Son avenir, sa saison, la relation avec Massimiliano Allegri… Adrien Rabiot se confie enfin | OneFootball

Milieu de terrain de la Juventus, Adrien Rabiot (28 ans) s'exprime et il évoque la saison actuelle, son avenir, sa relation avec Massimiliano Allegri ou encore l'ambition du club qui se bat toujours pour le Scudetto en fin de saison. Le joueur international français a répondu aux questions de l'ancien buteur turinois Alessandro Matri dans un entretien au micro de 'DAZN.'

Sur son possible renouvellement avec la Juventus et sa relation avec Max Allegri

"J'avais rencontré Allegri la saison avant d'arriver à la Juve et c'est lui qui voulait de moi ici, mais quand j'ai signé, il est parti. Quand nous nous sommes revus, il y a eu une alchimie immédiate. J'étais venu pendant six mois sans jouer, j'avais J'ai reçu quelques critiques et j'ai encore dû m'adapter, mais j'ai beaucoup grandi. Je connais la mentalité du coach, je sais ce qu'il attend de nous et sa démarche gagnante que je partage. Nous avons beaucoup parlé pendant la saison et il m'envoie aussi souvent des messages... Et il le fait même quand je suis en vacances ! Quand l'entraîneur s'énerve dans les dernières minutes, on ne peut s'empêcher de le voir depuis le terrain, mais cet aspect d'Allegri est aussi positif : il vit pleinement les matchs et veut rester dans le match jusqu'au bout. Je suis heureux de porter le brassard de capitaine surtout compte tenu de l'histoire de ce club. Le renouveau ? Nous en parlerons plus tard mais pour le moment je suis heureux ici..."

Sur les difficultés de la saison dernière

"La saison dernière ? Nous avons beaucoup souffert du terrain supplémentaire. C'est pourquoi nous voulons gagner et démontrer que nous sommes la Juventus. Il y a de l'enthousiasme, moins d'expérience, mais plus d'énergie. Nous parlons beaucoup dans les vestiaires, ici quand nous mangeons, pendant le temps en dehors du terrain. Dans l'espace où nous vivons, nous discutons pour trouver et former un groupe."

La devise de la Juventus cette saison et celle de Massimiliano Allegri

"Cela montre que l'entraîneur a toujours de l'envie, il fait bien les choses. Jusqu'à la fin. En fin de compte, il s’agit de gagner, on ne peut pas toujours jouer le bon jeu. Peut-être avec la Fiorentina : nous étions tous petits, cela pourrait agacer les fans qui regardent à la télé. Mais en tant que joueur, c'est différent, tu es là pour gagner. Cette année, il y a des matchs dans lesquels nous avons bien joué, même contre l'Hellas, le but à la dernière minute..."

Sur sa confiance sur le terrain et son image un peu arrogante

"J'essaie toujours de me donner confiance avant d'entrer sur le terrain. Même quand je fais quelque chose de mal, je fais ceci : je me dis des choses pour me rassurer. Je fais souvent cela sur le terrain. Je me parle à l'intérieur. À mon avis, c'est une chose importante car plus que d'avoir ses coéquipiers ou le coach pour t'aider, il faut avoir la force et le courage d'avancer et de dire : ok, j'ai fait une erreur. Mais la prochaine fois que je fais la passe décisive, je marque le but, j'ai la confiance. J'en ai beaucoup en moi. Ça vient toujours des journalistes, surtout en France, quand j'étais jeune. J'ai fait des erreurs aussi, mais quand j'avais 17-18-19 ans. Normal à cet âge. A partir de là ils décrivent vous comme une personne rebelle, mais je n'en ai jamais été un ! Vous portez toujours cette étiquette, je pense que je suis un bon garçon, qui fait tout sur et en dehors du terrain. Fiable. Dans cette période, il est important d'avoir un soutien mental. Avec les réseaux sociaux, le jugement des gens peut déstabiliser les joueurs, jeunes et moins jeunes. Quand on joue pour la Juventus, on a des responsabilités, ce n'est pas facile pour tout le monde d'assumer ce rôle."

Le Scudetto se jouera jusqu'au bout avec l'Inter

Sur la lutte contre l'Inter Milan pour le Scudetto

"Le combat pour le championnat ? Le scudetto est quelque chose à part. Allegri a une mentalité de gagnant et l'applique à chaque match et chaque jour, pas seulement en vue du championnat. On verra ce qui se passera pour le championnat, mais c'est la mentalité de vouloir gagner chaque match qui fait de lui un grand entraîneur. Mon rêve ? Si je devais choisir entre la Ligue des Champions, la Coupe du Monde et le Championnat d'Europe, je choisirais la Ligue des Champions car je pense que c'est la compétition la plus difficile à gagner."

Sur l'absence de coupe d'Europe cette saison

"J'ai l'habitude de jouer tous les 3 jours, toujours. Difficile car quand on a une semaine entre un match et un autre, les jours qui suivent le match on déconnecte un peu et ça peut être compliqué "Pour trouver la concentration. Au lieu de cela, tous les 3 jours, vous n'avez pas le temps de vous déconnecter. Êtes-vous mauvais le dimanche ? Quand vous jouez tous les 3 jours, vous n'avez pas le temps d'y penser, un autre match arrive tout de suite."

Sur les critiques en Italie

"Je regarde toujours ma performance après le match, pour voir ce que j'ai fait de mal. J'aime aussi regarder les autres pour voir, oui, comment ils jouent, et surtout qui joue au milieu, comment ils bougent. En Italie, on parle beaucoup de marquer des buts et des passes décisives pour un milieu de terrain, ce qui pour moi n'est pas la priorité. Beaucoup de choses à faire dans la phase offensive et défensive. Si je marque un but mais que je rate 15 passes dans un match, je Je ne suis pas satisfait quand je quitte le terrain."

Sur son idole Steven Gerrard

"Mon idole est Steven Gerrard, un joueur de box to box capable de marquer un but en frappant à trente mètres puis en glissant pour défendre son but. A l’époque, il était déjà un joueur moderne. Le rêve ? J'ai choisi la Ligue des Champions parce que je pense que c'est la compétition la plus difficile à gagner."