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·14 avril 2025

Alavés – Real Madrid : comment les Basques ont poussé leur adversaire à bout

Image de l'article :Alavés – Real Madrid : comment les Basques ont poussé leur adversaire à bout

Ce dimanche, il ne s’agissait pas de Carlo, mais bien de Davide Ancelotti qui se trouvait sur le banc. La faute à une accumulation d’avertissements pour l’entraîneur italien. Et ce n’est pas le seul Madrilène ayant été touché par la nervosité. De Jude Bellingham contre Osasuna en mars dernier à Kylian Mbappé face à Alavés, les cadres tombent régulièrement dans le piège de leurs rivaux. Un traquenard tendu par les clubs ibériques de seconde zone, dès que le géant madrilène débarque sur leur terre. Au stade de Mendizorrotza, cette observation s’est une nouvelle fois matérialisée.

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Un mode d’emploi basque appliqué à la lettre

Agressivité. Parler de cette équipe d’Alavés revient à la résumer par ce seul et unique terme. Oubliez les blocs bas qui attendent bien au chaud au cœur de leur surface. Non, les hommes d’Eduardo Coudet ont entrepris un pressing ambitieux. Le qualifier de « tout terrain » serait même adéquat au vu de ce 4-4-2 babazorros. Leur système tactique visait à pousser les Merengues à passer par les ailes tout en montant promptement sur le porteur de balle. Et cela a fonctionné pendant une grande partie de ces 90 minutes. On ne comptait plus le nombre de dégagements en dernière chance entrepris par un Fran Garcia quasiment acculé à son poteau de corner. Mais cette efficacité sans ballon cache en réalité une touche supplémentaire.


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Au sein de cette zone grise, que trop rarement réprimandée par l’arbitrage ibérique, des tampons sont venus accentuer cette agressivité. Et si le Real Madrid parvenait occasionnellement à battre techniquement cette pression, ces taquets représentaient une piqûre particulièrement douloureuse. Ces initiatives rendaient tout bonnement fous les visiteurs du jour. L’arbitre sifflait la faute sans pour autant la sanctionner d’un carton jaune.

Une envie de faire mal au cœur d’une antre hostile, où même l’homme censé faire respecter la loi apparait comme un antagoniste. Un sentiment sûrement ressenti par les Madrilènes à chaque fois qu’ils se trouvaient au sol. Avec 21 fautes, les Basques ont effectué quasiment le double d’interventions illicites par rapport aux Merengues (12). À partir de ce moment-là, certains Blancos ne voulaient plus gagner, mais se venger. Cela s’est régulièrement métamorphosé en fautes, en gestes remplis d’énervement, voire en but rempli de rage (Camavinga à la 34e). Alavés l’a très bien compris et comptait bien appuyer sur cette corde sensible, notamment sur les seconds ballons ou encore les décrochages. Le carton rouge de Mbappé (38e) fut synonyme de mission accomplie pour les Babazorros.

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Un Real Madrid frustré et agacé

Bien sûr, le Real Madrid n’est pas resté passif face à ce scénario en leur défaveur. Alors, comme à l’accoutumée, les combinaisons ont laissé place à de longues ogives horizontales. Des défenseurs devenus rampes de lancement, des milieux transformés en quarterback animés par une mission commune : servir les appels en profondeur tranchants des flèches blanches dans le dos du bloc basque. On parle bien du schéma offensif merengue face à une équipe relégable. Au-delà du plan de jeu restrictif, seul un ballon sur trois arrivait à bon port, quand les autres dérivaient tranquillement dans les rangs bleus.

Une fois cette rude étape de la relance passée, ce sentiment d’injustice semblait poursuivre les Merengues. Loin de leur habituel caractère clinique, ce sont des Madrilènes brouillons, dépourvus d’une quelconque capacité de combiner, qui attaquaient. Cette frustration gagnait petit à petit les rangs de la capitale, crispant certains des joueurs les plus expérimentés, le tout en créant un cocktail toxique.

Heureusement pour Don Carlo (et son fils), cet effectif bourré de talent lui a permis de sauver les meubles, ce dimanche. Mais on ne peut occulter l’absence d’un véritable chef de file dans cette équipe. Ce manque d’un «aboyeur» revient beaucoup dans les débats cette saison. Aujourd’hui, plusieurs questions restent en suspens. Où est passé ce leader capable de prendre la parole  ? Où est passé ce joueur transmettant la bonne attitude auprès de ses coéquipiers ? Où est passé le capitaine indiscutable de ce Real Madrid  ? La réponse pourrait bien se trouver sur le terrain du Bernabéu, mercredi, lors du quart de finale retour de Ligue des champions.

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