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·3 mai 2025

À quoi ressemblerait le Real Madrid version Xabi Alonso ? (partie 2)

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Xabi Alonso sera-t-il l’homme qui parviendra à faire retrouver à l’entrejeu madrilène son éclat ? Jamais Ancelotti n’aura su trouver son milieu de terrain type. Au sein des multitudes de dispositions tentées, le technicien italien n’a cessé de naviguer. Entre les blessures et les revenants, les baisses de régime compensées par les forces du moment. Même le duo incontestable Bellingham – Valverde s’est vu balader à droite, à gauche.

Forcément, en l’absence de continuité, aucun réel plan de jeu, aucun automatisme ne peut régner. Sans ballon, cette densité physique leur permettait de sauver les meubles. Mais le néant tactique a pris le dessus sur la créativité. En raison de son héritage de joueur, l’entrejeu incarne assurément la ligne la plus importante dans la philosophie de Xabi. À Leverkusen, ce dernier a transformé de la boue en or avec son mécanisme si bien huilé, qui a vocation à se reproduire à Madrid.


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Sous Xabi Alonso, une pression réfléchie

Briller en possession, c’est bien. Mais le football se joue des deux côtés du terrain, et cela, l’ex de la Roja l’a amplement intégré. Son milieu doit être une machine tant avec que sans ballon. D’autant que son habituelle ligne de quatre revêt un rôle capital dans cette pression qui lui tient tant à cœur. Ce bloc haut ne peut exister qu’avec une intelligence de jeu et une discipline militaire. Du double pivot dense à ses acolytes des ailes, la donne reste similaire, à savoir asphyxier l’adversaire.

En Allemagne, Wirtz était généralement le déclencheur des vagues défensives, dont on imagine parfaitement Bellingham prendre le relais. Son dessein : bloquer l’axe à tout prix afin de pousser les adversaires à jouer long, ou bien à s’embourber sur les côtés. Pour ce faire, le numéro six adverse, voire le double pivot entier des 3-2-5 habituels, doit subir un marquage à la culotte. Dès que ces derniers effleurent le cuir de la balle, un milieu de Xabi surgit sans l’ombre d’une hésitation.

Et si le pressing échoue, un cran plus bas, la donne reste la même. La phase placée dès lors entamée, les soldats de Xabi se ruent sur la source des offensives. Le créateur, l’électron libre, le distributeur ne doivent pas avoir le temps de lever la tête en direction de leurs coéquipiers. Mais contrairement à la dernière ligne, l’anticipation est ici reine. Car, en plus d’éviter de courir tel un poulet sans tête, cette compétence est primordiale pour réduire à néant les possibilités d’intervalles.

Hormis une dernière lame un peu plus tranchante que Camavinga, Ceballos ou encore Tchouaméni, le profil des milieux madrilènes coche à merveille les critères énoncés. Un Amadou Onana, par exemple, ne ferait pas de mal. Mais bien guidés, ces instruments pourraient largement créer une solide symphonie.

  1. A consulter également : À quoi ressemblerait le Real Madrid version Xabi Alonso ? (partie 1)

Mécanisme bien précis

Non, le manque de cet effectif s’illustre surtout à travers la possession. Car des visages bien précis composent ce 3-2-5 amovible de Xabi Alonso. Si les compositions sur le papier restent similaires, les dispositions en réalité fluctuent entre deux pôles. Un attaquant de pointe ou bien une doublette devant forment les racines de ces variations. Dans le premier cas, le cœur de jeu sera composé d’un carré. Et dans le second, c’est une association double pivot – milieu offensif qui fera rage. Qu’importe la situation, qu’importe les choix, des règles d’or s’imposent.

À l’instar de tous ces éléments, la flexibilité représente le principal mot d’ordre. Et cela concerne encore plus les milieux de terrain qui doivent disposer d’une large palette tactico-technique. Xabi Alonso sait parfaitement le développer chez ses joueurs, mais une certaine base, marquée notamment d’expérience, est presque primordiale. La raison ? Ces derniers doivent savoir tout faire en s’adaptant selon la situation. Une transition se dessine ? De prompts ballons verticaux doivent être lancés. Un bloc médian-haut empêche de s’installer  ? Un jeu horizontal devient incontournable. Les adversaires attendent dans leurs trente mètres  ? Combiner dans les petits espaces ne pose aucun problème.

Divers contextes pour un socle bien précis. Hasard du destin, l’élément fondamental reste le numéro six de cette équipe. Plaque tournante, distributeur, horloger… Ce joueur très « kroossien » aux multiples casquettes demeure avant tout le garant de la relance. Face aux vagues adverses, ce gardien du temps varie entre accélération et décélération, horizontalité et verticalité selon l’opposition. Devant, le métronome s’adapte selon les besoins en laissant constamment parler son volume de jeu. Et, enfin, l’électron libre, le facilitateur, le créateur matérialise son imagination au profit de l’animation offensive.

Ici, il paraît évident que deux profils manquent cruellement au Real Madrid. Des numéros huit adaptateurs, presque box-to-box, la Casa Blanca en compte un paquet avec les Bellingham, Valverde voire Camavinga. Alors que cette plaque tournante à la Xhaka, Rodri, Guimaraes, Gravenberch ou bien Kimmich est introuvable. Et si le duo Ceballos – Tchouaméni peut par séquences répondre à ce besoin, seul Güler possède cet aspect créatif dans le sang. Ce gène dominant chez les Wirtz, Musiala, Paqueta, Odegaard, Bruno Fernandes, Maddison… En définitive, des recrues apparaissent indispensables pour amener de la pluralité à Xabi Alonso.

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