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Erwann Simon·26 avril 2022
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Erwann Simon·26 avril 2022
City-Real et Liverpool – Villarreal : trustées par deux pays, le verdict des demi-finales de Ligue des champions rappelle que Premier League et Liga dominent la scène européenne depuis des années maintenant.
Retour sur trois finales de Ligue des champions entre représentants des deux championnats, qui ont marqué l’évolution de cette rivalité, et impacté sa dynamique.
La Premier League devient l’acteur principal du football européen au milieu des années 2000 : c’est l’époque du « Big Four » et des Liverpool-Chelsea aussi récurrents qu’endiablés en Europe. La Liga, en revanche, compte surtout sur un Real des galactiques qui n’arrive plus à enchaîner après son titre de 2002, tandis que Valence (2004) puis Séville (2006) glanent des Ligues Europa.
En retrait depuis quelques années, le Barça se relève finalement sous la houlette de Joan Laporta, avec Frank Rijkaard sur le banc et Ronaldinho en fer de lance. La victoire au Stade de France (2-1) récompense ce retour au sommet. Les Gunners d’Arsène Wenger et Thierry Henry, en revanche, manquent leur plus belle opportunité de poser leur marque sur le foot européen.
Faux numéros neuf, gardien participatif, contre-pressing… ces éléments de jeu devenus banals doivent beaucoup à la réussite de deux équipes aussi redoutables qu’en avance sur leur temps : le MU d’Alex Ferguson, Cristiano Ronaldo et Wayne Rooney, et le Barça de Pep Guardiola, Lionel Messi et le duo Xaviniesta.
Une victoire 2-0 à Rome, et le Barça empoche une C1 sur la route d’un sextuplé historique et du qualificatif régulièrement attribué de « meilleure équipe de l’histoire ». Quant à ce MU, qui était alors le tenant du titre, il restera probablement la meilleure équipe du long passage de Ferguson sur le banc — ce qui n’est pas dire.
Après deux ans et demi sur le banc pour Jürgen Klopp, une finale de Ligue Europa (perdue contre… des Espagnols, le Séville FC) et un retour dans le top 4 de Premier League, Liverpool parachève sa phase d’apprentissage lors de cette finale perdue sur des erreurs individuelles (3-1). Un gros mercato de correction (Alisson, Virgil Van Dijk) et du travail plus tard, et le club gagnera la C1 dès la saison suivante.
À l’inverse, le Real voit une de ses plus belles ères s’achever sur cette victoire. Personne n’avait auparavant remporté deux éditions consécutives de la Ligue des champions moderne (après 1992), Zidane et ses hommes en ont aligné trois. Le club connaîtra quelques saisons suivantes — un peu — plus difficiles sur la scène européenne.
Photo Getty