Le Journal du Real
·7 de julio de 2025
Pourquoi l’expulsion de Huijsen change tout pour le Real Madrid face au PSG

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·7 de julio de 2025
La sortie sur carton rouge de Dean Huijsen en fin de match contre Dortmund n’a rien d’anecdotique. C’est une onde de choc pour le Real Madrid. Suspendu pour la demi-finale face au Paris Saint-Germain, le défenseur central manquera une étape cruciale dans son intégration au sein du dispositif de Xabi Alonso, fondé sur une relance propre et structurée depuis l’arrière.
Ce n’était pas un joueur parmi d’autres. Huijsen était devenu le point d’ancrage du projet. Avec 277 touches de balle et 200 passes réussies en phase de poules, il incarnait la montée en puissance d’un Real Madrid moderne, fluide, reposant sur des connexions fortes avec Bellingham, Valverde et Güler. En plus de perdre son meilleur relanceur, le club madrilène se retrouve privé d’un repère mental précieux dans une rencontre où chaque détail pèsera lourd.
Arrivé avec une étiquette de pépite, Dean Huijsen s’est vite imposé comme une pièce centrale du Real Madrid. International espagnol, solide en Premier League, il n’a pas mis longtemps à s’intégrer au collectif. Mais dans le schéma de Xabi Alonso, son rôle dépasse celui de simple défenseur : il est le premier chef d’orchestre, le point de départ de toutes les intentions de jeu.
Sa sérénité balle au pied et sa capacité à casser des lignes ont apporté une stabilité immédiate à une équipe en pleine mutation. Son absence oblige l’entraîneur à repenser l’ensemble. Asencio, encore trop vert à ce niveau ? Militao, en manque de rythme ? Tchouaméni, qui peut dépanner mais affaiblit l’entrejeu ? Aucune de ces options n’offre la même assurance technique ni le liant que garantissait Huijsen.
Contre un PSG rodé et champion d’Europe en titre, la moindre faille peut être fatale. Sans Huijsen, l’équilibre défensif est instable, la relance perd en fluidité, et les transitions deviennent plus risquées. Même Thibaut Courtois a critiqué le rouge reçu, pointant du doigt son impact « inutile » à ce moment du match.
Xabi Alonso va devoir s’adapter. Retour à un 4‑3‑3 plus conservateur ? Remise en avant des cadres aux postes clés ? Dans tous les cas, le Real Madrid s’éloigne de son plan initial, celui qui misait sur une relance soignée et contrôlée dès la base. Le forfait de Huijsen force le coach à bricoler là où il avait trouvé une vraie alchimie.
Le PSG est une machine à exploiter les moindres déséquilibres. Sans Huijsen pour organiser et temporiser depuis l’arrière, Paris pourrait presser plus haut, gratter des ballons plus tôt, et désorganiser les Merengues. À l’inverse, avec lui, Madrid avait les armes pour poser son rythme, canaliser les transitions, et imposer la structure voulue par Alonso.
L’expulsion tombe au pire moment. En demi-finale, face à l’élite, quand le moindre grain de sable peut enrayer la mécanique. Huijsen incarnait la recrue symbolique de ce Real new-look. Son absence n’est pas qu’un manque technique : c’est une faille dans la tête, une carte rouge transformée en coup de massue.
Cette expulsion dépasse le cadre sportif. Elle est littéralement un K.O prématuré. Elle déclenche un séisme tactique : perte du relanceur, fragilisation de la structure, affaiblissement mental. Sans Huijsen, Xabi Alonso perd l’un des seuls éléments capables de lier l’idée au terrain.
Le Real Madrid va devoir composer sans son pilier. Et face à un PSG aussi structuré que létal, ce manque pourrait peser lourd dans la quête d’une place en finale. Ce n’est peut-être pas une blessure. Mais c’est tout comme.
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