À l’OM, tout le monde va droit au but ! | OneFootball

Sans buteur prolifique, l’OM de Tudor s’en remet à une animation offensive très collective. Tous les joueurs sont capables de passer et de marquer. Pour l’adversaire, le danger vient de partout.

Mercredi à Troyes, l’OM s’est imposé 2-0 grâce à des buts du défenseur Chancel Mbemba et du milieu de terrain Jordan Veretout. Les « attaquants de métier », Alexis Sánchez et Cengiz Ünder, sont restés muets, ce qui est loin d’être une première cette saison. L’OM d’Igor Tudor se démarque en effet par une volonté d’attaquer et de se projeter de tous les joueurs, les défenseurs centraux, Gigot et Mbemba, viennent souvent apporter le surnombre en phase offensive. Les pistons et le double pivot Rongier–Veretout entrent aussi souvent dans la surface de réparation pour mettre le bazar chez l’adversaire.

Dans les statistiques, la force offensive et collective de l’OM se vérifie. Depuis le début de saison, seuls Éric Bailly, Ruslan Malinovskyi et Salim Ben Seghir n’ont pas trouvé le chemin des filets, toutes compétitions confondues (TCC). Le premier est plus souvent à l’infirmerie que sur le terrain, le second vient d’arriver au club tandis que le dernier gratte seulement ses premières minutes en professionnel. Ajoutons également Bartüg Elmaz qui a disputé cinq minutes face à Hyères en Coupe de France, sans marquer.

La part belle aux défenseurs

Chez la deuxième attaque de Ligue 1 (36 buts en 18 matchs), tout le monde attaque et tout le monde marque ! Les défenseurs olympiens sont plus que jamais les premiers attaquants. Depuis le mois d’août, la base arrière marseillaise a inscrit 16 buts, un chiffre qui dépasse déjà largement le total des saisons précédentes. Le symbole de cette défense prolifique est Chancel Mbemba, auteur de 4 buts et 2 passes décisives (TCC). Au-delà de ses réalisations, le Congolais incarne la volonté olympienne d’aller toujours vers l’avant, en dépassant sa fonction pour aller dribbler ou centrer. Samuel Gigot et Sead Kolasinac ne sont pas en reste, avec chacun 2 buts inscrits en Ligue 1. Si l’OM excelle sur coup de pied arrêté, les buts des défenseurs viennent aussi dans le jeu (comme Mbemba face au Sporting), mettant en lumière la philosophie « droit au but » du coach Igor Tudor.

https://twitter.com/DROlT_AU_BUT/status/1613574207908024320?s=20&t=fWZ6oq7JGUAozKkW3U0OAQ

Sead Kolasinac, auteur d’un but exceptionnel face à Toulouse.

Ne pas dépendre d’un joueur

Cette saison, 20 joueurs de l’OM sont directement impliqués sur les 46 buts marqués jusqu’à présent. Le leader du classement combiné (buts + passes) est le piston Jonathan Clauss, devant le meilleur buteur Alexis Sánchez. Au vu des chiffres, l’OM ne semble pas dépendant d’un seul joueur, même si l’ancien Lensois et le Chilien sont souvent décisifs. L’équipe de Tudor se démarque vis-à-vis de ses concurrents qui comptent beaucoup sur un buteur prolifique. On pense à Rennes avec Terrier, Lens avec Openda, Monaco et son duo Ben Yedder–Embolo ou encore Lille (David) et Lorient (Moffi). Alors que ses attaquants approchent tous la dizaine de buts en Ligue 1, les meilleurs scoreurs marseillais, Sánchez et Tavares, culminent seulement à cinq réalisations. Si la force collective de l’OM est à mettre en avant, l’absence d’un « vrai buteur » a pu aussi être préjudiciable, notamment en Ligue des Champions.

L’OM de Tudor est plus que jamais une équipe collective. L’attaque olympienne tourne bien et le doit à tous ses joueurs. On attend désormais le premier but de Pau López.

À lire aussi : Qui est François-Régis Mughe ?