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·7 de agosto de 2025
Mourinho, le secret derrière l’ambiance électrique à Chelsea

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Au fil des années Mourinho à Chelsea, l’intensité n’était pas seulement présente lors des rencontres du week-end. Selon Football.London, John Obi Mikel a récemment raconté que, loin des caméras, le terrain d’entraînement ressemblait régulièrement à un champ de bataille, où les disputes éclataient fréquemment entre les joueurs. Mourinho, loin d’y mettre un terme, observait ces confrontations avec intérêt, y voyant un révélateur de la force mentale de son groupe.
Mikel, arrivé jeune dans un vestiaire déjà bien garni, décrit une nécessité immédiate de s’imposer : « Je me souviens être entré dans le club à 18 ans, il fallait réagir vite. Je devais me défendre. » Les altercations avec des cadres comme Frank Lampard ou Michael Ballack étaient presque un passage obligé. Pour lui, l’ambiance se rapprochait d’« un club de gangsters, une mafia » où seuls les joueurs dotés de caractère pouvaient survivre. Chaque entraînement se gagnait à coups de tacles appuyés, d’échauffourées parfois physiques, sous le regard d’un Mourinho persuadé que ce climat forgeait les champions.
L’approche du technicien portugais, selon l’ancien milieu nigérian, reposait sur un principe simple : la compétition pour gagner sa place devait se ressentir au quotidien. « On se battait pour être dans le onze titulaire le samedi. C’est pour cela qu’on s’entraînait, c’est pour ça qu’il y avait des bagarres. José adorait ça. Il voulait voir qui allait s’affirmer et qui allait reculer. »
Mourinho laissait donc volontairement les tensions grandir lorsqu’une série négative s’installait. « Quand on enchaînait les mauvais résultats, tout le monde était frustré, et il voulait voir ces réactions. Il disait : ‘C’est ça que je veux voir. Je veux des joueurs qui n’acceptent pas la situation et qui veulent tout changer’. »
Ce management sans filtre n’était cependant pas dénué d’un réel sens du contact humain. John Obi Mikel décrit un homme capable d’évaluer le degré d’implication de chacun dans un échange franc : « Il vient te parler et tu sens la passion. Il veut savoir si tu es prêt à partir à la guerre avec lui. Si tu ne l’es pas, il ne te prend pas. Mais si tu montres de la détermination, il croit que vous pouvez battre n’importe qui. »
Sous ce régime rugueux, Chelsea a empilé titres et trophées, avec Mikel, deux fois champion d’Angleterre sous les ordres de Mourinho, comme témoin privilégié. Pour l’ancien Blue, cette culture conflictuelle, encouragée par son manager, aura forgé des vestiaires où l’exigence et la compétitivité étaient portées à leur paroxysme.
Photo by Mike Hewitt/Getty Images
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