Le Journal du Real
·8 de diciembre de 2024
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·8 de diciembre de 2024
Les fans du Real Madrid ont une enfance bercée par les passements de jambes d’El Fenomeno (Ronaldo Nazario) ou encore par les frappes imparables de Raúl. Puis, une adolescence rythmée par les coups de génie de Karim Benzema. Et enfin, un passage à la vie adulte marqué par… Bonne question !
Le nouveau Santiago Bernabéu se voit dépourvu d’un serial buteur de métier, foulant pourtant habituellement la pelouse madrilène. Un contraste avec le passé qui ne se révèle pas nécessairement alarmant, comme nous le prouvent de nombreuses équipes européennes.
Si, aux yeux du grand public, l’organisation d’attaque passe principalement par les joueurs tenant la balle, les placements sans ballon de leurs coéquipiers s’avèrent tout autant importants. En l’absence d’un numéro neuf, d’un pivot, d’un véritable point d’ancrage, tant pesant qu’attirant les défenseurs adverses, l’équipe doit être constamment en mouvement sans ballon afin de désorganiser le bloc adverse.
Quelle que soit la composition, à l’image de ce que tente le Real Madrid depuis le début de saison, la mise en place d’une ligne respectant les fameux cinq couloirs de jeu « Guardiolien » est indispensable. La raison ? Étirer le plus possible le bloc défensif afin de créer des poches d’espaces dont Vinícius Jr. ou encore Mbappé raffolent.
De surcroît, au-delà de permuter continuellement les positions entre joueurs, diversifier les types d’appels représente une formidable arme à maîtriser. Pendant que Rodrygo part en profondeur, Jude Bellingham demande le ballon dans les pieds, tandis que Lucas Vázquez s’écarte en direction de son couloir. Une sorte de symphonie qui, si elle est exécutée correctement, déstabilise grandement le marquage adverse.
D’ailleurs, une fois en attaque placée, les Merengue doivent constamment chercher à se positionner entre les lignes, voire au sein des intervalles. Une fois servi, cela pousse les défenseurs à sortir précipitamment sur le porteur, créant ainsi des décalages.
Enfin, cette qualité de projection sans ballon des milieux et des latéraux du Real Madrid vers la surface représente également un atout précieux. Gérer des appels lointains tout en se concentrant sur le ballon nécessite une communication exceptionnelle entre les défenseurs, libérant ainsi régulièrement un joueur de marquage.
Bien évidemment, l’un ne va pas sans l’autre. Mettre en place ces mouvements sans ballon implique un jeu avec ballon efficace et précis. Cela représente d’ailleurs le principal axe de progression des hommes de Don Carlo.
De manière générale, ces schémas tactiques sans numéro neuf exigent un jeu rapide afin de contrer l’agressivité adverse au milieu du terrain.
Les zones denses en joueurs imposent à l’attaque madrilène d’accélérer grâce à des triangles appui-profondeur, des changements d’orientation soudains ou des attaques rapides à la récupération. Tous ces éléments convergent vers un objectif : avoir peu de touches de balle avant la passe. C’est ce dernier point qui a particulièrement pénalisé les Merengue, comme l’a démontré leur défaite récente à Bilbao.
De plus, en l’absence d’un véritable pivot et d’une menace aérienne constante, le Real Madrid ne peut compter sur des débordements suivis de centres. Il doit privilégier des ballons tranchants et verticaux. Ce constat implique que les distributeurs madrilènes cherchent à briser les lignes défensives avec de longs ballons ou des passes dans les intervalles.
Enfin, les tentatives lointaines, qui poussent la défense adverse à sortir sur le porteur de balle, offrent de précieuses opportunités de décalage pour le Real Madrid. Cette qualité de frappe, incarnée par des joueurs comme Federico Valverde, Jude Bellingham ou Vinícius Jr., doit être davantage exploitée pour renforcer l’attaque madrilène.
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