Foot National
·28 juin 2025
Ajaccio : "Il faut se ressouder et avoir un objectif commun" demande Thierry Debès

In partnership with
Yahoo sportsFoot National
·28 juin 2025
Malgré la menace d’une relégation en National 1, Thierry Debès et l’AC Ajaccio refusent de baisser les bras. Le coach corse appelle à la mobilisation générale dans un contexte aussi incertain que tendu.
À Ajaccio, les étés ne sont jamais tout à fait tranquilles. Et celui de 2025 s’annonce encore une fois particulièrement agité. Officiellement relégué en National 1 par la DNCG en première instance, l’AC Ajaccio joue une partie de son avenir sur tapis vert. Mais sur le terrain, l’heure est déjà à la préparation. Intérimaire depuis le licenciement de Mathieu Chabert, Thierry Debès a repris les rênes de l’équipe avec une détermination intacte. Fidèle à son tempérament, l’ancien entraîneur des gardiens refuse de se laisser abattre. "On rêverait de meilleures conditions mais, malheureusement, on n’a pas le choix", confie-t-il au journal Corse Matin. Avec un groupe composé de joueurs cadres de la fin de saison dernière et de jeunes du centre, l’ACA tente de garder la tête haute, malgré les incertitudes liées au mercato, aux contrats et à l’appel devant le gendarme financier du football français.
Le couperet de la DNCG est tombé ce mardi 24 juin : l’ACA est relégué administrativement pour des garanties financières jugées insuffisantes. Une décision attendue par la direction, qui avait anticipé ce revers après le refus de l’instance de valider une garantie notariale de 20 millions d’euros. "Ce n’est pas une surprise", avait reconnu le club dans un communiqué rassurant, indiquant avoir entamé les démarches pour apporter des garanties supplémentaires. La prochaine échéance est fixée entre le 10 et le 11 juillet, date de la commission d’appel de la DNCG. En coulisses, Arnau Baqué Roig, actionnaire espagnol de l’ACA, s’active pour fournir les documents attendus, dont une garantie bancaire réclamée par la DNCG. Le club se dit confiant, mais dans l’attente, le flou règne. Sur le terrain, Thierry Debès tente tant bien que mal de maintenir le cap. Beaucoup de joueurs sont théoriquement libres depuis le 30 juin, dans l’attente d’une clarification sur la division dans laquelle évoluera l’équipe. "Je ne vais pas vous mentir, je préférerais être à 25 avec toutes les recrues. Mais quand on est dans le dur, il faut se ressouder et avoir un objectif commun", martèle le technicien ajaccien.
Et cet objectif est clair : être prêt à temps, quelle que soit la division. Car au-delà des dossiers administratifs, c’est une saison entière qui se prépare. L’expérience du maintien acquis dans la douleur cette année a soudé un groupe combatif, qui refuse de sombrer dans la résignation. S’il y a bien un mot qui colle à la peau de l’ACA, c’est la résilience. Difficile de compter les fois où le club corse a dû lutter contre vents et marées pour exister dans un football français de plus en plus exigeant financièrement. Thierry Debès, qui connaît la maison depuis plus d’une décennie, incarne cette capacité à tenir bon. En attendant l’issue de l’appel, l’ACA se bat sur tous les fronts. Et si les nuages sont encore nombreux au-dessus de Timizzolu, l’orage pourrait bien, une nouvelle fois, être évité. Mais pour cela, il faudra plus que de la solidarité : une organisation solide, un soutien sans faille de l’actionnaire, et un groupe de joueurs prêt à se battre pour l’institution.
Retrouvez l'actualité du monde du football en France et dans le monde sur notre site avec nos reporters au coeur des clubs.