si le club pourra toujours se vanter d’avoir présenté un résultat net positif, à hauteur de 173 000 euros, c’est principalement en raison des nombreuses ventes de joueurs. Sans les 14 millions d’euros obtenus sur le marché des transferts tout au long de la saison 2022/2023, le club présidé par Bernard Joannin affiche un déficit structurel (la balance entre les produits et les charges hors mutations) d’un peu plus de 13 millions d’euros.


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Seuls Bordeaux (44 millions), Saint-Etienne (32 millions) Sochaux (18 millions) et Metz (17,5 millions) affichent un plus gros déficit structurel en Ligue 2 l’an passé. Parmi les charges fixes qui pèsent le plus dans le budget du club, la rémunération du personnel représente ainsi 42% des dépenses. Amiens disposait alors de la neuvième masse salariale du championnat, sachant que celle-ci a encore augmenté durant le dernier mercato estival.

Vers une réduction drastique de la masse salariale

Autre poste de dépense où le club picard se « distingue » : les honoraires d’agents et d’intermédiaires. Au total, pas moins de 1,57 million d’euros a été versé tout au long de la saison 2022/2023. Là encore, Amiens rivalise avec les cadors du championnat que sont Bordeaux (3,5 millions), Metz (1,2 million), Saint-Etienne (1 million). Parmi les clubs aux budgets similaires, à l’instar de Nîmes, Guingamp, Caen ou même Le Havre, aucun ne dépasse le million d’euros d’honoraires versés à des agents ou à des intermédiaires.

Après avoir vendu les « bijoux de famille » depuis plusieurs saisons, quitte à pousser à l’extrême sa politique de trading, l’Amiens SC aborde une intersaison très indécise. Avec une douzaine de joueurs en fin de contrat et de trop rares éléments à forte valeur marchande (Gene, Fofana), la perspective de réaliser de nouvelles grosses ventes pour combler le déficit structurel apparaît de plus en plus illusoire. Raison pour laquelle Bernard Joannin a décidé de s’attaquer au principal pôle de dépenses du club : la masse salariale. Le tout avec l’espoir de réduire celle-ci de 40% en un seul été.

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Pour cela, il faudra se séparer de la plupart des gros salaires (Opoku, Kakuta, Fofana, Leautey, Mafouta). De quoi promettre le début d’un énième nouveau cycle de trois ans, où l’Amiens SC devra peut-être davantage prendre exemple sur des clubs comme Pau et Rodez qui parviennent à progresser sportivement en flairant les bons coups et sans exploser leur masse salariale.

Crédits photo : Loic Baratoux/FEP/Icon Sport

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