A l’OL, le pragmatisme a laissé place au spectacle | OneFootball

A l’OL, le pragmatisme a laissé place au spectacle | OneFootball

In partnership with

Yahoo sports
Icon: Olympique-et-Lyonnais

Olympique-et-Lyonnais

·6 mai 2024

A l’OL, le pragmatisme a laissé place au spectacle

Image de l'article :A l’OL, le pragmatisme a laissé place au spectacle

Au moment de prendre en mains l’OL fin novembre, Pierre Sage avait avant tout pour mission de remettre les têtes à l’endroit. Les bons résultats ont permis un peu plus de liberté qui se fait généralement au détriment de l’équilibre.

4 + 7 + 5 + 5 qui font 21. Sur les quatre dernières journées de Ligue 1, les rencontres de l’OL sont loin d’avoir eu un rôle de somnifère pour ceux restés devant leur télévision ou présents dans les différents stades. Avec la formation lyonnaise, il est clairement question de soirées enivrantes depuis le début de l’année 2024. À l’heure où la LFP cherche tant bien que mal à trouver un diffuseur capable de mettre l’argent sur la table pour diffuser la Ligue 1 à partir de la saison prochaine, l’OL joue clairement son rôle d’entremetteur.

Ce lundi (21h) face à Lille, le spectacle devrait être une nouvelle fois au rendez-vous. Pourquoi ? Car deux des trois meilleurs buteurs de la saison se font face (Jonathan David et Alexandre Lacazette). Que les Dogues et les Lyonnais sont parmi les équipes françaises les plus en forme du moment et qu’à trois journées de la fin, chacune des deux formations a un objectif européen à aller chercher. "Il nous reste maintenant trois matchs et nous devons en remporter au moins deux pour espérer quelque chose, a confié Pierre Sage samedi. Plus tôt nous accumulerons des points, mieux ce sera."


Vidéos OneFootball


Des occasions, en veux-tu, en voilà ces dernières semaines

La programmation a beau être inhabituelle, le stade Pierre Mauroy devrait bien observer un match digne d’un prime time dominical. C’est d’ailleurs une recette qui marche bien chez les Rhodaniens, désormais habitués à ces matchs de 21h. Dans leur quête européenne, les coéquipiers d’Alexandre Lacazette ne vont très certainement pas renier leurs principes de jeu dans le nord de la France. Cette feuille de route de Sage a d’ailleurs bien évolué depuis novembre dernier et sa prise de fonction.

En prenant un groupe au fond du trou, l’entraîneur lyonnais a d’abord joué un grand rôle mental pour redonner de la confiance à cette équipe. En grande urgence de points, la stratégie a avant tout été simpliste, si l’on peut dire, en revenant aux bases et à procéder avant tout par des contres. Cela a plutôt bien fonctionné à l’image des trois victoires de suite avant la trêve hivernale, puis pour remettre le bleu de chauffe après les revers contre Le Havre (3-1) et Rennes (2-3) pour commencer l’année 2024. Le mois de février a clairement tout changé, en même temps que les victoires s’accumulaient et que le maintien s’éloignait petit à petit.

Comme Pierre Sage l’a souligné après la victoire (3-2) contre Monaco, l’OL a certainement proposé sa meilleure première mi-temps offensivement avec son entraîneur contre le club de la Principauté. Car, en même temps que la confiance est revenue, les Lyonnais se sont montrés bien plus joueurs. "Dans ce championnat, les équipes ont de grandes qualités offensives, donc c’est impossible de ne pas concéder de but, même si dans l’idéal, c’est ce qu’on voudrait, a avoué Nemanja Matic. Je l’accepte, car on est capable de se créer 10 à 15 occasions par match, et ça, toutes les équipes ne peuvent pas le faire." En l’espace de quelques mois, l’OL est passé d’une équipe moribonde devant à une machine à marquer.

"Plus facile de protéger un score que de courir derrière"

Pourtant, au moment de regarder le goal-average notamment (-10), le club rhodanien montre encore son équilibre précaire. Roi du spectacle et du renversement de situations, il n’a pas réussi à apporter et garder le pragmatisme des débuts de Pierre Sage. Sans dire que la devise serait "tout pour l’attaque" entre Rhône et Saône, cette soif de spectacle résulte aussi de cette capacité à se mettre dans de sales draps. L’OL est une équipe à réaction et ce n’est pas forcément un bon présage.

Cela n’a pour le moment pas porté préjudice à trois journées de la fin, mais contre Lille, les trois points passeront avant tout par une assise défensive retrouvée. Aux onze buts marqués sur les quatre derniers matchs, l’OL en a encaissé neuf à côté. Pas de quoi faire sauter en plafond son entraîneur. "C’est plus facile de protéger un résultat qu’on a construit que de courir au score, même si c’est devenu une de nos marques de fabrique. Si on pouvait gagner sans encaisser les buts qu’on encaisse, et sans qu’ils influencent le scénario du match, ce serait mieux." Mais est-ce que l’OL est tout simplement une équipe qui sait gérer ? Avec ces matchs riches en buts et en spectacle, une partie de la réponse est semble-t-elle trouvée…

À propos de Publisher