OnzeMondial
·19 de septiembre de 2024
In partnership with
Yahoo sportsOnzeMondial
·19 de septiembre de 2024
Hier, le Paris Saint-Germain a eu tout le mal du monde à se défaire de Gérone en Ligue des Champions avec des carences similiaires à l'an dernier, et pourtant, Kylian Mbappé n'est plus là.
No Kyky, no problem ? Depuis le départ de Kylian Mbappé à la fin de l'été, le Paris Saint-Germain devait être enfin libéré de la domination de son ancien attaquant, désormais au Real Madrid. C’est ce qu’on nous a promis, et par moments, cela s’est vérifié lors des premières rencontres de Ligue 1, notamment grâce aux éclairs d’un Bradley Barcola dynamique et à un Ousmane Dembélé ayant déjà marqué la moitié de ses buts de l'an dernier. Mais hier soir, lors de ce premier match de Ligue des Champions contre Gérone, tout ne s'est pas passé comme prévu.
Privés du soutien du Virage Auteuil, les Parisiens sont entrés au Parc des Princes avec l’ambition de marquer leur territoire dans cette nouvelle campagne européenne. Pourtant, après 45 minutes d’un spectacle indigeste, ils ont regagné les vestiaires sans avoir cadré la moindre frappe, une première à domicile en C1 depuis l’arrivée du Qatar il y a 13 ans. Plus alarmant encore, ils ont couru quatre kilomètres de moins que Gérone sur cette mi-temps. Et Mbappé n'était même pas là pour justifier cette léthargie.
Certes, un but contre son camp a permis de l’emporter dans les arrêts de jeu grâce à un centre de Nuno Mendes, mais la souffrance était palpable. "J'ai souffert plus qu'à un accouchement", a d'ailleurs plaisanté Luis Enrique en conférence de presse. Les supporters ont aussi souffert, Luis. Alors oui, trois points ont été pris, mais la performance pose déjà question. Les qualités de base de cette équipe sont toujours là, mais ses défauts, eux, semblent encore plus visibles.
En attaque, les Parisiens ont peiné face à un bloc compact et bien regroupé dans l’axe. Ousmane Dembélé et Achraf Hakimi, censés combiner sur le côté droit, n'ont jamais trouvé de rythme commun, même si le Tricolore a été l’instigateur de la majeure partie des offensives parisiennes. Hakimi, parfois repositionné comme un faux numéro 9, a semblé perdu. Quant à Dembélé, il a fait du "Dembouz" : rapide et percutant dans ses courses, mais désastreux dans ses prises de décision dans la zone de vérité, comme en témoigne son énorme occasion manquée en seconde période. De son côté, Bradley Barcola, si influent en ce début de saison, a été inexistant, souvent isolé. Luis Enrique n'est pas exempt de reproches ici. En demandant à Nuno Mendes de jouer comme un troisième défenseur central sur la construction des attaques, il a privé Barcola du soutien nécessaire sur le flanc gauche. L’idée de donner plus de liberté à Hakimi n’a simplement pas fonctionné.
L'entrée de Randal Kolo Muani à la demi-heure de jeu n'a pas apporté la solution non plus. L'attaquant peine toujours à faire la différence dans les derniers mètres, même si ses intentions sont bonnes. Ce manque d'efficacité devant le but rappelle douloureusement les difficultés de l'an dernier. Malgré les espaces offerts dans les couloirs par une équipe de Gérone bien organisée dans l'axe, le Paris Saint-Germain n’a cadré que cinq frappes en 90 minutes, un chiffre beaucoup trop faible à ce niveau.
Les forces de cette équipe sont bien identifiées, mais insuffisamment exploitées pour vraiment faire la différence. Quant à ses faiblesses, elles restent irrésolues, et Luis Enrique semble encore en quête de solutions, plus d'un an après son arrivée dans la capitale. Bien sûr, il est tentant de mettre cela sur le compte d’une année de transition, où l’équipe cherche à retrouver un équilibre après avoir perdu son meilleur joueur tellement impactant dans la manière de jouer. Mais ce qui est frappant, c’est la similitude avec les prestations des années passées, notamment lors de cette fameuse demi-finale retour contre le Borussia Dortmund. Le Paris Saint-Germain manque toujours d’un véritable numéro 9, un attaquant capable de jouer dos au but, de peser sur les défenses, et de convertir les centres. C’était un problème l’an dernier, et cela persistera tant que Gonçalo Ramos, actuellement blessé, ne prouvera pas qu'il peut jouer ce rôle.
En conclusion, Paris a gagné, mais se satisfaire uniquement du résultat serait trompeur. Luis Enrique est encore loin d’avoir trouvé les clés pour résoudre les problèmes qui ont empêché le PSG de s’imposer sur la scène européenne l’an dernier.
Retrouvez l'actualité du monde du football en France et dans le monde sur notre site avec nos reporters au coeur des clubs.