Real Madrid : Jonathan Woodgate, un gros talent brisé chez les Merengue | OneFootball

Si le talent est inné en football, la condition physique ne l’est pas. Jonathan Woodgate en sait quelque chose, en raison d’un corps loin d’être au niveau. Retour sur une carrière pleine de pépins.

Né à Middlesbrough, Woodgate y touche évidemment ses premiers ballons, prédisposé à une carrière au poste de défenseur central. Mais la famille de l’adolescent d’alors ne trouve pas de terrain d’entente avec la direction de Boro et envoie le gamin de 16 ans un peu plus au sud, à Leeds. Chez les Peacocks, il soulève la FA Youth Cup (l’équivalent de la Gambardella), avant de signer professionnel l’année suivante, à 18 ans.

Joyau de la couronne

Jonathan met tout le monde d’accord et se révèle très vite comme un titulaire sérieux, en concurrence durant plusieurs saisons avec un certain Rio Ferdinand. Durant ses premières années, Leeds joue les premiers rôles en Premier League et en Coupe d’Europe, ce qui permet à Woodgate d’accumuler de l’expérience.

À 20 ans, il se distingue cependant par une rixe devant une boîte de nuit, ce qui lui vaut des travaux d’intérêt général et une interdiction de jouer avec la sélection anglaise. Un peu plus tard, alors que le club connaît des difficultés financières, Leeds cherche à rentrer de l’argent dans les caisses. Jeune prometteur, Jonathan rejoint Newcastle, qui verse plus de 10 millions d’euros pour conclure le deal.

Chez les Magpies, Woodgate ne dispute qu’une seule saison, marquée notamment par sa performance remarquable en demi-finale aller de Coupe de l’UEFA, face à l’Olympique de Marseille.

Pire recrue de l'histoire du Real au 21e siècle !

En 2004, malgré ses tracas physiques à répétition durant l’exercice écoulé, il est, à la surprise générale, transféré au Real Madrid. Arrivé blessé, Woodgate ne dispute aucune rencontre durant sa première saison chez les Merengue, et la suivante se révèle tout aussi décevante. Désigné comme la pire recrue du club au XXIᵉ siècle, il est prêté à Middlesbrough, le club de ses débuts, où il signe définitivement un an plus tard pour un peu moins de 10 millions d’euros.

Après avoir retrouvé des sensations lors de ses débuts à Boro, il est une énième fois victime de pépins et se fait doubler par la concurrence. En janvier 2008, il rejoint Tottenham pour relancer une carrière qui bat de l’aile. Durant deux ans et demi, il assiste de près aux mauvais moments vécus par les Spurs, mais pointe à l’infirmerie lors des bonnes périodes de son équipe, contraint d’aller jusqu’en Australie pour se soigner.

Comme à la maison

En 2011, il refuse un contrat rémunéré en fonction de ses apparitions avec Tottenham, mais accepte ces conditions avec Stoke City. Les Potters ne peuvent pas compter sur lui à 100 %, souvent contraints de le laisser en Angleterre lors des longs déplacements, de peur que ceux-ci ne favorisent une blessure.

Après une saison à dépanner sur le côté droit les rares fois où il ne se trouve pas avec les médecins, il rentre une fois pour toutes à Middlesbrough. De 2012 à 2015, il enchaîne les blessures et décide de prendre sa retraite. Décision sur laquelle il revient, prolongeant jusqu’en 2016, sans jouer plus d’un seul match durant sa dernière année. Auréolé de nombreux prix de « Man of the Match » et avec 8 sélections au compteur, il tourne la page d’une carrière en pointillés.

Par Thomas Rassouli

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