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·16 mai 2025
Amiens SC : près de trois millions évaporés en route ?

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·16 mai 2025
En proie à un important déficit structurel, qui s’explique notamment par les salaires versés depuis le retour en Ligue 2, l’Amiens SC compte encore réaliser des économies cet été. Et l’ampleur du dispositif pourrait être revu à la hausse suite à un transfert qui pourrait bien demeurer impayé. Explications.
Eté 2022, l’Amiens SC et Aliou Badji entrent en conflit. Désireux de rejoindre Auxerre, qui propose alors jusqu’à quatre millions d’euros, l’attaquant sénégalais est retenu par son club, bien décidé à faire monter les enchères. Finalement, le numéro 17 est prêté fin août, à titre onéreux et avec obligation d’achat, à Bordeaux pour un montant total légèrement inférieur et assez éloigné des cinq millions d’euros espérés par Bernard Joannin quelques semaines plus tôt.
Or, Bordeaux n’a jamais totalement honoré la totalité de son engagement à l’égard de l’Amiens SC. La faute aux difficultés financières rencontrées par le club de Gérard Lopez, rétrogradé en National 2 en août 2024. Ainsi, c’est dans ce contexte que Bernard Joannin a accepté de mettre à disposition John Williams, chargé de reconstituer un effectif pour aider le club girondin à remonter au plus vite en National. Un an plus tard, la mission de l’ancien agent s’avère être un échec, la formation entraînée par Bruno Irles échouant au pied du podium.
Romain Perrocheau/FEP/Icon Sport
Et le plus dur est peut-être bien à venir pour Amiens. Selon les informations de nos confrères de Sud Ouest, Bordeaux compte soumettre un plan de continuation de son activité pour échapper à la liquidation judiciaire, en proposant de ne rembourser que 10% des sommes dues. « Chaque créancier aura deux semaines pour voter oui ou non« , précise le quotidien régional. Or, même si une classe de créanciers, en l’occurrence celle des clubs professionnels auxquels Bordeaux doit de l’argent en ce qui concerne l’Amiens SC, vote contre, le tribunal peut « valider le plan au nom du meilleur intérêt des créanciers« .
Concrètement, la juridiction peut estimer qu’aucune autre option existe, à savoir « un plan proposé par un repreneur alternatif » qui permettrait « un meilleur remboursement« . Dès lors, l’argument de la présence de John Williams à Bordeaux tomberait tel un château de cartes, tandis qu’un trou supplémentaire existerait dans les caisses du club amiénois.
Crédits photo : Hugo Pfeiffer/Icon Sport