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·19 février 2023

A Auxerre, l’OL est retombé dans ses travers

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Défait pour la 9e fois de la saison, l’OL n’a pas montré un visage conquérant à Auxerre. Les Lyonnais sont retombés dans les errements qui leur avaient coûté cher depuis le début de la campagne.

On pouvait penser que le plus dur avait été fait, que le message était enfin passé et qu’on ne les y reprendrait plus. Depuis six matchs (toutes compétitions confondues), l’OL semblait avoir appris de ses erreurs pas si lointaines. Tout n’était pas parfait dans le jeu, mais le mercato avait permis de faire un peu de ménage dans le vestiaire, mais aussi dans les têtes. Les supporters avaient retrouvé un collectif et se mettaient à espérer de nouveau d’un avenir européen après la victoire contre Lens.

Seulement, ils n’ont pas forcément le droit au bonheur ces dernières années et ont rapidement été ramenés à la réalité : l’OL est un club convalescent où le moindre grain de sable peut avoir des conséquences énormes. Anthony Lopes n’avait cessé de rappeler l’importance de rester en alerte malgré la bonne dynamique, il ne connaissait que trop bien l’environnement lyonnais. Vendredi soir, l’OL a refait de l'OL, mais pas franchement dans le sens positif. En Bourgogne, les Lyonnais sont retombés dans leurs travers et ont signé une 9e défaite cette saison avec un visage qu’on espérait ne plus voir.


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Une possession stérile

Durant toute la semaine de préparation et même sans la présence de Laurent Blanc, joueurs comme staff n’avaient cessé de mettre en avant l’importance de ne pas se reposer sur ses lauriers pour ce déplacement à Auxerre. Face à l’avant-dernier du championnat, la suffisance était bien trop prévisible quand la motivation de faire tomber Lille en Coupe de France puis Lens était décuplée naturellement. L’OL connait le piège et a foncé tête baissée dedans. "Il faut beaucoup travailler, beaucoup parler, parce qu’on n’a pas de constance. On joue bien contre les grandes équipes, mais ici, on a été nuls, en tout cas en deuxième période", s’est emporté Dejan Lovren après la rencontre. Ces discours, les supporters les ont trop entendus pour les prendre pour argent comptant. Avec le défenseur croate, on est en droit de penser que le coup de gueule a été de la partie, mais est-ce suffisant ?

Dans l’Yonne, l’OL n’a pas été flamboyant. Le doigt est mis sur la deuxième mi-temps, mais le premier acte n’avait pas forcément été d’un meilleur acabit. Les Lyonnais n’avaient tiré que trois fois au but et avaient été tout heureux de trouver la faille dix minutes avant la pause. Quand les coéquipiers de Maxence Caqueret avaient fait preuve d’unité ces derniers temps, on a retrouvé un visage plus individuel dans une possession stérile (66%). Le trio offensif ne s’est jamais trouvé et certainement frustré, Rayan Cherki a retrouvé quelques travers individualistes pour forcer les choses. On ne peut vraiment lui en vouloir de chercher cette étincelle, mais quand l’OL avait pour ambition de passer par les côtés, on ne peut pas vraiment dire que Saël Kumbedi et Nicolas Tagliafico aient croulé sous les décalages.

Un manque de caractère

À force de s’entêter et de foncer droit dans la muraille auxerroise mise en place par Christophe Pélissier, l’OL n’a pas su avoir l’intelligence d’esprit de faire le dos rond pour laisser passer l’orage. Ils ont certes été pris par surprise au retour des vestiaires, mais ces deux erreurs défensives, dont Sinaly Diomandé a dû faire des cauchemars sur le chemin du retour, sont le signe d’une équipe qui a retrouvé cette incapacité à la jouer à l’expérience. La jeunesse de l’effectif est forcément pointée du doigt depuis des semaines par Laurent Blanc, avec une insouciance positive, mais un manque de recul sur les événements.

Vendredi, c’est avant tout le manque de concentration défensif qui a eu raison d’une victoire qui tendait les bras aux Lyonnais après l’ouverture du score. "On est jeune certes. Mais dans le sport de haut niveau, il faut être concentré tout le temps, prendre conscience de certaines choses, a pesté Anthony Lopes après la rencontre. On a eu un trou d’air." Un trou d’air qui appelle à une zone de turbulence.

Sans Alexandre Lacazette, qui a cette capacité à haranguer positivement ou négativement sur le terrain, l’OL a perdu une partie de son âme en même temps que près de la moitié de ses buts. Avec son buteur et Laurent Blanc, le scénario aurait pu être différent. Seulement, on ne peut réécrire le script et la seule critique qui peut être fait à la sortie de cette séance est que l’OL n’apprend toujours pas de ses erreurs.

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