Martigues : "Wantiez n'est pas un vrai président", selon Nisa Saveljic | OneFootball

Alors que le FC Martigues s’apprête à redémarrer en Régional 1 après sa rétrogradation administrative, l’un de ses anciens co-actionnaires, Nisa Saveljic, sort du silence. L’ex-défenseur central, très impliqué dans le projet porté par la propriétaire américaine Lepa Galeb-Roskopp, s’en prend directement à Pierre Wantiez et défend son implication dans un club qu’il dit avoir "aimé faire grandir".

Le FC Martigues est à terre. Exclu par la DNCG de toutes les compétitions nationales, le club provençal reprendra en Régional 1 la saison prochaine. Depuis l’officialisation de la rétrogradation, les réactions se multiplient et les tensions internes éclatent au grand jour. Dernier à s'exprimer publiquement : Nisa Saveljic. Ancien défenseur professionnel et désormais à la tête de Breakers FC en Californie — l’académie appartenant également à Lepa Galeb-Roskopp — le Monténégrin était co-actionnaire du FCM et proche conseiller de la propriétaire américaine.

Il ne cache pas sa frustration. "On travaille ensemble depuis cinq ans, et depuis deux ans de façon plus engagée au FC Martigues, explique Saveljic. J’ai vraiment aimé ce club, le faire grandir. On avait un beau projet", explique-t-il à La Provence. Pour l’ancien joueur de Bordeaux, le club paie aujourd’hui les erreurs de gestion passées. Il assure avoir "tout fait" pour éviter le naufrage, et défend bec et ongles l’engagement de Galeb-Roskopp : "Elle s’est battue jusqu’au bout, elle avait quasiment bouclé un deal pour assurer la pérennité du club. Le temps nous a manqué."

"Il n’est pas un vrai président"

Dans ses propos, Saveljic s’en prend également frontalement au président sortant Pierre Wantiez, visiblement dans son viseur : "Il a fait le job au niveau administratif, mais ce n’est pas vraiment un président. Il ne connaît rien au sport. Il a essayé de casser mes relations avec Djamal Mohamed (le directeur sportif) ou Hakim Malek (le coach). C’était très difficile." La sortie fait écho à la guerre des mots entre Wantiez et Jean-Pierre Bernès, autre conseiller de Galeb-Roskopp. En conférence de presse, Wantiez avait jugé que certains acteurs extérieurs, dont Bernès, "n’avaient rien à faire au club". Une accusation sèchement rejetée par l’ancien agent, qui avait renvoyé le président dans les cordes. Saveljic, lui, assume ses liens avec Bernès – "un bon ami" – et assure que tous deux ont été les premiers à croire en Malek, salué pour son excellent travail dans la deuxième partie de saison. Malgré l’échec institutionnel, Saveljic garde une pensée pour les supporters et les acteurs locaux : "Je suis très triste pour le maire, pour la ville, pour tous les gens motivés au club." Il évoque même un projet de collaboration avec l’OM qui n’a pas eu le temps de voir le jour. Désormais, le FCM prépare sa reconstruction au niveau amateur.

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