le11
·29 décembre 2022
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·29 décembre 2022
Pour son deuxième match depuis la trêve liée à la Coupe du Monde, le VAFC se déplace en Corse, à Bastia. Et pour Allan Linguet, la reprise n’a pas été si évidente que cela. Entretien.
Je pense que l’ensemble du groupe l’a assez bien vécu. On a refait une petite préparation, du travail athlétique. On a retravaillé le projet du coach sur l’utilisation du ballon pour pouvoir bien entamer ce championnat. On a fait deux matches amicaux qui se sont plutôt bien passés. Maintenant, on y est, et le plus important a déjà commencé.
On se prépare pour ça mais contre Amiens on a senti que l’intensité du championnat n’est pas la même que sur les amicaux. On a beau travailler sur des matches de préparation, ce n’est jamais la même chose. On l’a senti, ça a laissé des traces au niveau du rythme parce que ça faisait longtemps mais on se sentira mieux au fur et à mesure. Dès le prochain match, ça se verra.
Pas au niveau du cardio, parce qu’on a quand même travaillé, mais au niveau des jambes, rien ne remplace un match de compétition. Même si on a fait des amicaux, on avait un temps de jeu de 45 minutes puis 60-70 pour certains, mais ça ne remplace pas 90 minutes contre Amiens. On a senti au niveau des jambes que c’était la reprise mais c’est normal et c’est pareil pour la plupart des équipes.
Je pense que l’on est prêt, mais c’est juste le fait que c’était la reprise du championnat qui a fait ça. On a retrouvé notre rythme même si le premier match, ce n’est jamais facile de se remettre dedans.
Je pense que j’ai franchi un palier. J’ai pris en maturité, en expérience en termes de football. Sur les autres années, je n’étais pas satisfait du tout. Même si les gens pouvaient penser que ça se passait bien parce que je jouais sur les six derniers mois, personnellement, je veux jouer toute une saison ! Je n’étais pas entièrement satisfait de mes saisons. Là, je suis plutôt satisfait parce que j’ai joué beaucoup de matches, j’en n’ai loupé que trois. Collectivement, c’est le meilleur début de saison aussi. Le cap a été passé mais une saison, c’est douze mois, ça se passe bien jusque-là mais j’espère que ça va continuer.
Si je joue depuis le début de la saison, c’est peut-être parce que je le mérite, j’ai travaillé. Le coach me connait bien, il m’a vu évoluer, il sait que je suis un bosseur. Le fait d’avoir commencé la saison est un peu une récompense parce qu’il a vu que je travaillais, que je progressais au fur et à mesure des années. Ca se passe bien et j’espère que ça va continuer.
Quand je commence un match, c’est sûr que ce n’est pas pareil que sur mes cinq premiers ! Je me sens plus à l’aise, on prend un peu plus de risques, on se sent mieux sur le terrain et ça se ressent dans le jeu. Je prends un peu plus de responsabilités, que ce soit sur le terrain ou en-dehors avec le groupe.
C’est ça ! L’étiquette de jeune est derrière moi. Certains gars de l’équipe ont trois ou quatre ans de moins que moi et ce sont eux les jeunes du groupe même si je ne suis pas dans la vieillesse non plus. A l’heure actuelle, je ne suis plus considéré comme le petit nouveau et ça me fait plaisir. Quand on est considéré un peu trop comme le jeune, ce n’est pas forcément positif.
C’est important d’avoir de l’âge en défense. En Ligue 2, c’est primordial d’avoir de l’expérience. Ils montrent que le fait d’avoir de l’âge derrière sert l’équipe.
Propos recueillis par Clément Rossi avec Adrien ROCHER