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·3 octobre 2022

A Lens, l’OL a pris une leçon (1-0)

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Pendant 90 minutes dimanche, Lens a donné une leçon à l’OL sur tous les aspects du jeu (1-0). Hors-sujet encore une fois à l’extérieur, l’Olympique lyonnais est très, très proche du précipice.

Comment pouvait-il en être autrement ? L’OL, en plein doute après trois défaites de suite, se rendant à Lens, terre hostile déjà en général pour les adversaires des Sang et Or, mais encore plus pour les équipes en difficulté. Comment le scénario de la rencontre de dimanche pouvait-il aboutir à autre chose qu’à un nouveau revers rhodanien (1-0) ? Même s'il faut éviter de sombrer dans le catastrophisme, la situation est alarmante à tous les niveaux.

A Bollaert-Delelis, tout l’Olympique lyonnais a pris une leçon, à commencer par l’entraîneur. Peter Bosz, qui a tenté le pari Rayan Cherki en numéro 10 dès le coup d’envoi, a vu son équipe dévorée par le pressing lensois. Face à une formation mieux organisée, plus sûre aussi de ses capacités, le coach néerlandais n’a jamais su s’ajuster. Même si les nombreux blessés ont logiquement affaibli le groupe, le Batave n’a pas été en mesure de réveiller ses troupes et d’impulser une rébellion par un changement ou par une modification du système.


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Peter Bosz sans solution


Après ce quatrième échec de rang, Peter Bosz semblait d’ailleurs sonné, bien plus qu’après Paris avant la trêve (0-1). “On voulait presser haut mais on n'a pas réussi. Ce n'est pas possible pendant 90 minutes. On n'était pas capables de mettre la pression mais on s'était entraînés sur un pressing haut. Même si ce n'était pas mérité de prendre un point ici, c'était possible. Je ne veux pas chercher d’excuses et il ne faut pas oublier que Lens est une bonne équipe. Mais il y avait beaucoup d'absences, presque la moitié du 11. C'était dur mais on pouvait mieux faire. On doit mieux faire, a insisté le technicien. Ici, c'est différent de la défaite à Lorient (3-1) ou de celle à Monaco (2-1) où on avait eu plus le ballon, plus d'occasions.”

Les joueurs aussi bien évidemment ont pu observer de très près ce qui faisait la force de Lens, un bloc compact, agressif sur le porteur du ballon pour récupérer le cuir et des appels pour offrir des solutions au coéquipier. Les Nordistes forment l’un des meilleurs collectifs de Ligue 1 et en comparaison, l’OL fait peine à voir. "Elle (la défaite) fait mal mais dans la physionomie du match, on n’a rien montré. C’est un peu gros mais on n’a vraiment pas montré grand-chose. Je ne sais même pas si on a frappé au but. C’est une situation très compliquée, a reconnu Anthony Lopes au micro de Prime Video. Quand ça ne tourne pas en notre faveur sur des faits de jeu comme le penalty, c’est qu’on ne mérite rien. On repart avec un revers, le quatrième de suite. Ça commence à faire beaucoup mais c’était déjà le cas avant. Sur la manière et l’état d’esprit, la copie n’a pas été là. Il va falloir trouver des solutions en interne, entre nous, et se dire les choses. Il faut savoir se mettre le cul par terre à chaque fois. C’est très insuffisant pour un club qui vise la Ligue des champions. On en est très, très loin, le fossé se creuse.”


Des joueurs visiblement perdus


Un son de cloche partagé par Maxence Caqueret, lui aussi énervé par la prestation rhodanienne. "C’est inadmissible, même si on n’a rien à reprocher aux adversaires. Mais si on regarde nos propres matchs, ce n’est pas suffisant et on n’a pas su faire les bonnes choses. Je n’ai pas d’explication. On doit être beaucoup plus tueurs, avec beaucoup plus d’envie parce que Lens en a montré plus et ça s’est vu sur le terrain. C’est une grosse déception, on ne fait pas une bonne rencontre encore une fois. Quand on est l’OL, on doit faire mieux que ça, a clamé le milieu de terrain sur les antennes du diffuseur. On n’a pas montré nos valeurs. Il faut vite corriger tout ça parce que ça ne va pas le faire autrement. C’est à nous de tout mettre en œuvre pour être mieux et gagner nos prochaines parties."

Enfin, les dirigeants lyonnais aussi peuvent prendre des notes. En raison des absences, mais également de la volonté de ne pas avoir une doublure encore fiable pour Malo Gusto (Saël Kumbedi a découvert la Ligue 1 contre les Lensois), Henrique a dépanné à ce poste, et ce n’a pas été une réussite. Cela n’est qu’un exemple parmi d’autres des erreurs dans la construction de l’effectif. En face, les Sang et Or parviennent à conserver une ossature, et même si certains joueurs s’en vont, les recrues s'intègrent parfaitement. Une machine bien huilée.


Une pression qui s'accentue à chaque sortie


Même si Jean-Michel Aulas a voulu passer un message positif, il semble clair que l’Olympique lyonnais fonce actuellement dans le mur. Les ambitions de podium s’éloignent, et imaginer aujourd’hui, lundi 3 octobre, que le club vivra une saison similaire à la précédente n’est pas hypothétique. Dans ce marasme, la trêve n’a visiblement rien arrangé. “On ne peut pas continuer à glisser, a affirmé Peter Bosz. Quatre défaites, c'est trop. Tous les matchs sont clés pour la suite mais la pression est toujours là, surtout à Lyon.” Elle devient tout de même un peu plus forte à chaque sortie désormais et ceux pour toutes les strates de l’institution.

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