Le Journal du Real
·15 de julio de 2025
« Zidane est le seul qui a misé sur moi en tant que numéro 10 », Isco rend hommage à son ancien entraîneur

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·15 de julio de 2025
Dans une longue interview accordée à L’Équipe, Isco revient avec émotion sur ses années au Real Madrid. Parmi tous les coachs qu’il a croisés, un nom ressort immédiatement : celui de Zinédine Zidane. « Il a été le seul entraîneur à Madrid qui a misé sur moi à mon poste naturel », affirme Isco.
Le Français a bouleversé le système pour offrir au milieu andalou les clés du jeu, en le plaçant derrière Cristiano Ronaldo et Benzema. « J’étais un électron libre », raconte-t-il, se déplaçant dans les espaces libérés par Kroos, Modric ou Casemiro. Résultat : une saison 2016-2017 exceptionnelle, ponctuée par un doublé Liga – Ligue des champions et 23 contributions décisives. « C’était ma meilleure saison », confie-t-il, se remémorant un collectif uni et des moments inoubliables.
Pourtant, tout n’a pas toujours été rose. Après le départ de Zidane, les choses se compliquent. « Solari, c’est l’entraîneur avec qui j’ai eu le plus de mal », avoue Isco, revenu diminué du Mondial 2018. Le milieu reconnaît aussi sa part de responsabilité : « Le seul responsable de mon échec, c’est moi. » Il évoque une période noire, mentalement et sportivement, où son rendement chute. Malgré tout, il garde une tendresse intacte pour Madrid. « J’y ai été très heureux. Certains disaient que j’avais un profil Barça-compatible, mais aller au Real était la bonne décision. »
Isco le sait, le numéro 10 n’a plus la cote. « Avec Bale, Cristiano et Benzema, c’était quasi impossible d’installer un meneur », reconnaît-il. Alors il s’adapte : repositionné en relayeur, parfois ailier gauche, il s’éloigne de sa zone de confort. Mais il tient bon. « Peu importe où on m’a positionné, j’ai toujours fait de mon mieux », insiste-t-il, tout en soulignant qu’on sous-estime sa capacité à défendre. Il n’oublie pas non plus que c’est en 10 qu’il a brillé, même si « le football d’aujourd’hui est plus physique » et que le poste tend à disparaître.
Malgré les critiques, les changements de rôle et les périodes compliquées, Isco ne renie rien. Son passage à Madrid reste un chapitre fondateur. « Je serai à jamais reconnaissant envers le club », souffle-t-il. Plus qu’un palmarès, ce sont des souvenirs, une identité, et un lien indélébile avec un maillot qui l’a fait grandir, mûrir, et parfois douter. Mais qu’il n’a jamais cessé d’aimer.
Achille Mourgues